Élections provinciales/100 idées pour faire avancer le Québec

Les meilleures idées de nos lecteurs pour faire avancer le Québec sur la mobilité, le vieillissement, le développement économique, la santé et l’éducation.

100 idées pour FAIRE AVANCER le Québec Nécessaire immigration

10 idées
pour améliorer l’intégration des immigrants

Aller en région

Selon mon expérience personnelle, la meilleure intégration des immigrants passe par les régions. Arrivé en Abitibi en 1968, passé par le Saguenay ensuite, je vis maintenan à Québec et je me considère comme très bien intégré.

— Sélim Massouh

Favoriser le jumelage et le parrainage

En les jumelant à une personne ou à une famille qui les accompagnera dans leur intégration. C’est ce que nous faisons depuis un an avec une famille de réfugiés syriens et je crois sincèrement que ça fait une différence. Le papa a déjà intégré le marché du travail tout en continuant ses cours de francisation. Nous les introduisons auprès de nos amis et des membres de la famille. Leurs perceptions changent.

— Christiane D’Auteuil

Apprendre le français

Il ne faut pas diminuer le quota d’immigrants admis. C’est une question qui touche d’importants aspects humanitaires, démographiques, économiques. Ce qu’il faut, c’est l’application stricte et même le renforcement, si nécessaire, des outils existants, particulièrement la loi 101. La complaisance et le laxisme entourant la protection et l’affirmation du caractère français du Québec ont des effets immédiats sur les motivations et les efforts que mettent les nouveaux arrivants et tout leur réseau de soutien à s’intégrer pleinement à l’espace francophone. Cela doit cesser.

— André Purenne, Laval

Connaître la culture et l'histoire

Simplement en leur enseignant notre histoire, pour qu’ils puissent nous connaître à travers celle-ci et comprendre ce que nous sommes. Je parle de la Révolution tranquille, de l’évolution des droits des femmes, de l’impact de la religion et des lois qui protègent les femmes et les enfants et, surtout, pourquoi tout cela a été fait. C’est par la connaissance que vient la compréhension.

— Hélène Gagnon

Favoriser l’emploi des nouveaux arrivants

L’intégration passe par l’emploi. Les régions ont besoin de main-d’œuvre, ne pourrait-on pas exiger que les nouveaux immigrants s’installent en région pour une période minimale de cinq ans ? Ainsi, on pourrait reconnaître leur niveau d’études et les aider financièrement à s’installer. D’ailleurs, bien des villes ont déjà un programme d’accueil pour leurs nouveaux citoyens, une réduction de temps pour l’analyse de leur dossier pour devenir citoyen canadien et des cours gratuits pendant un an pour apprendre le français.

— Denis Huard

Reconnaître les diplômes

Je crois que la première chose à améliorer est la reconnaissance des diplômes des nouveaux arrivants. C’est l'élément déterminant pour la suite de l’intégration. Nous connaissons tous des personnes qui occupent des emplois qui ne correspondent pas à ce qu’elles ont étudié. Bien sûr, la concordance de la formation et les exigences requises posent un défi, mais il faut s’y attaquer. Le deuxième aspect, c’est l’évolution des mentalités des employeurs. La prestation de travail comporte plusieurs facettes dont l’aspect culturel est un volet incontournable. Vivement une plus grande éducation et une meilleure sensibilisation !

— Marie Blais

Augmenter les ressources

Il faudrait que le nombre d’immigrants reçus soit compatible avec les ressources et les besoins nécessaires à leur bonne intégration. Donc, ou nous réduisons le nombre d’immigrants que nous accueillons, ou nous augmentons les ressources et les budgets de programmes d'accueil. D'abord, priorisons la régionalisation de l’immigration, car aujourd’hui, tous se retrouvent à Montréal et cela nuit grandement à l’intégration. Ensuite, les cours de français devraient être obligatoires à l'instar de cours d’intégration aux valeurs communes de la société d’accueil. Enfin, instaurons des programmes pour leur procurer du travail et reconnaître leurs compétences acquises dans leur pays d’origine.

