Une autre façon de stocker l’électricité est de la transformer en hydrogène. Les surplus d’électricité sont utilisés pour décomposer l’eau en hydrogène et en oxygène par électrolyse. L’hydrogène est ensuite stocké dans un réservoir. Pour réinjecter l’électricité dans le réseau, des piles à combustible recombinent l’hydrogène avec l’oxygène pour produire de l’électricité. Selon Hydrogenics, l’entreprise qui construira le système en Ontario, une partie de l’hydrogène pourra aussi être envoyée dans le réseau de gaz naturel de la province, ce qui produira plus de gaz à brûler. Le projet devrait être en fonction dès l’an prochain.

De simples roues qui tournent : voilà ce que sont les volants d’inertie, qu’on appelle flywheels en anglais. Lorsque l’électricité est en surplus et doit être emmagasinée, elle est utilisée pour alimenter un moteur qui fait tourner un rotor d’acier. Lorsqu’on a besoin d’électricité, on ralentit la roue. L’énergie du mouvement est alors libérée et retransformée en électricité. Le volant utilise un système magnétique pour minimiser le frottement et empêcher l’énergie de se dissiper. Dix volants ont déjà été installés à Minto, dans le sud de l’Ontario, et d’autres le seront bientôt.

L’Ontario mise fortement sur les batteries pour équilibrer son réseau électrique. L’entreprise RES Canada en a déjà installé à Strathroy, dans le sud de la province. Elles s’apparentent aux piles au lithium qu’on trouve dans nos téléphones portables… mais le système pèse pas moins de 40 tonnes. L’électricité y est stockée de façon chimique. Quand la batterie est en recharge, des ions de lithium voyagent de l’électrode positive à l’électrode négative. Quand il manque d’énergie dans le réseau, les ions font le trajet inverse, ce qui génère l’électricité nécessaire. De nombreux autres contrats avec des fournisseurs de batteries ont été signés.

Une autre astuce pour emmagasiner l’électricité est de la convertir… en chaleur. Ici, l’Ontario a fait confiance à l’entreprise Dimplex Canada, une division de la multinationale irlandaise Glen Dimplex. Ses systèmes utilisent l’électricité en surplus pour chauffer des matériaux céramiques très denses emprisonnés dans une boîte isolée. Contrairement aux autres systèmes de stockage, celui-là ne peut pas retourner l’électricité dans le réseau. C’est plutôt la chaleur qui est emmagasinée dans le système et qui est libérée selon les besoins en chauffage. Exactement 243 unités de chauffage qui fonctionnent selon ce principe seront installées dans des appartements.