INDUSTRIEL

Norbord

L’entreprise ontarienne Norbord, spécialisée dans la fabrication de panneaux de lamelles orientées, est à la recherche de mécaniciens industriels, d’un ingénieur mécanique responsable de la fiabilité et d’un ingénieur au contrôle des procédés pour son usine de La Sarre, en Abitibi. « Depuis quatre ans, on a de la difficulté à pourvoir ces postes syndiqués avec des horaires de jour, explique Daniel Parent, surintendant ressources humaines. On entre en compétition avec les mines. » — Isabelle Dubé, La Presse

MANUFACTURIER

Bridgestone

L’usine de pneus Bridgestone de Joliette recrute des conseillers en ressources humaines, des conseillers en rémunérations et avantages sociaux, des conseillers en relations de travail, des coordonnateurs de projet en assurance qualité, un directeur assurance qualité et un directeur des opérations. « C’est difficile de trouver des candidats, parce qu’on est en région et que les postes demandent de l’expérience dans une grande boîte », affirme Angela Kourouklis, directrice des ressources humaines. — Isabelle Dubé, La Presse

ASSURANCES

Equisoft

La société privée Equisoft, qui offre des solutions numériques en assurance et gestion de patrimoine, recherche des développeurs logiciels, analystes d’affaire et développeurs fonctionnels. « Le développeur fonctionnel va faire la configuration d’un produit d’Oracle. C’est difficile de trouver des candidats, on fait appel à de la main-d’œuvre en Inde. Ici, on doit chercher des gens qui ont étudié en actuariat, en physique, en chimie... », dit Stéphanie Overy Saulnier, adjointe aux ressources humaines. — Isabelle Dubé, La Presse

SOS main-d’œuvre

Investir pour ne pas avoir à embaucher

Une PME agroalimentaire de Québec a trouvé une façon de s’adapter à la pénurie de main-d’œuvre, particulièrement aiguë dans la région de la Capitale-Nationale. En acquérant des équipements automatisés, l’huilerie Maison Orphée réussit à augmenter la production sans avoir à procéder à de nouvelles embauches de personnel.

« Ce n’est pas qu’on n’aime pas avoir du monde, se défend en entrevue sa présidente Élisabeth Bélanger, c’est qu’il n’y en a pas. C’est dur pour tout le monde de trouver des employés. Il faut nécessairement automatiser. »

À 3,3 %, le taux de chômage à Québec est famélique. Le maire Régis Labaume, qui était l’invité de la Chambre de commerce de Montréal le 30 mai, y a soutenu qu’il y avait actuellement 17 000 postes à pourvoir dans sa ville.

« Pour tous les investissements qu’on regarde ou qu’on fait, on s’assure, un, que notre personnel force moins et, deux, qu’on n’ait pas à ajouter de personnel sur la chaîne de production. »

— Élisabeth Bélanger, présidente de Maison Orphée

Mme Bélanger est copropriétaire avec sa sœur Élaine de l’entreprise de 40 employés, dont les ventes annuelles dépassent les 15 millions. Elles ont racheté les participations de leur père Florent Bélanger en 2010.

La Presse a visité mercredi dernier les installations de Maison Orphée, situées dans le parc industriel Frontenac à Québec, près du boulevard Hamel et l’autoroute Robert-Bourassa.

En 2017, l’importatrice d’huile d’olive et productrice d’huiles de tournesol, de sésame et de canola a investi 2 millions pour ajouter une chaîne de fabrication de moutarde, une chaîne de fabrication de vinaigre de cidre et pour installer un système informatique de gestion. « Il n’y a pas eu d’embauche », confirme-t-elle.

Doubler la taille de l’usine

Ce souci d’accroître la productivité se posera avec encore plus d’acuité prochainement. C’est que Maison Orphée s’apprête à prendre les bouchées doubles. Elle planche depuis un an sur un agrandissement qui doublerait la superficie de l’entreprise, usine et bureaux compris, de 17 000 à 35 000 pieds carrés. Une décision devra être prise d’ici à 18 mois. Après 15 ans à la même adresse, Orphée pourrait bien déménager.

« Les études sont en cours depuis un moment, confie-t-elle. On a encore de l’espace pour agrandir ici même. Il faut voir si ça va répondre à ce dont on a besoin pour assumer le plan de match qu’on s’est fait. L’un des enjeux est de savoir si on est capable de construire sur le site actuel pendant qu’on continue à fabriquer. »

Élisabeth Bélanger estime à 10 % la croissance annuelle de ses produits existants : huiles, moutardes, vinaigres et vinaigrettes. Présente dans les créneaux des produits naturels et biologiques, la productrice de condiments et d’aide alimentaire profite à plein de l’engouement des consommateurs pour la cuisine.

Maison Orphée sort quatre moutardes en contenant compressible et trois vinaigrettes en août prochain. Le pipeline de nouveaux produits est rempli pour les trois prochaines années. Une mayonnaise maison est à l’étude.

Orphée est à l’étroit dans ses installations actuelles. Lors de la ronde d’investissement en 2017, le fabricant a converti une partie de son entrepôt en salle de conditionnement et d’emballage. Le stockage de produits finis de même que la préparation de commandes ont été confiés à l’extérieur, à une firme de prestation de services logistiques.

Maison Orphée en bref

Fondation : 1983

Siège social : Québec

PDG : Élisabeth Bélanger

Ventes annuelles : entre 15 et 20 millions

Employés : 40

Actionnariat : Élisabeth (50 %) et Élaine Bélanger (50 %)

Marchés : Québec, Canada et côte est américaine (1500 à 2000 points de vente)

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