À la recherche de solutions

L’Impact aurait-il pu prévenir ce scénario en attaque ?

Oui. Didier Drogba n’était peut-être plus aussi fulgurant que lors de ses belles années, mais sa présence sur le banc, en fin de saison dernière, était rassurante. Cet hiver, l’Impact a pris un gros risque en ne recrutant aucun attaquant expérimenté pouvant épauler Mancosu qui, lui, a gagné ses galons au cours des séries (quatre buts et deux passes décisives en cinq matchs). Le scénario catastrophe s’est donc réalisé avec une longue absence de l’Italien. On verra maintenant si Anthony Jackson-Hamel peut réaliser, sur la durée, ce qu’il a réussi en tant que remplaçant. « Matteo est un gars de qui on dépend beaucoup, mais Jackson-Hamel a bien fait durant le temps où il a pu jouer, a indiqué le gardien Evan Bush. Maintenant, on peut présumer qu’il aura plus d’occasions, davantage de temps de jeu, et il doit en tirer avantage. Notre profondeur est testée, surtout à cette position, mais aussi en défense centrale. » Dans le meilleur des cas, on peut anticiper le retour de Mancosu au milieu du mois de juin, ce qui lui ferait manquer six matchs de MLS, ainsi que les demi-finales du Championnat canadien. Une partie de la saison de l’Impact va se jouer durant ces prochaines semaines.

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Anthony Jackson-Hamel a inscrit trois buts en 105 minutes de jeu cette saison.

L’Impact va-t-il recruter un autre attaquant ?

Aux prises avec une crise offensive mélangeant blessure et inefficacité individuelle, l’Impact avait fait l’acquisition de Kenny Cooper au cours de la saison 2015. À écouter Biello, le bleu-blanc-noir n’est pas à l’étape de regarder ailleurs pour pallier l’absence de Mancosu. Outre Jackson-Hamel, Nick DePuy et Dominic Oduro peuvent également évoluer à cette position. Le problème avec le Ghanéen, le plus expérimenté du lot, est qu’il est capable d’enchaîner deux ou trois bonnes performances avant de sombrer dans une profonde léthargie. Ballou Jean-Yves Tabla peut également évoluer à ce poste, même s’il est plus utile sur un côté ou derrière l’attaquant. Par ailleurs, il ne faut pas voir le prêt de Michael Salazar au Fury d’Ottawa comme les prémices de l’arrivée d’un autre attaquant. Dans l’esprit de Biello, le Bélizien est un homme de couloir. « On l’a envoyé à Ottawa parce que [David] Choinière et [Andrés] Romero reviennent, a-t-il confirmé. Ça devenait un peu plus difficile pour lui d’avoir un peu de temps sur le terrain. On pensait que c’était important qu’il aille là-bas pour faire des matchs, se tenir en forme et gagner quelques expériences. »

« Collectivement, il faut être plus alertes. Même si on veut aller vers l’avant pour marquer des buts et gagner, il ne faut pas laisser la défense toute seule. On ne peut pas espérer que [Evan] Bush fasse l’arrêt ou qu’un défenseur fasse le geste clé. On compte un peu trop sur les exploits individuels, que ce soit défensifs ou offensifs. »

— Patrice Bernier

Quand Dzemaili jouera-t-il son premier match et que va-t-il apporter ?

Verra-t-on Blerim Dzemaili le 13 mai contre le Crew de Columbus ou la semaine suivante face aux Timbers de Portland ? Peu importe, son dossier sera bientôt finalisé et l’Impact pourra compter sur le joueur désigné suisse avant la fermeture de la première fenêtre internationale des transferts. « Je repense aux arrivées de Marco Di Vaio, Didier Drogba ou Nacho Piatti. On ne parle pas seulement de l’arrivée d’un joueur, mais de l’effet qu’il y a dans le groupe au niveau de l’augmentation de qualité et de la fraîcheur. Ça pousse les autres à être meilleurs et, à la fin, c’est quelque chose qui va nous aider », a espéré Biello.

Dans le contexte actuel, l’arrivée hâtive de Dzemaili est une excellente nouvelle pour l’Impact. Piatti, qui voyait déjà d’un bon œil l’émergence de Ballou, est celui qui profitera le plus de l’apport du futur ex-Bolognais. « De ce que j’ai vu, c’est un joueur qui n’a pas peur de tirer et d’être proche de la surface, a commenté Patrice Bernier. C’est une sorte de milieu offensif, mais aussi de deuxième attaquant. Ça apporte quelque chose de différent […] et il peut créer de l’espace pour l’attaquant en amenant un surnombre dans la surface. » Sans oublier son efficacité sur les frappes lointaines et les phases arrêtées.

Quels changements Biello peut-il apporter ?

Sur le plan du personnel, Biello a quelque peu les mains liées. En plus des blessures et des suspensions, quelques-uns de ses piliers connaissent un début de saison en deçà des attentes. C’est le cas de la charnière centrale, où Laurent Ciman, moins tranchant, est accompagné par celui qui était considéré comme le cinquième défenseur en début d’année. Au milieu de terrain, le trio Marco Donadel-Hernan Bernardello-Patrice Bernier, 101 ans combinés, peine toujours autant à gagner la bataille dans ce secteur névralgique. L’Argentin, qui n’a pas terminé les deux derniers matchs, est celui qui a le plus à perdre dans les prochaines semaines, et notamment avec l’arrivée de Dzemaili. « Je ne peux pas rester comme ça. Il faut que je change certains éléments et voir ce que ça donne, a reconnu Biello. On pourrait voir [de nouveaux visages à DC]. On verra comment la semaine va se passer et on prendra des décisions. »

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Le bleu-blanc-noir connaît des ratés défensifs depuis le début de la saison. Il est en lice pour une saison de 59 buts encaissés, soit un de plus que l’horrible saison 2014.