— Antoine Chartier

Évaluer les attentes et les intentions

Avant l’intégration, je validerais auprès des demandeurs leurs attentes et leurs intentions. De plus, je les obligerais à réussir un test de compréhension linguistique et de connaissances des valeurs de la société. Je m’assurerais qu’ils ne constituent pas un fardeau financier pour la société d'accueil. Cela dit, un jumelage et un accompagnement seraient très utiles durant la première année. On devrait aussi instaurer une mesure d’évaluation et de reconnaissance, au préalable, des diplômes et de l’expérience des demandeurs. Une liste des emplois non comblés ainsi qu’un lien avec les employeurs devrait être établi avant leur arrivée. Un portrait réaliste des embûches, des coûts et des expériences vécues par d’autres immigrants devrait leur être présenté avant leur arrivée au pays afin qu'ils puissent prendre une décision éclairée.

— Denis Potvin

Créer un guichet unique

Je propose la création d’un guichet unique par région. Ces guichets offriraient l’accès à des personnes ressources pour les orienter rapidement aux bons endroits, selon leurs besoins, afin de les aider à connaître et à comprendre correctement le fonctionnement de nos structures sociales, communautaires et juridiques, du marché du travail, du système bancaire, de leurs droits et obligations en tant qu’immigrants et futurs citoyens, des ressources gouvernementales, des programmes de formation disponibles (notamment en ce qui a trait à la reconnaissance des acquis au niveau collégial qui sont méconnus). Bref, toutes ces choses essentielles qui paraissent évidentes pour nous, mais qu’eux doivent souvent acquérir au prix d’un long parcours du combattant.

— Diane Paul

S’impliquer dans leur intégration

Par l’accompagnement par des gens d’ici. Je le fais bénévolement, comme bien d’autres, dans un organisme de Québec et ça marche super bien. C’est une façon d’aider les nouveaux arrivants à comprendre comment ça fonctionne ici, à faire des liens avec la société d’accueil, à parler français et à profiter des contacts de leurs accompagnateurs. C’est aussi une manière de s’assurer de l’ouverture de notre société. Quand mes amis, ma famille et mes connaissances ont appris mon engagement, il y a bientôt deux ans, ça les a rendus plus ouverts et généreux.

— Michelle Lapointe

100 idées pour FAIRE AVANCER le Québec Protéger l’environnement

10 idées
pour mieux protéger l’environnement

Augmenter le parc de véhicules électriques

Équiper au maximum en véhicules électriques tous les ordres de gouvernement. Les camions de voirie, les véhicules des corps policiers, les ambulances, les autobus scolaires et urbains et même les voitures de fonction. Offrir des subventions plus importantes aux citoyens des régions voulant acquérir un véhicule électrique, car ils ont un plus grand besoin d’autonomie. Exiger des constructeurs automobiles qu'ils offrent un plus grand éventail de véhicules électriques. Augmenter les taxes à l’achat de véhicules à grande consommation d’énergie fossile.

— Carole Delaître

Contrer l’étalement urbain

Il faut continuer à valoriser des mesures pour limiter l’étalement urbain et réduire de manière significative l’utilisation individuelle de l’automobile. Pour y arriver, je considérerais quelques mesures, dont l’augmentation de la taxe sur l’essence, pour financer des transports en commun gratuits aux heures de pointe, le péage sur les autoroutes, modulé en fonction du trafic (plus le trafic est lourd, plus le coût d’utilisation des routes serait élevé), un encouragement fiscal pour les personnes demeurant à moins de 10 km de leur lieu de travail et le développement d’une entente avec l’industrie pour la construction d’automobiles à émission de GES nulle.

— Alain Coderre

Acheter en vrac

Moins consommer et acheter plus en vrac. La majorité des produits sont suremballés et cela génère beaucoup de déchets.

— Robert Nault

Consommer moins

Ce que je fais depuis longtemps : n’acheter que ce dont j’ai besoin et le conserver le plus longtemps possible. Acheter des véhicules, des électroménagers, des meubles, et tout ce qui est possible, usagés.

