Chronique

Qu’est-ce qui mijote à TVA ?

Un nouveau téléroman qui suivra des vingtenaires, une docuréalité de type Cupidon et une télésérie d’espionnage : plusieurs projets télévisuels bouillonnent actuellement dans la grande marmite de Québecor.

En plus d’Alertes, le « spinoff » d’Alerte Amber qui deviendra un téléroman traditionnel à l’automne, TVA développe une autre série dramatique annuelle avec les prolifiques Anne Boyer et Michel d’Astous, de Duo Productions, me rapportent des taupes bien fouineuses.

Ce téléroman, signé par la dramaturge Dominick Parenteau-Lebeuf (Salmigondis, Toc, toc, toc), s’appelle Nous. On y suivra un groupe de vingtenaires qui entreprennent leur « vie d’adulte » et qui gravitent autour d’un ancien immeuble industriel abritant de jeunes entreprises en démarrage. La première année de Nous comporterait 24 épisodes d’une heure, selon mes infos.

La production de cette série s’amorcerait au printemps, ce qui pourrait déboucher sur une diffusion rapide, peut-être en septembre. 

Depuis la fin d’Au secours de Béatrice en 2018, la grille de TVA ne renferme que deux téléromans, soit L’échappée et L’heure bleue. Il y a de la place pour accueillir d’autres titres.

Les invisibles se destinait à une case horaire permanente chez TVA, mais cette série dérivée d’Appelez mon agent a été débranchée après une seule saison, faute de cotes d’écoute satisfaisantes.

TVA mise gros sur Anne Boyer et Michel d’Astous, qui écrivent actuellement L’heure bleue pour le réseau. Leur entreprise Duo Productions propulsera également Classé secret, une télésérie d’espionnage destinée à la chaîne AddikTV. Ses auteurs ? Michel d’Astous et François Pagé, qui cosignera sa première œuvre à la télé.

Dix épisodes d’une heure de Classé secret ont été commandés, et c’est Stéphan Beaudoin (L’heure bleue, Alerte Amber) qui s’installera derrière la caméra. Le tournage de Classé secret démarrera au printemps.

Les producteurs de Classé secret s’affairent actuellement à distribuer les rôles de cette série dont les budgets s’apparentent à ceux de Fugueuse et d’Épidémie.

Le mois prochain, le Club illico de Vidéotron mettra en ligne la minisérie Mon fils, un autre projet signé Anne Boyer et Michel d’Astous. Réalisée par Mariloup Wolfe, Mon fils racontera les bouleversements vécus par une famille, dont le grand garçon de 18 ans reçoit un diagnostic de schizophrénie. Élise Guilbault et Patrice Godin joueront les parents de Jacob (Antoine L’Écuyer), un sportif qui en découdra avec la maladie mentale. Six épisodes d’une heure ont été mis en boîte.

L’avenir du dernier projet de Duo Productions, la docuréalité Si on s’aimait, demeure nébuleux. Prévue à l’automne 2019, repoussée à l’hiver 2020, puis retardée au printemps, cette émission animée par Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin épaule des trentenaires, quadragénaires et quinquagénaires dans leur vie de couple. Autant de reports n’inspire pas trop confiance, mettons.

Il faut maintenant se parler de Five Guys a Week, un format du géant Fremantle (Wentworth, America’s Got Talent) qui intéresse Québecor Contenu pour ses différentes plateformes. Adapté au Québec par la boîte Datsit-Sphère, Five Guys a Week se résume de façon succincte : une femme vit en appartement avec cinq hommes célibataires et en élimine un par jour jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul, l’élu de son cœur.

Les prétendants suivent la concurrente dans toutes ses activités quotidiennes : au bureau, au 5 à 7 avec les copines ou chez ses parents. C’est donc le test ultime d’une relation amoureuse, mais en début de parcours.

Seule la chaîne anglaise Channel 4 a tourné, jusqu’à présent, une émission pilote de Five Guys a Week. Québecor Contenu pourrait déposer sa version de Five Guys a Week sur Moi et cie, le Club illico et même à TVA, pourquoi pas.

Quant à Épidémie, dont les cotes d’écoute ne cessent de grimper depuis que la planète s’enflamme à propos du coronavirus chinois, s’il y a une suite, elle n’atterrira pas en ondes avant l’hiver 2022.

Selon mes taupes, les auteurs Bernard Dansereau et Annie Piérard cogitent encore à propos d’une possible deuxième saison d’Épidémie. Les discussions avec TVA tournent notamment autour du budget, qui n’aurait pas été à la hauteur des ambitions des scénaristes.

Mardi soir, Épidémie a été vu par 1 035 000 accros, devant 5e Rang (762 000) à Radio-Canada. À 20 h, L’heure bleue (859 000) a conservé une petite avance sur Toute la vie (770 000). La voix extra (477 000) n’a pas cartonné, contrairement à District 31 (1 477 000).

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