Opinion

Patrons et syndicats unis contre le harcèlement

Des membres du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre ont tenu à faire une déclaration publique pour combattre la violence et le harcèlement au travail.

Nous sommes ébranlés par l’ampleur des gestes qui mènent aux dénonciations courageuses des agressions et du harcèlement sexuels qui envahissent les tribunes actuellement. Celles-ci ont produit sur la société québécoise un véritable électrochoc collectif. À la suite de ces nombreux témoignages qui nous parviennent de tous horizons, nous réitérons notre intention de combattre la violence et le harcèlement au travail et demandons à nos organisations affiliées d’adopter la politique de tolérance zéro à cet égard.

Des lois existent pour prévenir et contrer la violence, le harcèlement et la discrimination au travail. Le Code du travail, la Loi sur les normes du travail et les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés s’appliquent non seulement aux salariés des organisations et des entreprises, mais aussi aux fournisseurs, aux clients et à toutes les personnes qui entourent leurs activités. 

Plusieurs employeurs et syndicats se sont aussi dotés, en partenariat, de moyens supplémentaires visant à assurer des environnements de travail respectueux entre les personnes. Des mécanismes ont été intégrés aux conventions collectives et aux codes d’éthique dans des organisations de toutes natures. Des politiques contre la violence et le harcèlement ont été adoptées. Des comités voués à cette problématique ont été mis en place. 

Ces outils agissent d’une part en prévention et, d’autre part, afin de fournir un soutien aux travailleuses et aux travailleurs en cas de situations litigieuses ou de plaintes.

Nous devons collectivement tout mettre en œuvre pour que les milieux de travail du Québec soient exempts de violence. Il nous revient d’utiliser l’ensemble des outils à notre disposition pour l’enrayer à la source ou la faire cesser lorsqu’elle se manifeste. 

D’autres solutions existent également à cette fin : campagnes de sensibilisation, formations consacrées à cet enjeu crucial, appel à des groupes ayant une expertise avec les victimes, etc. Il nous faut prendre la situation à bras-le-corps, mener les initiatives qui s’imposent et agir sur tous les fronts pour un refus total de toute forme de violence ou de harcèlement au travail.

* Yves-Thomas Dorval (président du Conseil du patronat du Québec), Martine Hébert (vice-présidente principale et porte-parole nationale de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante), Stéphane Forget (président de la Fédération des chambres de commerce du Québec), Véronique Proulx (présidente des Manufacturiers et Exportateurs du Québec), Luc Vachon (président de la Centrale des syndicats démocratiques), Louise Chabot (présidente de la Centrale des syndicats du Québec), Jacques Létourneau (président de la Confédération des syndicats nationaux) et Daniel Boyer (président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec). 

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