— Lucie Allard

Réglementer les pesticides

Réglementer les pesticides très sévèrement et interdire les plus nocifs pour les abeilles à court terme et tous à long terme, interdire les OGM qui synthétisent leurs propres pesticides, obliger à la transparence sur l’affichage, protéger l’eau de la contamination (rivières, nappes phréatiques). En parallèle, développer les méthodes de culture bio, faire de l’éducation et favoriser toute mesure qui permet aux abeilles et autres insectes pollinisateurs de vivre, car la disparition des insectes pollinisateurs nous sera fatale. Faire des alliances à l’international pour lutter contre l’hégémonie Monsanto Bayer.

— Sylvie Vandaele, Ph.D. en pharmacologie

Créer des centres de réutilisation

Instaurer un centre de tri pour y déposer des meubles, des électroménagers et autres objets dont on veut se départir, qui seront ensuite triés et réparés, puis revendus à bas prix. Le site serait doté d’un immense entrepôt pour la revente et d’un autre pour la réparation, et muni d’une salle de décontamination. En plus de créer des emplois, entre autres en réinsertion sociale, ce centre protégerait une expertise qui se perd. Combien de meubles et d’électros sont jetés alors qu’ils pourraient être récupérés ? Offrir une seconde vie à ces biens serait bon pour l’environnement et pour l’économie, puisque la grande majorité de ces biens viennent d’outre-mer !

— Bertrand Lamontagne

Augmenter la consigne

Mon premier geste serait de consigner à fort prix tous les contenants de boissons, qu’ils soient en plastique, en verre ou en aluminium). Si on doit débourser 1 $ à l’achat de chaque boisson, croyez-moi qu’on les rapportera et notre environnement n’en sera que gagnant (ou ça fera la fortune des « ramasseurs » de contenants consignés).

— Yvan Jérôme, Laval

Se tourner vers l’énergie solaire

Chaque nouvelle construction devra obligatoirement être munie d’un capteur solaire relié au système électrique de la maison. De plus, les nouvelles piscines ne devraient être chauffées qu’à l’énergie solaire.

— Jocelyn Larouche, Longueuil

Limiter la consommation d’eau

J’imposerais une limite de consommation d’eau, afin que nous soyons plus conscients de notre utilisation, en installant des compteurs d’eau qui, après la limite permise atteinte, imposeraient une taxe d’eau.

— Sandy Bernier

Instaurer une politique de recyclage

Instaurer une politique de recyclage obligatoire dans les organismes publics, en commençant par les hôpitaux. Bien que certaines matières soient considérées comme dangereuses et ne pouvant être recyclées, il est aberrant de voir qu’aucun recyclage n’est possible dans la majorité des établissements de santé. À titre d’exemple, lorsque je m’y rends, si je souhaite recycler des contenants provenant de la cafétéria, je dois les mettre dans mon sac et les apporter chez moi.

En parallèle, je donnerais aux centres de recyclage les moyens d’améliorer l’efficacité du recyclage afin qu’une plus faible proportion des matières envoyées au recyclage soit envoyée en enfouissement. Bref, une vraie politique du recyclage et, qui sait, de la consigne  ! Car ne l’oublions pas, la consommation se réduit très peu. C’est la réutilisation des matières qui fera la différence pour les générations futures.

— Nathalie Fisette-Caza, Montréal-Ouest

100 idées pour FAIRE AVANCER le Québec Faire rayonner la culture

10 idées
pour faire rayonner la culture

10 idées pour faire place à l’innovation

Diffuser à la télé

Combien de productions théâtrales et de concerts restent inconnus du grand public parce que les gens ne peuvent se payer un billet qui est souvent bien au-delà de leur budget, ou alors qu’ils croient que la culture avec un grand C n’est pas pour eux ? Nos compagnies de théâtre offrent à un public limité une brochette de pièces de grande qualité, nos metteurs en scène sont imaginatifs, nos comédiens talentueux. Pourquoi ne pas diffuser à la télévision des pièces et des concerts de tous genres afin que tous les Québécois puissent voir la richesse de notre culture ?

