Connaissez-vous bien
Trivial Pursuit ?
Le Québec l’a connu sous le nom de Quelques arpents de pièges, mais le monde entier a craqué pour ce jeu-questionnaire. Aujourd’hui décliné en dizaines de versions, Trivial Pursuit a déjà été sacré plus grand phénomène de l’histoire du jeu par le magazine . Mais connaissez-vous bien ce grand classique des jeux de société ?
— Stéphanie Morin,
Q : Où a été inventé Trivial Pursuit ?
R : À Montréal
Les deux créateurs, Chris Haney et Scott Abbott, buvaient une bière et jouaient au Scrabble, un soir de décembre 1979, lorsqu’ils ont eu l’idée de créer leur propre jeu de société. Le premier était alors éditeur photo au journal , le second journaliste sportif pour Canadian Press. Les deux hommes s’étaient rencontrés lors de la couverture des Jeux olympiques de Montréal, en 1976.
Q : Quel détective de série télé a été au cœur d’une poursuite déposée contre les créateurs du jeu en 1984 ?
R : Colombo
Le succès de Scott et d’Haney a attiré bien des convoitises ; deux personnes ont intenté des poursuites judiciaires contre les créateurs pour viol des droits d’auteur. Sans succès.
Fred L. Worth, auteur d’une dans les années 70, a accusé les auteurs d’avoir copié des questions dans son œuvre. Scott et Haney auraient recopié, dit-il, une erreur qu’il avait insérée délibérément dans son livre à propos du prénom de Colombo. (La vraie réponse ? Frank.)
En 2007, un foreur de Cape-Breton, en Nouvelle-Écosse, a aussi été débouté en cour. Il plaidait avoir parlé avec Chris Haney de son concept de jeu-questionnaire lors d’un transport en autostop.
Q : Quelle période historique sera au cœur de la prochaine édition de Trivial Pursuit ?
R : Le XXI siècle
L’éditeur du jeu Hasbro a révélé à va qu’il va lancer à l’automne 2016 une nouvelle version – en anglais et en français – du célèbre jeu de culture générale. Son titre : Trivial Pursuit 2000. Des distributeurs de cartes en plastique se sont ajoutés au plateau. Les catégories ont changé de noms (Géographie devient Lieux, Histoire est remplacé par Événements), mais le principe reste le même : il faut être le premier à remplir toutes les pointes du pion en forme de tarte pour gagner. À partir de 16 ans.
Q : Quelle citation de Voltaire apparaît sur les boîtes de la version originale française ?
R : « Le superflu, chose très nécessaire »
Tiré du poème , ce vers faisait référence au luxe qui régnait en France au XVIII siècle. Dans le cas qui nous intéresse, le superflu ferait davantage écho à toutes ces informations qu’on retient et qui ne servent à rien, sauf à briller à Quelques arpents de pièges !
À savoir : le nom francophone du jeu est directement inspiré d’une autre formule, sarcastique celle-là, de Voltaire : « quelques arpents de neige », qui témoigne du peu de valeur qu’avait la Nouvelle-France aux yeux de l’auteur.
Q : Combien coûtait la production des premières copies du jeu Trivial Pursuit ?
R : 60 $
Le hic : la récession qui a frappé le Canada au début des années 80 a forcé les créateurs à vendre leurs 1200 premiers exemplaires au prix de 15 $. La grande qualité de la planche de jeu et des cartes expliquait ces coûts élevés. Encore aujourd’hui, peu de jeux de société sont faits à partir d’un matériel aussi résistant que Quelques arpents de pièges. Ce qui explique que de nombreux jeux d’occasion, vieux de plus de 30 ans, sont proposés sur des sites de revente.
Q : Trivial Pursuit est considéré comme étant au troisième rang des jeux de société les plus vendus de l’histoire. Quels sont les deux premiers ?
R : Monopoly et Scrabble
Depuis la sortie de Trivial Pursuit, en 1981, on estime que plus de 100 millions de jeux (toutes variantes confondues) ont été vendus (dont 20 millions aux États-Unis, dans la seule année 1984 !). Le jeu a été traduit en 18 langues.
On estime que plus de 250 millions exemplaires du jeu Monopoly ont été vendus dans le monde, et 150 millions de jeux Scrabble.
Sources : Hasbro Canada,