Chronique

Enterrer le clash de guerre

Il y a 10 ans, la prise de cette photo aurait été impossible. Chantal Fontaine et Fabienne Larouche se chicanaient, par médias interposés, à propos du départ – forcé ou non ? – de la tête d’affiche du téléroman Virginie.

Invitée à Tout le monde en parle en avril 2008, Chantal Fontaine avait déploré avoir tourné sa dernière scène de Virginie sans même savoir qu’il s’agissait de son chant du cygne. Piquée au vif, Fabienne Larouche avait répliqué par une mise en demeure à Radio-Canada. Bref, ça brassait en citron, pour paraphraser notre enseignante préférée de l’époque.

Hier midi, les deux femmes ont renoué publiquement sur le plateau de la nouvelle série quotidienne Clash, produite par Fabienne Larouche et dans laquelle Chantal Fontaine a décroché un rôle important, celui d’une travailleuse sociale bienveillante et empathique.

« Tout passe dans la vie. Mais ce qui reste, c’est le bon. Move on ! On est en sécurité avec ce genre d’actrice là. C’est un grand bonheur de retravailler avec Chantal », explique Fabienne Larouche, qui a elle-même négocié le cachet de Chantal Fontaine après la première année de Virginie, en 1997, car Jean L’Italien gagnait plus cher qu’elle.

« Je n’en revenais pas, poursuit Fabienne Larouche. Il n’y avait aucune raison valable pour justifier ça : le show portait le nom de Virginie, en plus. »

L’auteure et productrice portait d’ailleurs le chandail Dior We Should All Be Feminists, qu’ont aussi enfilé par le passé les Rihanna et Natalie Portman.

Questionnée au sujet de la célèbre querelle, Chantal Fontaine ne s’est pas défilée : « Cela fait déjà 10 ans. On s’était revues depuis. Et j’étais revenue pour la dernière de Virginie. Fabienne et moi, on le sait qu’on travaille bien ensemble. Nous voici reparties, mon kiki », lance l’actrice, qui a incarné Julie dans Yamaska pendant sept saisons.

Parlons maintenant de Clash, la quotidienne que relaieront Super Écran et Vrak l’automne prochain. Cette série tourne autour d’un groupe de cinq jeunes adultes, joués par Rose-Marie Perreault, Félix-Antoine Cantin, Alex Godbout, Ludivine Reding et Alexandre Nachi, qui fréquentent le même centre de réadaptation, l’Atrium.

Trois des cinq protagonistes de Clash, dont deux joueurs de soccer d’élite, ont été impliqués dans un grave accident de la route provoqué par un criminel (Guillaume Cyr). Également en rééducation à l’Atrium : une mannequin internationale brûlée lors d’une séance photo, ainsi qu’un étudiant en biologie victime d’une agression sauvage dans une ruelle.

Lucie Laurier campera l’agente de la mannequin et Joey Scarpellino, son copain acteur. À l’Atrium, nous croiserons la physiothérapeute (Marie-Evelyne Lessard) et la travailleuse sociale (Chantal Fontaine). Sébastien Huberdeau enfilera l’uniforme du détective qui enquête sur la collision fatidique et les parents des jeunes seront interprétés, notamment, par Normand Canac-Marquis, Evelyne de la Chenelière, Julie Ménard, Réal Bossé et Sylvie-Catherine Beaudoin.

Selon l’auteure Martine D’Anjou (Sur-Vie, O’), Clash renferme des triangles amoureux, des histoires de résilience, des rêves brisés et un volet policier. Le titre de l’œuvre est une allusion au moment charnière entre l’avant et l’après un évènement handicapant, là où tout bascule.

Fabienne Larouche parle d’une série fédératrice, avec un élan et une énergie hors du commun. Une partie de l’équipe de District 31, dont le réalisateur Simon Barrette, planche actuellement sur Clash. Ils ont l’expérience et l’expertise pour travailler vite et bien.

Avec 12 ans de Virginie derrière la cravate, Chantal Fontaine sait à quoi s’attendre pour Clash. « Je l’ai fait pendant tellement d’années. C’est quelque chose, tourner à ce rythme-là », glisse-t-elle.

En septembre, Super Écran relaiera Clash les samedis à 19 h 30 en blocs de quatre épisodes. En novembre, Vrak amorcera une diffusion plus traditionnelle de la même production, du lundi au jeudi, en début de soirée. Bell Média, qui exploite Super Écran et Vrak, a commandé à la société Aetios 48 épisodes de 30 minutes de Clash, dont le tournage a débuté lundi dans les locaux voisins de ceux de La voix et de District 31, à Saint-Hubert.

Beau temps, petites audiences

On l’a attendu tellement longtemps, ce printemps, que c’était parfaitement justifié d’en profiter en début de semaine. Évidemment, les cotes d’écoute des grands réseaux ont souffert de tous ces barbecues qui ont surchauffé, en simultané.

Dimanche soir, le dernier quart de finale de La voix a chuté à 1 674 000 téléspectateurs, une cote d’écoute basse à un stade aussi avancé de la compétition de chant. Du côté de Tout le monde en parle, Guy A. Lepage et Dany Turcotte ont retenu l’attention de 859 000 fidèles, tandis que Vlog a été vu par 888 000 adeptes.

Lundi soir, alors qu’il faisait un temps splendide, le deuxième épisode de la téléréalité culinaire Les chefs ! a plongé à 534 000 curieux. Chez TVA, c’est le jeu Le tricheur qui a offert au réseau ses meilleurs chiffres avec 766 000 fans à l’écoute.

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