— Élyse Bélanger

Intégrer les arts et la culture à l'école

J'intégrerais les arts et la culture dans les écoles en les assimilant à d'autres matières. Leur rayonnement à tous les cycles scolaires assurerait leur pérennité, en plus de réduire le décrochage scolaire et de développer chez plusieurs jeunes une passion qu’ils ne se seraient peut-être pas découverte autrement. Par exemple, monter une pièce de théâtre pour pratiquer le français, développer le sens de la créativité en rédigeant le texte de la pièce, s’initier au travail d'équipe pour les décors... Faire connaître les grands peintres ou artistes, comédiens, chanteurs ou auteurs de chez nous à travers la peinture d'une œuvre par les élèves, l'écoute d'un film, d'une pièce de théâtre ou de musique. Intégrer les mathématiques en fabriquant une maquette reflétant quelque chose de typique d'un pays ou village de chez nous et d'ailleurs. Le Québec rayonne par ses Premières Nations de même que par ses nouvelles nations qui s'y joignent à un rythme enviable. La belle image du Québec en matière de culture vaut mille mots. Comme ministre, je compterais investir gros dans cette nouvelle mondialisation de va-et-vient de notre culture, je me joindrais à la parade pendant qu'on va de l’avant dans l'art de faire rayonner notre unique culture québécoise.

— Yves Généreux

Initier les enfants

Si nous voulons que les Québécois s'intéressent davantage aux arts et à la culture, il faut que l'école fasse connaître la culture aux élèves tout au long de leur parcours. Il faudrait que des troupes de théâtre présentent des pièces du répertoire dans toutes les écoles du Québec, il faudrait que les élèves fréquentent les musées, aillent entendre des orchestres symphoniques, voient des films, il faudrait que des chanteurs et des poètes fassent la tournée des écoles. Surtout, il faudrait qu'il y ait un corpus d'œuvres littéraires québécoises obligatoires de la maternelle jusqu'à l'université. Par ailleurs, les œuvres dudit corpus devraient être téléchargeables en version numérique, par exemple sur le site BAnQ, grâce au code permanent de l'élève. En ce moment, les élèves lisent très peu d'œuvres québécoises en entier, car les écoles publiques n'ont pas d'argent pour en acheter, c'est scandaleux !

— Caroline St-Jean

Mettre autant d'argent en culture qu'en sport

S’assurer de subventionner équitablement les sports par rapport aux arts et la culture. Idem à l’école. Mettre autant d’argent dans les arts et la culture qu’on en met dans les sports. Il faut valoriser ces secteurs. Réintroduire des cours d’art, de théâtre et de musique dans toutes les écoles afin de rechercher et développer les talents.

— Sylvain Labranche, Montréal

Offrir des rabais pour les familles

J’exigerais que tous les organismes culturels qui reçoivent une subvention réservent de bons billets gratuits pour les familles à faibles revenus.

— Nancy Morissette

Investir dès l’enfance

Investissons dès le bas âge afin de stimuler les enfants dans les garderies, les maternelles, au primaire et au secondaire, avec la lecture suivie de sorties théâtrales. Emmenons-les au musée, au cinéma, en les préparant avant ces sorties et en menant des discussions par la suite. Il faut semer le maximum de graines de connaissance de la culture en chacun d’eux, leur démontrer la diversité du peuple et faire progresser leurs connaissances de la culture. La fierté d'un peuple n'est-elle pas basée sur sa culture ? Alors, soyons fiers et développons nos connaissances et notre amour de qui nous sommes.

— Diane Gravel

Démocratiser l’art

Les œuvres doivent être exposées là où les gens passent quotidiennement. Il faudrait avoir des vitrines permanentes pour faire voir les œuvres au public. Beaucoup de gens n'entrent pas dans les galeries ni les musées.

— Denise Poirier

Diversifier l’offre

Il faut miser sur la diversité en tout point, tant chez les artistes que pour les formes d’art. Évitons de concentrer les deniers publics au profit de petits groupes.

