Portfolio MBA

Vous avez dit mini-MBA ?

Quiconque a décroché un MBA se fera un plaisir de vous dire à quel point il a investi du temps (et de l’argent !) pour y arriver. Or, pour différentes raisons, bien des gens ne peuvent pas se permettre ce retour aussi demandant sur les bancs d’école. Pour eux, les établissements universitaires développent différentes possibilités. Comme les mini-MBA.

Un mini-MBA, ce n’est pas un MBA. Mais pour plusieurs, c’est la seule option possible à cette période de leur vie.

« La majorité de la clientèle est composée de gens qui ont avancé dans leur carrière et maintenant, avec leur famille, leurs responsabilités et leur budget, ils ne peuvent tout simplement pas entreprendre un MBA, mais ils veulent être exposés à ses concepts clés qui pourront les aider au quotidien dans leur entreprise », explique Éric Saine, directeur de l’Institut des cadres de l’Université McGill.

Le mini-MBA y est offert depuis 70 ans et son offre de cours s’est accrue au fil des années. Il compte maintenant trois cycles, soit Cours de développement des cadres, Cours de gestion avancée et Cours de gestion intégrée. Ces formations mettent l’accent sur l’apprentissage en action, demandent de faire un peu de travail à la maison et se terminent par la réalisation d’un projet.

HEC Montréal a aussi pris le virage du mini-MBA avec deux programmes offerts dans sa série L’essentiel du MBA HEC Montréal, soit Le gestionnaire et ses leviers d’action et Programme avancé, enjeux de performance : décisions et création de valeur.

« Avec le premier programme de huit jours, la personne peut faire le tour des fonctions de l’entreprise comme la comptabilité et la finance, le marketing et les ressources humaines, voir comment elles interagissent entre elles et comprendre comment appliquer ces nouvelles connaissances dès maintenant », explique Jean-Marc Gauthier, directeur des opérations et des communications pour l’École des dirigeants de HEC Montréal.

Les professeurs sont les mêmes que pour le MBA, et six heures de coaching sont offertes aux participants. Le deuxième programme est la suite logique qui permet de bâtir des stratégies.

Baccalauréat non obligatoire

Alors que les programmes de MBA sont généralement réservés aux gens ayant un dossier scolaire exemplaire, les programmes de mini-MBA, qui ne donnent pas de crédits universitaires, se concentrent plutôt sur l’expérience.

« Il y a des participants qui n’ont même jamais eu l’occasion de faire des études universitaires, mais qui ont une belle expérience de travail et qui sont bien heureux de trouver ces programmes accessibles, peu importe leur parcours scolaire », affirme Éric Saine.

« Il y a aussi tout un intérêt à réunir dans une classe ces participants qui ont des expériences très variées et qui travaillent ensemble lors de différents types d’activités, ajoute Jean-Marc Gauthier. Ils discutent aussi des façons dont ils arrivent à appliquer la matière vue en classe dans leur entreprise. Les échanges sont très riches. »

Il y a aussi d’autres modèles de formation offerts. Plusieurs universités s’en tiennent à proposer de courtes formations, ou d’autres développées sur mesure pour les entreprises, en mettant de l’avant certains éléments clés du MBA. Une formule qui permet aussi de rejoindre les gens en entreprise, peu importe leur parcours scolaire.

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