Pas de changement dans l’immédiat
Depuis l’achat des Remparts, Québecor possède deux franchises dans la LHJMQ, une situation qui contrevient aux règles en vigueur. Gilles Courteau a répété cette semaine qu’il a les coudées franches pour réfléchir, pour accoucher de la meilleure façon de procéder dans le dossier. Il a ajouté qu’il n’est pas pressé de statuer. Pourtant, en coulisses, deux équipes, sous le couvert de l’anonymat, ont confié au que ses employeurs lui avaient demandé de présenter une proposition dans les six mois suivant la transaction !
Quoi qu’il en soit, Courteau n’écarte nullement l’hypothèse de permettre à Québecor de diriger à la fois les Remparts et l’Armada. « Ce qu’il faut bien mesurer là-dedans, c’est la perception des gens. On n’est plus à l’époque où une famille contrôlait Laval et Granby, nous sommes rendus ailleurs. Tout le monde sait que c’est Joël Bouchard qui opère l’Armada. Penses-tu qu’il appelle Pierre Dion avant de faire une transaction ? L’important, dans notre ligue, c’est d’avoir des franchises solides, avec de bons propriétaires. C’est à tout ça que je dois réfléchir », a lancé Courteau, en insistant sur le fait qu’aucune entreprise n’est encore venue cogner à sa porte pour savoir si l’Armada était à vendre.
« L’équipe est parmi les quatre formations qui attirent le moins par rapport à la population de son marché. L’Armada a gagné 12 matchs d’affilée en début d’année, or, elle n’a jamais attiré 2500 personnes au cours de cette séquence. Il faut prendre le temps de bien évaluer la situation avant de prendre une décision. On cherche de nouveaux revenus, on a besoin de franchises fortes dans nos gros marchés. »
Pour M. Bouchard, la cause est entendue : c’est le statu quo qui doit prévaloir. « C’est la meilleure option, honnêtement. Québecor croit en notre ligue et en nos jeunes, on devrait s’en réjouir. J’invite d’autres corporations à les imiter. Que Québecor soit à la tête de deux clubs ne change rien aux opérations quotidiennes. Gilles Courteau a quand même bien fait d’interdire toute transaction entre les deux clubs. Et je n’ai aucun problème à ce que la directive reste en vigueur pour toujours ! J’aurai alors 16 autres équipes avec qui je peux transiger, ce qui est bien suffisant », a indiqué Bouchard. Il jure ne pas avoir parlé avec ses autres partenaires de la possibilité de racheter la concession si la LHJMQ décide de garder sa réglementation intacte, écartant donc Québecor du portrait dans la couronne nord de la métropole. « Pourquoi parler de ça ? C’est de l’hypothétique… On continue à opérer comme on le faisait avant, sans se poser de questions. »