— Marc-André Delanaudière

Faire des sorties scolaires

Il faudrait permettre des sorties scolaires culturelles, soit une pièce de théâtre, une visite au musée, ou à la bibliothèque, de manière régulière et planifiée, afin de développer une habitude de vie.

— Marc Bineault

Subventionner les festivals et les spectacles

J’offrirais plus de subventions pour les festivals et salles de spectacles. Je sais que Loto-Québec finance plusieurs festivals au Québec et c’est très bien, mais pourquoi ne pas encourager nos artistes locaux ?

— Serge Ste-Marie

100 idées pour FAIRE AVANCER le Québec Aider les familles

10 idées
pour aider les familles

Parmi vos idées pour aider les familles, voici celles qui ont retenu notre attention.

Offrir plus de vacances

Augmenter le nombre minimal de congés annuels payés. Deux ou trois semaines par année (incluant Noël et l’été) lorsqu’on a de jeunes enfants, des parents qui vieillissent, des congés scolaires à gérer pendant l’année scolaire, c’est trop peu. Le modèle européen démontre bien qu’avoir des congés annuels généreux n’entraîne pas forcément une baisse du rendement ou de productivité.

— Laurence Brunet Baldwin

Valoriser la vie familiale

Je crois que je mettrais l’accent sur la valorisation de la vie de famille afin d’en faire un de nos projets de société. Je mettrais l’accent sur les valeurs familiales, prendre le temps avec les enfants, s’impliquer auprès de nos parents vieillissants, manger en famille, valoriser le fait d’être un parent ou un enfant engagé dans sa vie familiale ! Finalement, j’autoriserais une réduction de l’horaire de travail des parents qui le souhaitent, jusqu’à la majorité du petit dernier ou pour prendre soin des aînés. Travailler pour contribuer à la société, c’est bien, mais être un parent présent et significatif, c’est le travail le plus honorable qui soit ! Voilà, je rêve d’un monde plus humain et moins de performance.

— Jenny Gingras

Offrir un revenu minimum garanti

Que diriez-vous d’un revenu minimum garanti pour chaque individu majeur de notre société ? L’idée fait déjà son chemin. Un revenu de 20 000 $ pour toutes les personnes adultes, sans restriction. On enlève l’assistance sociale et l’assurance emploi. Évidemment, ce revenu serait imposable et, au-delà d’un certain seuil, il serait entièrement retourné à l’État. Ainsi, toutes les familles bénéficieraient de cette occasion et pourraient prendre les décisions les plus sages concernant l’éducation des enfants.

— Aimé Zayed

Soutenir les parents 

Il est inconcevable que plusieurs parents n’aient droit qu’à deux petites semaines de vacances par année. De concert avec le ministre de l’Emploi et celui des Finances, j’améliorerais les conditions des travailleurs parents : quatre semaines de vacances payées pour tous et au moins cinq congés mobiles. Je lancerais ensuite une belle campagne de promotion pour dire aux parents de jouer dehors avec leurs enfants !

— Mélanie Tremblay

Aider les parents à gérer un budget

J’apprendrais aux familles à faire un budget et à le gérer, à se demander s’ils ont vraiment besoin du dernier téléphone mobile avant de l’acheter, et à planifier. Finalement, je leur apprendrais à dépenser l’argent qu’ils ont dans leurs poches.

— Johanne Côté, Québec

Verser un salaire aux parents à la maison

Si j’étais ministre de la Famille, je verserais un salaire raisonnable aux parents voulant rester à la maison avec leurs enfants jusqu’à ce que le cadet atteigne 13 ans ou entre au secondaire. Mon mari et moi avons toujours choisi nos emplois avec des horaires opposés afin de ne pas avoir besoin de gardiennes. On dit que tout va vite, nous sommes toujours pressés.

