Immobilier
La question à 100 000 « piasses »
Collaboration Spéciale
Impossible de parler des rénovations récemment complétées au Château Nasso sans aborder la « question à 100 000 “piasses” ».
Cette question sur l’avenir de l’immeuble en copropriété a été posée en 2012, lors d’une assemblée générale où les copropriétaires étaient devant un dilemme.
Leur immeuble, situé devant le portail Roddick, entrée principale du campus de l'Université McGill au centre-ville, devait se conformer aux règlements imposés par le Service de sécurité incendie de Montréal. Pour que ces rénovations essentielles se fassent, chaque copropriétaire a dû accepter de payer une facture, ou cotisation spéciale d’environ 100 000 $ par unité.
En cas de refus de la part des copropriétaires, ou s’ils étaient incapables d’amasser cette somme dans les 45 jours, leur bâtiment courait le risque de ne plus être assuré. Après une décennie de tergiversations, les copropriétaires ont finalement donné le feu vert aux travaux exigés par la Ville.
« En effet, avec l’évolution de la réglementation, plus on attend, plus il peut devenir coûteux d’entreprendre les travaux correctifs », explique Benjamin Remia, gestionnaire du Château Nasso et cofondateur de l’entreprise Sequoia Gestion Immobilière Inc.
« Le plus important pour les syndicats qui reçoivent un avis de non-conformité est sans doute d’y donner suite immédiatement plutôt que de laisser filer les années sans rien faire. »
— Benjamin Remia
Deux ans plus tard, les travaux s’achèvent. Entre autres, on a installé un système de gicleurs dans toutes les unités, le bâtiment de 10 étages s’est doté d’une nouvelle génératrice ainsi que d’un nouveau panneau d’alarme incendie.
Lors de l’assemblée générale annuelle tenue cette semaine, le débat était moins houleux que celui de la réunion en 2012. Une proposition sur l’embellissement du rez-de-chaussée coûtera des sous additionnels.
Mais la question à 100 000 “piasses” a finalement été réglée.