UBER

Demande d’injonction déposée

Jugeant que le gouvernement Couillard n’en fait pas assez pour freiner Uber, un important regroupement de chauffeurs de taxi a déposé hier une demande d’injonction à la Cour supérieure visant à rendre inactives les applications de l’entreprise californienne partout au Québec. C’est le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos, qui représente environ 4000 travailleurs de l’industrie du taxi et du camionnage, qui finance le recours. Uber Canada et ses filiales ont 30 jours pour répondre à la demande d’injonction, faute de quoi une décision par défaut pourrait être rendue. La requête de 23 pages vise Uber Canada, mais aussi les filiales mères de l’entreprise qui sont responsables du logiciel de répartition des appels et du mécanisme de facturation d’Uber.

— Tristan Péloquin, La Presse

Agressions sexuelles au Collège Saint-Hilaire

Au moins un million pour les victimes

Les victimes d’agressions sexuelles du frère Jean-Paul Thibault obtiendront au moins 1 million à la suite d’une entente à l’amiable survenue, hier, pour régler un recours collectif intenté contre le religieux de 73 ans, l’institut des Frères de Notre-Dame-de-la-Miséricorde et le Collège Saint-Hilaire. Les victimes toucheront au minimum entre 55 000 et 110 000 $, selon la fréquence et la gravité des agressions subies. Elles ont jusqu’au 5 juillet pour soumettre leur réclamation. L’avocat responsable du recours collectif, Me Robert Kugler, se réjouit des « indemnités importantes » obtenues et du processus de réclamation complètement confidentiel. Dans les années 70 et 80, le frère Thibault a été enseignant et directeur au Collège Saint-Hilaire. Aujourd’hui, il fait face à de nombreuses accusations criminelles d’agressions sexuelles sur des mineurs et d’atteinte à la pudeur pour des gestes commis pendant une vingtaine d’années jusqu’en 1988. — Louis-Samuel Perron, La Presse

Centres de la petite enfance

Les compressions passent de 70 à 51 millions

Les compressions dans les centres de la petite enfance (CPE) pour l’an prochain passent de 70 à 51 millions de dollars. C’est ce que prévoit l’entente de principe conclue entre Québec et l’un des deux regroupements de CPE, le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance (CQSGEE). Cette entente a été conclue la semaine dernière, mais des détails sur son contenu ont été dévoilés hier seulement. Avec cette entente, « nous sommes très loin des 120 millions » de coupes véhiculés jusqu’ici, a soutenu la directrice générale du CQSGEE, Francine Lessard, en conférence de presse téléphonique. Le gouvernement voulait en effet imposer des compressions de 120 millions l’an prochain aux CPE et aux garderies privées subventionnées. De cette somme, 70 millions de dollars étaient exigés des CPE, dont 36,9 millions représentaient la reconduction d’une coupe imposée cette année. — Tommy Chouinard, La Presse

Transports collectifs

9 milliards

C’est la somme totale des investissements dans les transports collectifs de la province que propose l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) dans une note économique rendue publique hier, permettant ainsi de « faire du transport en commun une véritable politique industrielle » en misant sur un secteur d’activités qui compte près de 750 entreprises et qui emploie plus de 52 000 personnes dans toutes les régions de la province. Cet investissement, échelonné sur 10 ans, permettrait de créer jusqu’à 4000 emplois manufacturiers par année et de réduire de 8,5 % les émissions de gaz à effet de serre au Québec, selon le chercheur Bertrand Schepper. Ces propositions arrivent une semaine seulement après qu’une coalition de gens d’affaires, d’industriels et d’environnementalistes eut invité Québec à « transformer de fond en comble » le secteur des transports, qui est responsable de près de 45 % des émissions québécoises de gaz à effet de serre (GES), responsable des changements climatiques.

— Bruno Bisson, La Presse

ENQUÊTE SUR LA SQ À VAL-D’OR

Encore un mois avant une décision

Ce n’est pas avant la fin du mois de février, au plus tôt, qu’une décision sera prise sur les allégations d’inconduite sexuelle et d’abus de pouvoir visant huit policiers de la Sûreté du Québec au poste de Val-d’Or. Le Service de police de la Ville de Montréal, chargé de l’enquête avec des agents autochtones, a recueilli d’autres « signalements » qui supposent un prolongement de l’enquête, qui devait se terminer à la fin du mois de janvier. Compte tenu de la nature des allégations, toutes les conclusions seront automatiquement transmises à la Direction des poursuites criminelles et pénales, qui aura à décider si des accusations de nature criminelle pourraient être portées.

— Denis Lessard, La Presse

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