— Nathalie Gauthier

Assouplir les horaires

Répondre aux besoins des parents qui, pour passer plus de temps auprès de leurs enfants, font le choix de travailler à temps partiel. Il est extrêmement difficile d’inscrire un enfant quelques jours par semaine dans les CPE ou encore de décider de garder l’aîné à la maison lors du congé de maternité accordé lors de la naissance d’un second enfant, sans perdre notre place. Pourtant, certains parents aimeraient profiter de ces moments pour prendre soin eux-mêmes de leurs tout-petits. J’aiderais donc ces parents en demandant aux CPE de réserver des places pour les enfants des travailleurs qui font ce choix familial. À l’instar des milieux de travail qui offrent de plus en plus de flexibilité pour favoriser la conciliation travail-famille, les services de garde pourraient diversifier leur offre et s’ajuster aux réalités multiples des familles, plutôt que ce soit les parents qui réduisent le temps qu’ils désirent passer auprès de leurs enfants à cause des exigences établies par notre système de garderie. Je m’assurerais donc que le réseau de garderies réponde aux besoins variés des familles. Une telle mesure ne pourrait que favoriser leur bien-être en permettant aux parents qui le désirent d’être souvent auprès de leurs enfants.

— Christiane Boulva, mère de quatre enfants

Construire des logements sociaux

Je construirais des logements sociaux.

— Myreille Gaudreau, Mont-Laurier

Accompagner les familles

Pour offrir le meilleur soutien aux familles, il faut maintenir de différentes façons des possibilités d’accompagnement, dont l’accès à des services adaptés dans le domaine communautaire et institutionnel, des organismes d’entraide et de solidarité, d’aide aux devoirs, de répit parental, des organismes de loisirs à prix abordable, un soutien adapté et rapide dans le réseau de la santé, des écoles qui sont capables d’offrir des programmes adaptés aux besoins des enfants et aux réalités des milieux, et offrir tous les accompagnements nécessaires, quel que soit leur milieu scolaire. On a le droit de rêver…

— Karine Patoine

Motiver les futurs parents

Je pense que le meilleur moyen d’aider les familles, c’est de rendre plus facile d’avoir des enfants. Le taux de natalité en décroissance est, selon moi, très problématique. C’est connu, plus les gens sont éduqués, moins ils sont enclins à favoriser la famille et les enfants. Pourtant, c’est une très grande richesse. Certains veulent tout simplement attendre que leur carrière soit stable, alors que d’autres veulent se concentrer sur les études. Les raisons sont nombreuses. Ceux qui sont trop soucieux de leur budget et qui considèrent trop coûteux d’avoir un enfant doivent être aidés par le ministère de la Famille. Je crois donc qu’il faut aider davantage les adultes qui sont aux études à temps plein. Les enfants ne doivent plus être considérés comme un fardeau. Les différentes façons de les assister seraient principalement monétaires, mais pourraient aussi inclure des services de garderies gratuites, des congés parentaux, des remboursements de droits de scolarité, etc. Les enfants sont une richesse et cette idée serait payante à long terme. Les générations futures nous remercieront.

— Anthony Robichaud

100 idées pour FAIRE AVANCER le Québec FAIRE PLACE à L’INNOVATION

10 idées
pour faire place à l’innovation

Si vous étiez ministre de la Science et de l’Innovation, que feriez-vous en priorité pour que le Québec prenne de l’avance sur les autres juridictions en matière scientifique et technologique ? Sur quoi miseriez-vous ?

Investir dans la recherche fondamentale

La solution est simple, il faut investir dans la recherche et principalement dans la recherche fondamentale. Regardez les sommes allouées à la recherche en Suisse, dont la population équivaut à celle du Québec : c’est vers ce niveau que le Québec doit se diriger s’il veut rester compétitif sur le plan technologique.

Il faut aussi arrêter d’exiger des résultats concrets (mise en marché d’un produit, etc.) dans des horizons de moins de cinq ans : c’est illusoire de penser que les choses puissent évoluer aussi rapidement. Présentement, la recherche appliquée exploite les découvertes fondamentales d’il y a 20-30 ans.

Cibler des domaines précis est aussi une erreur que l’on voit souvent et qui nuit à l’évolution des chercheurs. Qui peut prédire les domaines qui auront un impact d’ici 20-30 ans ? En misant sur la liberté de création, c’est ainsi que les découvertes les plus novatrices voient le jour. Sans la recherche fondamentale, il ne peut y avoir d’innovation technologique !

