santé

Gare à la rougeole en France et en Italie

Les Canadiens et les Américains qui voyagent en Europe, notamment en France et en Italie, doivent s’assurer d’être à jour dans leur vaccination antirougeole, selon une nouvelle étude parue ce matin dans la revue JAMA Pediatrics. Les bébés de 6 mois à 1 an doivent recevoir un vaccin hâtif et les voyages avant l’âge de 6 mois devraient être retardés si possible.

Un risque pour les bébés

« L’an dernier, nous avons commencé à réaliser que la plupart des cas de rougeole aux États-Unis avaient leur origine dans un voyage en Europe », explique Kristina Angelo, de la division de la santé des voyages des Centres de contrôle des maladies (CDC) des États-Unis à Atlanta, qui est l’auteure principale de l’étude publiée ce matin dans JAMA Pediatrics. « Depuis 2013, les recommandations étaient que les gens, particulièrement les enfants, soient à jour dans leur calendrier de vaccination, mais il n’y avait pas un accent particulier mis sur l’Europe. La plupart des Américains, y compris les médecins, ne s’inquiètent pas d’un voyage en France, en Italie ou en Grèce. C’est cette mentalité que nous voulons changer. Les bébés ayant de 6 à 12 mois, donc avant la première vaccination contre la rougeole, doivent avoir une dose supplémentaire hâtive. Et avant 6 mois, on conseille de reporter le voyage. » En 2018, il y a eu 2900 cas de rougeole en France et dans les deux premiers mois de 2019, près de 250, selon l’Organisation mondiale de la santé. Il y a moins de cinq cas par année au Québec, selon l’Institut national de santé publique.

La France, « un pays à risque »

« La France est devenue un pays à risque, il faut le réaliser », dit Jesse Papenburg, infectiologue de l’Hôpital de Montréal pour enfants à qui La Presse a demandé de commenter l’étude de Pediatrics. « Nous avons depuis deux ans vu beaucoup d’adultes et d’enfants qui sont revenus d’un voyage en Europe avec la rougeole. La plus grosse épidémie en Amérique du Nord ces dernières années, en 2011 au Québec avec plus de 700 cas, a aussi été liée à un voyage en Europe. » Que pense le Dr Papenburg de la suggestion de la Dre Angelo de retarder un voyage en Europe avec un bébé de moins de 6 mois ? « C’est vraiment un choix personnel, au cas par cas, mais il est sûr que le risque n’est pas le même qu’avant pour ces pays européens. »

Alerte mondiale

Les choses ne vont pas en rester là. Selon le Dr Papenburg, le Comité consultatif national de l’immunisation du Canada réfléchit à de nouvelles recommandations sur la rougeole. Et il y a quelques jours, les CDC ont diffusé une alerte mondiale. « On voit une augmentation exponentielle partout dans le monde, alors il faut que les gens cessent de penser que certains pays sont sûrs, dit la Dre Angelo. L’Organisation mondiale de la santé a récemment rapporté une augmentation de 300 % des cas de rougeole dans les premiers mois de 2019. »

La rougeole au Québec

Avant le début de la vaccination au Québec, plus de 100 000 enfants étaient infectés chaque année. La dernière épidémie d’envergure a eu lieu en 1989, avec 10 000 cas, qui ont entraîné 656 hospitalisations et 7 décès. En 2015, une éclosion a touché 159 personnes dans Lanaudière, pour la plupart des membres de la Mission de l’Esprit-Saint, une secte opposée à la vaccination.

En chiffres

50 %

Proportion des cas de rougeole qui n’ont pas été diagnostiqués avant l’intervention des autorités sanitaires lors d’une épidémie à New York, en 2017.

7 %

Proportion des cas de rougeole qui n’ont pas été correctement diagnostiqués par le premier médecin consulté lors d’une épidémie à New York, en 2017.

9 %

Proportion des cas de rougeole qui n’ont pas été rapportés aux autorités sanitaires par le médecin ayant fait le diagnostic lors d’une épidémie à New York, en 2017.

Source : JAMA Pediatrics

politique fédérale

PolySeSouvient salue la promesse du PLC d’interdire les armes de type militaire

Le groupe PolySeSouvient, qui milite pour un contrôle accru des armes à feu, a salué une promesse du Parti libéral du Canada (PLC) d’interdire les fusils de type militaire et de racheter ceux qui sont en circulation.

Dans une récente entrevue avec le quotidien The Globe and Mail, le ministre Bill Blair a indiqué que sa formation, si elle est reportée au pouvoir en octobre, interdira certaines armes de type militaire. Les fusils similaires se trouvant déjà en circulation seront quant à eux rachetés. Les troupes de Justin Trudeau renoncent toutefois à interdire les armes de poing, comme le réclament Montréal et Toronto, estimant que la mesure serait coûteuse sans enrayer le danger.

