douceurs de saison
Comment choisir sa crème glacée ?
La Presse
Plus de cinq litres de crème glacée par personne, c’est ce qu’ont mangé les Canadiens en 2013, selon le . C’est nettement moins qu’en 2004, alors qu’on dégustait 9,15 L de crème glacée par personne.
Mais ça reste beaucoup de temps passé à grelotter, en vêtements d’été devant les congélateurs des supermarchés, hésitant parmi la multitude de pots offerts. a demandé à une nutritionniste et à un amateur de glaces quelques conseils pour bien les choisir.
« La première chose à considérer, c’est la liste d’ingrédients, recommande Sofia Abdelkafi, nutritionniste à Montréal. En règle générale, il faut éviter les glaces ayant une longue liste d’ingrédients complexes. Gomme de guar, gomme de cellulose, gomme de caroube, carraghénine, dextrose, benzoate de sodium, huile de palmiste, mono et diglycérides, colorant, Polysorbate 80, maltodextrine de maïs, tartrazine, propylène glycol, monostéarate, saveurs artificielles… Il n’y a rien d’appétissant là-dedans. »
Tant la crème glacée que le yogourt glacé Chapman’s sont écartés par M Abdelkafi, « vu leur longue liste d’additifs alimentaires », tranche-t-elle. La Häagen-Dazs contient moins d’additifs, fait-elle valoir, même si sa liste d’ingrédients pourrait être encore plus courte.
« Tant qu’à manger une crème glacée, aussi bien s’assurer qu’elle est à base de crème, de lait ou de babeurre. »
— Sofia Abdelkafi, nutritionniste
Étonnant mais vrai, certains desserts glacés contiennent seulement des « substances laitières modifiées ».
Le deuxième critère pouvant guider le choix d’une glace est sa valeur nutritive. Il faut toutefois garder en tête qu’« une crème glacée, c’est gras », souligne la nutritionniste. « De temps en temps, on peut se payer la traite, convient-elle. On peut se soucier de manger de la qualité, et ne pas tant penser au contenu en gras. Ce n’est pas une crème glacée une fois toutes les trois semaines qui fait la différence. »
Son truc : limiter les portions. « Surtout si on souffre de problèmes de cholestérol, je suggère de se contenter d’une boule seulement, donc un quart de tasse », dit M Abdelkafi. Si on préfère manger de la glace plus souvent que tous les 20 jours, il vaut mieux opter pour un yogourt ou un lait glacé, « avec un maximum de 4 g à 5 g de gras par portion d’une demi-tasse », précise-t-elle.
Carle Bernier-Genest, auteur du blogue C’est toi ma ville – Mon regard sur Montréal, a développé une passion pour les crèmes glacées lors d’un voyage en Italie. Passion qu’il a continué d’alimenter, de retour chez lui. « Au supermarché comme dans les petits comptoirs de crème glacée artisanale, ce que je cherche, ce sont des produits les plus naturels possible, sans ajouts artificiels inutiles, dit-il. Ce ne sont pas des bonbons que j’achète, alors pas besoin que ce soit orange ou bleu pour que ça m’intéresse. J’aime l’originalité des saveurs et les mélanges audacieux. Avant tout, c’est toujours le goût qui prime. »
Ses coups de cœur ? « Côté supermarché, les produits Collection Noire de Loblaws sont surprenants, indique M. Bernier-Genest. C’est le cas de la crème glacée au caramel salé, qui est un vrai régal. La collection La Gourmande de la Laiterie de Coaticook offre aussi une crème glacée québécoise de grande qualité. Particulièrement celle aux pacanes, chocolat et double caramel. Quatre saveurs sont offertes dans cette collection et elles sont toutes bonnes. En plus d’être faites ici. »
Les parfums de glacier qu’il rêve de trouver en magasin ? « Le mélange ananas-basilic est toujours succulent, observe-t-il. Ce serait bien de pouvoir le trouver en épicerie. L’ajout de fines herbes à des saveurs de fruits donne souvent de bons résultats, probablement durs à reproduire industriellement. Les sorbets à la bière blanche ou au vin blanc sont aussi des saveurs que j’apprécie toujours. Les crèmes glacées Mercer’s au vin sont en vente en supermarché, mais j’ai déjà goûté mieux. »