À BIEN Y PENSER

CQFD

Quand j’ai appris que le MSSS avait mandaté le CIUSSS pour déplacer les employés des CLSC vers les GMF dans tous les RTS, je me suis dit que les fonctionnaires de Québec n’étaient pas des analphabètes : grâce à eux, l’avenir de la langue française est ensoleillé. D’autant qu’en fin de vie après un séjour en CHSLD, on meurt au CHUM, au CHUL, au CHUS, etc.

Il n’y a rien comme le mot juste pour être bien compris. CQFD.

— Jacques Godbout

Opinion : Consommation

Le plaisir de produire

Dans notre société de consommation, nous recevons continuellement des messages qui nous incitent à acheter mille et une choses.

Notre parenté, nos amis et surtout la publicité nous encouragent constamment à consommer davantage pour ainsi mieux jouir de la vie. C’est vrai, nous pouvons avoir beaucoup de plaisir à prendre un bon repas, à boire un bon verre de vin, à habiter dans une belle maison, à conduire une belle automobile, à faire un beau voyage, à voir un beau spectacle ou un beau film…

Dans notre société de consommation, nous recevons beaucoup moins de messages sur le plaisir que nous pouvons trouver à produire quelque chose.

En fait, nous recevons souvent le message inverse : produire et travailler, c’est fatigant et abrutissant. Cependant, la réalité est souvent fort différente. Comme c’est plaisant et valorisant de préparer un bon repas, de tricoter un beau chandail, de fabriquer une belle table, d’écrire un beau texte, d’enseigner à un enfant de nouvelles choses et d’aider un ami. Dans notre travail, nous pouvons également trouver beaucoup de satisfaction à bien faire de nombreuses tâches, tellement que nous pouvons même avoir l’impression que ce n’est pas du travail. Quand je regarde en arrière (près d’une soixantaine d’années), je note que j’ai eu beaucoup de bons moments à consommer mille et une choses. Je note également que j’ai tiré et que je tire encore beaucoup de satisfaction et de fierté d’avoir produit mille et une choses et d’avoir rendu de nombreux services Peut-être qu’un des ingrédients du bonheur se trouve dans un bel équilibre entre consommer et produire. Je redoute le jour où je n’aurai plus la santé pour produire quelque chose ou rendre un service.

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