La promesse libérale a été applaudie par le groupe PolySeSouvient, formé par des survivants de la tuerie de Polytechnique, survenue en décembre 1989. « Depuis l’élection de M. Trudeau, on s’inquiétait. Il n’y a pas eu beaucoup d’action », déplore Nathalie Provost, porte-parole du groupe. Elle ajoute qu’à chaque nouvelle tuerie, « on pleure, mais on ne fait rien. C’est intéressant les larmes, mais les actions font plus de différence ».

Pour démontrer sa volonté à restreindre l’accès aux armes, le gouvernement devrait déjà interdire certains types avant même le scrutin, estime Nathalie Provost. Elle indique que le PLC avait fait campagne en 2015 en promettant d’améliorer les contrôles, mais que peu a été fait depuis.

Rachat nécessaire

PolySeSouvient voit d’un bon œil le rachat des armes qui se trouveront interdites, mais qui sont actuellement en circulation. « Je crois qu’il n’a pas le choix d’aller jusque-là. Comme ces armes ont été achetées de bonne foi, avec les permis obtenus de bonne foi, si on décide de les retirer, il faut que le gouvernement fasse quelque chose », dit Mme Provost.

Quant à la décision de ne pas interdire unilatéralement les armes de poing, PolySeSouvient estime que l’interdiction des armes de type militaire est déjà un bon premier pas. « Je ne dis pas qu’il n’y a pas de problèmes avec les armes de poing, mais si au moins on peut commencer par interdire les armes d’assaut, qui sont impliquées dans la plupart des grandes tueries », dit Nathalie Provost.

Les villes comme Montréal et Toronto réclament l’interdiction des armes de poing, celles-ci étant impliquées dans la majorité des fusillades survenant sur leur territoire. Ottawa juge toutefois que la mesure serait inefficace, de nombreuses armes provenant du sud de la frontière.

Lois à moderniser

Au-delà d’interdire certaines armes de type militaire, PolySeSouvient estime que le Canada doit moderniser ses lois sur les armes à feu pour carrément interdire les « armes d’assaut ». Ce type d’armes n’est pas spécifiquement visé par la loi canadienne, qui balise plutôt les fusils en fonction du nombre de cartouches, de la longueur de leur canon et de leur puissance de feu.

« Notre législation atteint ses limites », dit Nathalie Provost. PolySeSouvient déplore qu’il soit ainsi facile pour les fabricants de modifier leurs armes de type militaire pour les rendre conformes. Or, les propriétaires peuvent faire des modifications pour leur redonner une performance similaire à leur pendant militaire.

Le NPD promet un régime canadien d’assurance médicaments

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) promet d’étendre la couverture du système de santé au pays, en commençant par la mise en place d’un régime universel d’assurance médicaments dès la fin de 2020.

Le chef de la formation, Jagmeet Singh, a dit que s’il devenait premier ministre à la suite des élections fédérales d’octobre, son gouvernement injecterait annuellement 10 milliards dans un tel programme.

Le NPD croit être en mesure de mettre en place ce régime plus rapidement que ce que ne le préconisait récemment un groupe d’experts.

Dans son rapport déposé la semaine dernière, le Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance médicaments recommandait qu’une première liste de médicaments disponibles par l’entremise du régime national d’assurance médicaments soit dressée d’ici le 1er janvier 2027. Il ajoutait que la liste complète des médicaments assurés devrait être prête au plus tard à cette date.

Cet engagement figure dans un document intitulé « La vision du NPD » que le parti a dévoilé hier au cours du congrès du NPD-Ontario.

« 500 $ par année »

Dans un communiqué, M. Singh a soutenu qu’un « régime public d’assurance médicaments complet et universel permettra aux familles d’économiser plus de 500 $ par année ».

« Pour la première fois, chaque Canadien pourra compter là-dessus, dit-il, selon une version écrite de son discours. Si on a besoin de médicaments, si un être cher a besoin d’un médicament, on pourra l’avoir, point final. On pourra l’obtenir avec sa carte Santé, pas avec sa carte de crédit. »

Sous un gouvernement néo-démocrate, a ajouté M. Singh, la couverture universelle de l’assurance maladie s’étendrait aussi aux soins dentaires, aux soins oculaires et aux soins auditifs.

Plusieurs autres engagements

Parmi les autres engagements figurant dans le document, il y a la création de 500 000 unités d’habitation plus abordables, un plus grand accès aux bourses d’études supérieures et le plafonnement des prix de la téléphonie cellulaire.