– Hélène Lebel, professeure titulaire, Université de Montréal

Favoriser l'industrie solaire et la voiture électrique

Bon an mal an, l’industrie solaire s’installe au Québec, ingénierie et fabrication. Le côté vert de l’énergie requise pour la fabrication est un atout précieux. Le développement devrait s’accélérer grâce au soutien temporaire de l’État (sous forme de promotion de toits solaires sur les bâtiments), afin que l’industrie se développe et en vienne à exporter.

L’industrie de production d’électricité solaire va de pair avec l’électrification des transports. Par conséquent, un projet de voiture électrique de conception québécoise devrait être mis sur pied sans hésiter, tout en n’excluant pas l’implication d’entreprises expérimentées dans le processus de fabrication, afin d’assurer le succès commercial de l’aventure.

– Luc LeBel, ing., Laval

Mettre en contact les jeunes allumés et les vieux routiers

Je suis un retraité de votre producteur provincial d’électricité et depuis pour tenir la forme je travaille pour un commerce de vente de produits électroniques très connu à Montréal et dans la région du 450. Chaque année, je me retrouve avec des professeurs du primaire et leur liste de matériel visant la réalisation d’expériences de science : petite lampe 12 volts, batteries, support, quelques DEL. C'est décourageant, il n'y a pas d’innovation, la loi d’Ohm dans sa plus simple expression. Je crois même que ces professeurs doivent payer de leur poche ce matériel.

Heureusement, il y a des jeunes allumés qui traînent leurs parents au magasin avec des projets intéressants et farfelus réalisables avec automates programmables, Arduino, internet des objets (IoT), etc. Je travaille au salaire minimum dans ce magasin avec 40 ans d’expérience en électronique et avec une maîtrise en gestion de projet technique parce que je rencontre ces jeunes et moins jeunes allumés.

Il faut ouvrir ces écoles, créer un cirque mobile avec des gens, du matériel (automates et autres) et des projets allumés sur l’internet des objets. Il n’y a plus de barrières, ces automates, senseurs, câbles, montages sont peu dispendieux et flexibles. Allez faire un tour sur hackster.io, il y a des milliers d’idées faciles. L'innovation passe par des jeunes allumés et le soutien tranquille de petits vieux routiers.

– Normand Daigle

Reconnaître la formation scientifique

Il faut que la formation scientifique générale (physique, biologie, mathématiques, etc.) soit reconnue et que l’accès à l’emploi soit facilité, surtout après un doctorat. Pour le moment, les scientifiques terminent des formations dures et laborieuses et se heurtent à un mur quand ils se cherchent du travail. Pas très encourageant pour favoriser la recherche…

Ensuite, au lieu de donner tous les pouvoirs de recherche aux ingénieurs et aux médecins, je favoriserais des programmes de collaboration ingénieurs-chercheurs fondamentaux.

Mais il faut absolument se pencher sur les conditions des stagiaires postdoctoraux et de leurs perspectives de carrière.

– Nicolas Groulx

Appuyer les inventeurs

Le gouvernement libéral a mis en place le programme Premier brevet pour aider financièrement les inventeurs québécois à obtenir, comme son nom l’indique, un premier brevet.

C’est une très belle initiative, qui aide à les faire bien paraître aux yeux du public. Le seul hic est qu’ils ont subtilement inséré un critère d’acceptation qui élimine automatiquement les inventeurs indépendants. En effet, pour être admissible à une subvention équivalente à 50 % du prix du brevet, il faut avoir créé une entreprise au moins 12 mois avant le dépôt du brevet officiel !

Connaissez-vous beaucoup de personnes qui fondent une entreprise avant d’avoir leur idée d’invention ?

Alors ma suggestion au MESI est de retirer ce critère ridicule afin d’encourager la créativité au Québec.

