Tout le monde en parle

La révolution est dans le pré

Le jardinier-maraîcher Jean-Martin Fortier n’est pas le premier invité de Tout le monde en parle à vouloir changer le monde. Mais son discours aussi inspiré que motivant nous donne envie d’y croire. Ses beaux légumes d’hiver aussi.

Son modèle de microfermes bio rentables, qui produisent cinq fois plus sur une superficie cinq fois moindre, pourrait-il sauver l’agriculture ? Le fermier ne vient pourtant pas du milieu agricole. La Ferme des Quatre-Temps, qu’il dirige à Hemmingford et qui a été financée par André Desmarais, fera l’objet de la série documentaire Les fermiers, sur Unis TV. « C’était son idée, un modèle alternatif de ce qu’une ferme du futur devrait être », affirme Jean-Martin Fortier. Une ferme grande comme un terrain de football, sans pesticides, où on cultive des épinards et d’autres légumes même en plein hiver. Il fallait voir Anne Dorval, elle-même cliente, saliver devant les produits de l’entreprise.

Est-ce qu’il y aura des « rapprochements » dans Les fermiers, a demandé Guy A. ? « Oui. Je peux dire qu’on va les voir faire d’autres choses que de piner une remorque à quatre », a répondu crûment Jean-Martin Fortier.

Retour sur PyeongChang

Le bosseur Mikaël Kingsbury a beau être le plus dominant de l’histoire de son sport avec 49 victoires en Coupe du monde, il n’a pas dit son dernier mot, prêt pour un autre cycle olympique. « Selon moi, je n’ai pas atteint mon peak, je peux être encore meilleur », croit-il, arborant ses deux plus récents globes de cristal, qui s’ajoutent aux 12 qu’il avait déjà remportés. On a toujours autant de frissons à revoir sa descente spectaculaire à PyeongChang.

Couronné aux Championnats du monde de patinage de vitesse sur courte piste à Montréal, Charles Hamelin est le premier Canadien depuis Marc Gagnon en 1998 à obtenir ce titre. Comme son idole de jeunesse, Hamelin a aussi remporté cinq médailles olympiques. Malgré ses déboires aux Jeux d’hiver, il a mieux réagi à PyeongChang qu’à Sotchi il y a quatre ans. Pour ne pas nuire à l’unité de l’équipe, il fallait garder le cap. « J’étais prêt à n’importe quelle situation. Que ça aille bien, que ça aille mal, que ça aille terriblement mal. » Marianne St-Gelais et lui ont choisi d’annoncer leur séparation avant les Championnats du monde, par honnêteté. On a entendu le témoignage touchant de Marianne à TVA Sports, disant essentiellement que leur séparation n’altérait en rien toute l’admiration et toute la fierté qui l’habitaient à la suite de son récent triomphe.

Anne Dorval : un autre Bye bye ?

Anne Dorval est plus Française que Française dans le film Jalouse, où elle joue la meilleure amie d’une femme jalouse de sa propre fille. L’actrice reçoit plusieurs offres pour jouer en France depuis Mommy, mais pas question pour autant qu’elle quitte le Québec pour l’Hexagone. Elle aimerait bien revenir au Bye bye, mais rien n’a été conclu. Son personnage de « loser » à la coupe Longueuil, que tout le plateau surnommait Crotte de nez, a été improvisé à la dernière seconde, en fouillant dans un sac de perruques. Son imitation préférée : Anne-France Goldwater.

Comment ne pas rire quand la comédienne raconte que, sur le plateau du film 14 jours, 12 nuits au Viêtnam, elle a côtoyé des lézards qui déféquaient à côté de ses valises et des rats dans les cuisines ? « J’ai vu une vache sur un scooter ! », s’est exclamée l’actrice, qui a aussi été horrifiée d’entendre huit cochons se faire égorger. Anne Dorval ignore si ses collègues masculins gagnent plus qu’elle. « C’est des choses dont on ne discute pas », dit-elle. Elle serait en colère si elle apprenait que c’est le cas. « Je déteste les injustices. »

Ariel Kouakou :  des heures précieuses perdues

La discussion sur la disparition du jeune Ariel Kouakou, 10 ans, a pris l’allure d’un débat sur l’efficacité de la police dans cette enquête. Reporter judiciaire au 98,5, Monic Néron ne comprend pas qu’au lendemain de sa disparition, « on n’avait pas encore ouvert la machine pour retrouver cet enfant. […] On a perdu des heures précieuses », a-t-elle dit, indignée. La directrice d’Enfants-Retour, Pina Arcamone, déplore que l’organisme n’ait pas été informé rapidement de la disparition du petit Ariel, ce qui lui aurait permis d’apporter un soutien aux proches. « On a laissé une famille 24 heures dans le désespoir. C’est inacceptable », dit-elle.

« Rien n’est laissé à la légère dans le cas d’une disparition d’un enfant de 10 ans », a soutenu le policier à la retraite Guy Ryan. Bien que toutes les hypothèses ne soient pas écartées, celle de la noyade est la plus plausible, selon la police.

Debbie Lynch-White :  apprendre La Bolduc

Debbie Lynch-White, qui personnifie La Bolduc au grand écran, a mis des mois à apprendre ses chansons au ralenti, avant d’accélérer le débit. N’en pouvant plus d’entendre son violon grincer dans la maison, sa conjointe a huilé l’archet ! L’actrice a reçu des menaces de mort quand elle a commencé à jouer Nancy Prévost dans Unité 9 et qu’elle a osé tripoter Guylaine Tremblay en la fouillant. Elle prépare un premier spectacle musical, Elle était une fois, où elle reprendra des airs connus écrits par des femmes, prévu dans un an au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

2Frères : des disques à la tonne

Avant de devenir 2Frères, Erik et Sonny Caouette avaient chacun leur cercle d’amis à Chapais, malgré leur lien familial. La chanson les a réunis, et Mario Pelchat a cru en eux. Ils vendent aujourd’hui des disques à la tonne, ce qui n’est pas fréquent en 2018. Par contre, ils trouvent leur salut partout, sauf à Montréal, où aucune date de spectacle n’est prévue.

Le duo sait prendre la critique, mais n’aime pas qu’on insulte son public. Ils n’ont pas apprécié que Nathalie Petrowski utilise les termes « barbus buveurs de bière » et « éleveurs de cochons » en évoquant leur musique dans La Presse+ – termes qu’elle associait plus largement au style trad « consensuel », il faut le dire. Même si leur producteur Mario Pelchat s’est fâché qu’ils ne remportent pas le Félix du groupe de l’année et que leur chanson ne soit pas en nomination à l’ADISQ malgré leur succès, ils ne se sont pas laissé atteindre pour autant, s’en remettant à leur public d’inconditionnels.

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