Le parti s’engage aussi à investir 1 milliard de dollars en 2020 pour améliorer les services de garde dans tout le pays.

Le NPD compte aussi rétablir la distribution du courrier à domicile dans toutes les municipalités qui ont perdu ce service, ce qui coûterait 100 millions, et établir un mécanisme de surveillance des prix de l’essence.

« taxe sur la richesse »

Pour financer ces engagements, un gouvernement néo-démocrate augmenterait l’impôt des sociétés et créerait une « taxe sur la richesse » qui serait imposée « sur les fortunes dépassant 20 millions ».

« Les libéraux et les conservateurs ont travaillé pour les mieux nantis au lieu de travailler pour tous les Canadiens, a accusé M. Singh. Nous allons changer cela. »

Le NPD ne promet pas spécifiquement d’équilibrer le budget fédéral tous les ans.

« Dans tous les cas, nous allons gérer la dette et les déficits de manière responsable, en empruntant au besoin pour protéger les services auxquels les gens et les familles se fient, et en équilibrant les budgets lorsqu’il est prudent de le faire », peut-on lire dans le document.

Actualités

Un Hells Angel arrêté pour menaces et intimidation

Un membre des Hells Angels, Serge Lebrasseur, a été arrêté samedi pour menaces et intimidation envers un gardien de sécurité, a appris La Presse.

Selon nos informations, les actes reprochés sont survenus en fin d’après-midi vendredi, dans les rues situées près du traversier de Sorel-Tracy.

La victime serait un gardien de sécurité dont le mandat était de prévenir un embouteillage et de rediriger vers d’autres rues les véhicules qui arrivaient par la rue Phipps.

Vers 16 h 45, un VUS noir avec deux individus à bord s’est approché et le conducteur aurait refusé d’obtempérer aux directives du gardien de sécurité. L’individu, qui portait une veste des Hells Angels, aurait plutôt fait rugir son moteur et serait sorti du véhicule pour s’en prendre verbalement au gardien de sécurité.

Il serait ensuite remonté à bord du VUS et se serait dirigé vers la guérite du traversier pour s’adresser à une employée. Celle-ci aurait cependant refusé de le servir.

Alors qu’il faisait le chemin inverse, le conducteur aurait filmé le gardien de sécurité ou pris des photos de lui avant de le menacer verbalement et de quitter les lieux.

Après enquête, le conducteur a été identifié comme étant Serge Lebrasseur. La police a confirmé que des événements sont survenus près du traversier en fin d’après-midi vendredi, mais a refusé d’identifier le suspect.

« Les policiers de la Sûreté du Québec ont arrêté un homme de 55 ans à la suite d’un événement survenu vers 16 h près du traversier de Sorel-Tracy. L’homme a été rencontré par les enquêteurs puis libéré sous conditions, avec une promesse de comparaître. Il pourrait être accusé d’intimidation et de menaces », a résumé à La Presse le sergent Stéphane Tremblay, de la SQ.

Lebrasseur aurait été arrêté chez lui et n’aurait offert aucune résistance. Selon nos informations, les policiers auraient saisi sa veste des Hells Angels et son téléphone cellulaire.

Casier judiciaire lourd

Serge Lebrasseur est un ancien membre des Rowdy Crew, défunt club-école des Hells Angels durant les années 90. Il est devenu membre en règle des Hells Angels de Montréal en décembre 1998, puis a été transféré à la section de Trois-Rivières en 2004.

Il a plusieurs antécédents judiciaires, notamment de possession d’arme et de possession de biens criminellement obtenus. Dans la foulée de l’opération SharQc, il a plaidé coupable à un chef réduit de complot pour meurtre et a été condamné à 11 ans et 10 mois en mars 2015. Mais en soustrayant la période passée en détention préventive, il ne lui restait qu’une journée de détention à purger.

Selon le témoin spécial Sylvain Boulanger, Lebrasseur a été atteint par balle par un propriétaire de bar de la région de Sorel en 1994. Il en aurait conservé des séquelles.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.