– Daniel Paquette, président, Inventarium

Offrir des camps scientifiques

Je miserais sur l’éducation des jeunes, sur l’accès à des camps scientifiques pour ceux qui seraient intéressés, peu importe leurs moyens financiers (pris en charge par l’État pour les démunis) et surtout sur l'embauche de professeurs qualifiés pour enseigner en les rétribuant à leur juste valeur.

– Marie Dubord

Encadrer l’intelligence artificielle

Je miserais sur le développement de valeurs éthiques face à l'intelligence artificielle, et pour bientôt, l'intelligence artificielle forte. Comment veut-on gérer les informations, la relation entre l’homme et la machine ? Quelle sera la place de l’humain dans une société gérée par des algorithmes ? Et surtout comment allons-nous inculquer une « conscience » à ces IA ? Quelles seront les valeurs intégrées à leur programmation ?

Vaste programme qui devrait être mis en place dès maintenant. Un système d’encadrement et de mise en place des IA doit être développé dès maintenant par nos gouvernements. Il ne faudrait pas attendre que notre monde soit entre les mains de super intelligences artificielles fortes avant de réagir.

– Dany Gagnon, Montréal

Rapprocher les géants des start-up

Dans la course à l’innovation, il faut rapprocher les grandes entreprises des start-up innovantes et des petites entreprises. En favorisant l’accès à leurs vastes ressources (marchés, capitaux et support), les grandes entreprises pourront en retour bénéficier de l’agilité, de la créativité et de l’inventivité de milliers d’entrepreneurs, à un moment où l’innovation bouleverse les chaînes de valeur des industries.

Le gouvernement pourrait faciliter ces liens, en favoriser le développement de fonds d’investissement spécialisés, en favoriser le développement de vitrines technologiques dans les grandes entreprises produites par les start-up, et en soutenant, en étroite collaboration avec les grandes entreprises, les incubateurs/accélérateurs qui s’adressent aux start-up et aux petites entreprises.

– Jean Lepage

Transformer nos défis en occasions

Il faut faire l’inventaire des forces et faiblesses que nous avons au Québec et établir des opportunités pour l’innovation.

D’abord la santé. Nous sommes un bassin unique de population vieillissante, alors pourquoi ne pas utiliser nos deux mégahôpitaux et les centres spécialisés comme l’Institut de cardiologie, Sainte-Justine, etc., pour créer des solutions modernes et efficaces au phénomène du vieillissement. Le domaine privé pourrait certainement accélérer cette création de richesse. Il faut faire de la place pour des partenariats renouvelés !

Ensuite, l’environnement. Nous sommes confrontés à des déchets de recyclage qui n’en finissent plus de s’accumuler. Pourquoi ne pas canaliser notre savoir-faire et nos idées technologiques pour enrayer ce problème et créer de la valeur exportable ?

– Yves Rosconi, B.Sc. pharmacie, MBA, administrateur de sociétés

Choisir 10 grands projets

D’abord, je m’entourerais de sous-ministres adjoints très compétents en recherche et en innovation, ces deux postes exigeant des expertises et des compétences différentes pour répondre aux besoins de la recherche fondamentale universitaire et de l’innovation au sein des entreprises québécoises.

Puis, le Ministère devrait lancer un appel de propositions à des équipes de chercheurs/entrepreneurs, afin que 10 grands projets émergent de nos meilleures équipes de recherche. Ces appels de propositions nous permettraient de sélectionner les meilleurs grands projets qui nous permettraient de nous distinguer à l’échelle internationale.

Rapidement, ces propositions seraient soumises à des experts indépendants internationaux pour évaluation, selon des critères de sélection socioéconomique très bien définis.

Finalement, les meilleures propositions devraient être financées par l’émission de bons du Trésor, dédiés à la science et à la technologie. Il est grandement temps qu’on se prenne en main et qu’on investisse collectivement dans notre avenir scientifique et technologique et plus seulement dans des dépenses d’infrastructures qui doivent se renouveler chaque 30 ans.

– Martin Godbout, O.C., Ph. D., président des conseils d’administration, BioQuébec, Génome Québec, IRICOR

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