Des extraits tirés du livre de Jasmin Roy

QUELQUES CHIFFRES : 

21 % des filles sont auteures de violence psychologique, comparativement à 13 % des garçons.

Le niveau de détresse psychologique est plus élevé chez les filles : 28 % chez elles, 14 % chez les garçons.

30 % des jeunes disent avoir subi au moins une forme de violence de la part de leur partenaire amoureux ; 25 % en ont infligé.

Sources : Le visage des jeunes d’aujourd’hui : leur santé physique et leurs habitudes de vie – tome 1, Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire, 2010-2011, Institut de la statistique du Québec, 2012

30 % des filles qui ont un surplus de poids au primaire et au secondaire ont été victimes de violence ou d’intimidation de la part de leurs pairs.

Source : mémoire produit par Équilibre, dans le cadre de la Consultation sur la lutte contre l’intimidation du ministère de la Famille du Québec, novembre 2014

« Quand je dis “pute”, “salope” ou “bitch” à mes amies de filles, ce sont des mots gentils, affectueux. C’est une façon pour nous de démontrer notre affection. On dit souvent : “Hey, bitch”, pour se saluer. Quand une fille a le kick sur un gars, on va souvent dire “salope” pour l’agacer. Mais ce n’est vraiment pas méchant. Certains adultes ont l’air offensés, mais pour nous, c’est normal de se parler comme ça. C’est un jeu. »

— Josyane, 13 ans

« Elle me traitait de salope devant tout le monde à l’école. Souvent devant les enseignants, qui faisaient comme s’ils n’entendaient pas. Elle insultait ma mère avec les mêmes mots. Je me suis sentie exclue, rejetée, j’ai eu énormément de peine. Rapidement, mes notes ont chuté. J’ai dû consulter un psychologue. »

— Catherine-Alexandra, 14 ans

« Les filles sont bipolaires, hystériques. Des fois, tu n’as pas le choix de les brasser un peu, de les tenir en laisse, sinon elles deviennent folles. C’est certain que tu ne peux pas frapper une fille comme quand tu te bats avec un gars, mais si tu la secoues, des fois, ça lui rappelle qu’il faut qu’elle t’écoute et qu’elle a dépassé les limites. »

— Antoine, 15 ans

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