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Badge connecté

Contrairement à ce que nous avons publié hier dans notre texte « Techno, mais pas trop », ce n’est pas l’entreprise Connect & GO qui est derrière la conception du badge connecté remis aux participants de la conférence C2, mais une autre entreprise montréalaise, PixMob. Nos excuses.

Entreprises

Comment profiter de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est au cœur de la « quatrième révolution industrielle », après la machine à vapeur, la production de masse et l’électronique. Ce changement a déjà malmené nombre d’industries, mais représente des occasions alléchantes pour d’autres. Voici quatre pistes glanées lors de C2 Montréal pour en profiter.

Écoute

Souvent sans le savoir, le client d’une entreprise détient une richesse inestimable : ses données et ses impressions.

Les entreprises qui sauront les utiliser dans leurs décisions sont celles qui sont le mieux placées pour profiter de la révolution engendrée par l’intelligence artificielle, estime Jean-François Gagné, PDG d’Element AI. « Il ne s’agit plus maintenant seulement de fabriquer un produit, mais de pousser la personnalisation à un autre niveau », estime le fondateur de cette plateforme dont le mandat est d’aider les organisations à maîtriser l’intelligence artificielle.

Tesla, a-t-il expliqué lors de son atelier L’impact transversal de l’intelligence artificielle sur les affaires, est un parfait exemple de cette attitude. « La voiture sait où elle s’en va, combien de personnes sont à bord, ce que vous écoutez comme musique. Ces données sont compilées et, croyez-moi, Tesla les utilise. Normalement, ces processus de rétroaction sont très lents et coûtent très cher. Mais ici, pendant qu’on vous regarde conduire, on en retire des trucs, on va pouvoir entraîner l’AI qui deviendra meilleure. On ferme la boucle. »

Adaptation

Il n’y aura vraisemblablement pas de secteurs d’activité qui ne seront pas touchés par l’intelligence artificielle dans les prochaines années. En fait, elle est déjà omniprésente mais de façon souvent invisible, a rappelé lors d’un atelier Shyam Thyagaraj, expert à la firme Accenture, spécialisée en stratégie d’entreprise. 

« Nous avons vu une évolution vers une technologie devenue transparente. C’est parfois décevant pour les gens qui s’attendent à quelque chose de plus spectaculaire. Mais ça fait maintenant partie intégrante de nos vies et de nos interactions. » 

Devant les changements, un entrepreneur a essentiellement deux options, résume-t-il : faire des choses différentes ou faire les choses différemment. « Si je suis Pages Jaunes, je peux donner de meilleures recommandations. Mais je peux aussi arrêter de vendre des appareils qui ne sont plus demandés et m’orienter vers les services que procuraient ces appareils. »

Économie

Si les machines qui apprennent sont dans le décor depuis une trentaine d’années, ce sont les avancées scientifiques des algorithmes et la capacité informatique augmentée qui ont réellement rendu leur utilisation plus commune. 

Et phénomène probablement unique, la complexité s’accompagne d’une baisse « exponentielle » des coûts, note Jean-François Gagné. 

« Le coût marginal va tendre vers zéro : les logiciels, les robots sont faciles à répliquer. » 

— Jean-François Gagné

Constat encore plus alléchant, l’IA peut être utilisée pour optimiser les processus de production et trouver des économies. 

« Nous sommes maintenant capables de capturer des règles plus subtiles, des effets que même les humains parfois ne voient pas, parce qu’ils sont trop rapides. Vous pouvez appliquer ces possibilités à la gestion de votre énergie, de vos capacités de production. »

Créativité

Il est difficile d’identifier avec certitude quelles industries seront les plus malmenées par la transition en cours, mais le PDG d’Element AI fait une prédiction : celles qui s’en sortiront le mieux compteront sur des marques fortes et la créativité de leurs employés. 

« Il y a des opportunités énormes, mais ce qui va créer votre valeur, c’est de bien établir votre marque. Il y a de plus en plus d’outils pour le faire, mais c’est votre rôle. » 

Pour y parvenir, il faut miser sur les quatre ressources humaines les plus importantes, selon lui : les gens, les idées, l’innovation et la propriété intellectuelle. Si, dans le passé, des machines ont remplacé des humains pour certaines tâches répétitives et peu complexes, l’intelligence artificielle semble sans cesse repousser ces limites, comme l’a rappelé cette semaine la victoire d’AlphaGo (conçu par Alphabet) contre un prodige chinois du jeu de go.

« C’était comme jouer contre le dieu du go, il faisait le geste parfait chaque fois. Il prenait des décisions à long terme et voyait les conséquences de tous ses coups. C’est ce genre de progrès qu’on a fait, c’est énorme. »

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