Femmes autochtones disparues et assassinées

Les Canadiens d’accord avec les conclusions de l’enquête

Une majorité de Canadiens croient que les meurtres et les disparitions de femmes autochtones représentent un génocide, laisse entendre un récent sondage de Léger. Selon les résultats, 53 % des répondants approuvent les conclusions de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées selon lesquelles cette tragédie fait partie d’un génocide, alors que 34 % sont d’avis contraire. Mais les répondants ne s’entendent pas sur ses causes : 17 % l’attribuent au colonialisme et au vol du territoire autochtone par les colons européens, 15 % accusent les pensionnats gérés par l’Église et 15 % l’imputent à la destruction de l’identité culturelle et à l’assimilation forcée. Seulement 3 % le relient au racisme. Le sondage a été mené du 7 au 10 juin auprès de 1528 Canadiens choisis aléatoirement à partir du panel d’internautes de Léger pour l’Association d’études canadiennes. — La Presse canadienne

Montréal

La saison de la navette fluviale est lancée

La navette fluviale qui relie Pointe-aux-Trembles au Vieux-Montréal est en service depuis hier. Elle le sera tous les jours jusqu’au 28 septembre. Il s’agit d’un projet-pilote qui donne suite à un essai de cinq jours effectué l’an dernier et qui servira à préparer la mise en place d’un projet permanent. Un départ est offert toutes les 30 minutes aux périodes de pointe durant la semaine et toutes les 60 minutes le reste de la journée et la fin de semaine. Le projet est mené en collaboration par la Société des traversiers du Québec, le ministère des Transports du Québec, la Société de transport de Montréal, l’Autorité régionale de transport métropolitain, la Ville de Montréal et l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

— Audrey Ruel-Manseau, La Presse

Actualités

Un succès pour le 11e Grand défi Pierre Lavoie

Les 1075 cyclistes qui ont participé au 11e Grand défi Pierre Lavoie ont donné leurs derniers coups de pédale, hier après-midi, au Stade olympique. Les courageux cyclistes ont franchi 1000 km, dont 559 km sous la pluie, cette année. Le parcours entre le Saguenay–Lac-Saint-Jean et Montréal s’est effectué à relais sur quatre jours. Les profits générés par l’événement – 2,5 millions cette année – sont versés à la Fondation du Grand défi Pierre Lavoie, qui soutient la recherche sur les maladies orphelines et finance des projets pour la promotion de saines habitudes de vie.

— Audrey Ruel-Manseau, La Presse

oléoduc Trans Mountain

Le sort du projet déterminé demain

Le gouvernement fédéral rendra demain sa décision à savoir s’il va de nouveau de l’avant avec le projet d’extension de l’oléoduc Trans Mountain, a indiqué le ministre des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi. Les consultations officielles avec les communautés autochtones touchées par le projet ont pris fin plus tôt ce mois-ci. La Cour fédérale avait annulé l’approbation initiale du gouvernement il y a plus de 290 jours. Elle lui avait reproché de ne pas avoir mené des consultations adéquates avec les communautés autochtones et de ne pas avoir tenu compte des répercussions du projet sur la vie aquatique au large des côtes de la Colombie-Britannique. L’année dernière, Ottawa a dépensé 4,5 milliards pour acheter l’oléoduc existant afin de surmonter les obstacles politiques empêchant son agrandissement.

— La Presse canadienne

Saint-Jean-Port-Joli

1 mort et 1 blessé dans un écrasement d’avion

Un homme est mort et un autre a été gravement blessé après l’écrasement d’un petit avion à proximité de l’aéroport de Saint-Jean-Port-Joli, dans la région de Chaudière-Appalaches, hier. L’accident s’est produit peu avant 18 h 25, selon des informations recueillies par la Sûreté du Québec (SQ). Le décès du passager, un homme de 22 ans, a été constaté à l’hôpital tandis que le pilote, un homme de 29 ans, a subi des blessures graves, mais sa vie ne serait pas en danger, selon la SQ. L’appareil, un avion de deux places, se serait abîmé au sol lors du décollage, en bordure de l’autoroute 20. Les services d’urgence se sont rendus sur place. Le Bureau de la sécurité des transports ainsi que la Sûreté du Québec tentent de faire la lumière sur cet accident.

— La Presse canadienne

POLITIQUE

L’aide fédérale pour l’achat d’une première maison dès l’automne

L’aide promise par le gouvernement fédéral pour les acheteurs d’une première maison sera accessible dès l’automne ; le programme annoncé dans son plus récent budget sera lancé le 2 septembre et la première transaction sera conclue deux mois plus tard, a rapporté TVA Nouvelles. En mars dernier, le gouvernement Trudeau a annoncé un nouvel Incitatif à l’achat d’une première propriété (IAPP), mais les détails n’avaient pas encore été ficelés. Le programme de 1,25 milliard sur trois ans se traduit sous forme de prêt hypothécaire de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) qui n’a pas à être remboursé mensuellement. Il sera annoncé cette semaine que le montant de l’aide devra être remboursé après 25 ans ou au moment de la vente de la demeure et sera proportionnel à la valeur de la maison, selon TVA Nouvelles. Le gouvernement estime que 100 000 foyers pourraient profiter de l’IAPP. — Audrey Ruel-Manseau, La Presse

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