Cyclisme

Simon Gerrans pour la dernière fois

L’Australien de 38 ans tirera sa révérence peu après les Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal

Sept anciens vainqueurs des Grands Prix cyclistes se retrouveront sur les routes de Québec et de Montréal, les 7 et 9 septembre, à l’occasion de la neuvième édition de la compétition. L’Australien Simon Gerrans, gagnant en 2012 et auteur d’un doublé deux ans plus tard, y fera un ultime crochet avant de quitter les pelotons à l’âge de 38 ans.

Dans la jeune histoire des Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal (GPCQM), aucun cycliste n’a eu autant d’impact que Gerrans. Au-delà de son record de trois victoires, il a offert quelques grands moments, à l’image de son triomphe au sprint de 2014, à Québec, après avoir changé de vélo à 20 km de l’arrivée. 

« Les deux parcours me conviennent parfaitement avec des petites côtes, les circuits et la distance. Ça tombe aussi à une bonne période de la saison pour moi puisque je suis toujours en bonne condition au mois de septembre », a expliqué l’athlète à propos de ses succès passés au Québec.

Cela dit, le Gerrans de 2018 n’est plus celui de 2014. Dans les deux cas, il ne s’attend pas à étoffer son palmarès qui comprend deux victoires d’étape au Tour de France, une au Giro et une autre lors de la Vuelta. Il a également remporté les mythiques Milan-San Remo et Liège-Bastogne-Liège. Le pensionnaire de BMC Racing se voit davantage dans la peau du coéquipier modèle prêt à aider son leader Greg Van Avermaet, vainqueur à Montréal en 2016 et porteur du maillot jaune durant huit jours, cet été, en France. 

« Je n’ai pas le niveau pour gagner cette année à Québec et à Montréal. Je sais dans quelle condition j’étais en 2014 et je sais que je ne suis pas le même maintenant. Je viens pour aider Van Avermaet qui a fait une super saison et qui va être très motivé comme d’habitude. »

— Simon Gerrans

Gerrans, qui a démarré sa carrière professionnelle en 2003, connaît les deux parcours par cœur. Le profil de Québec ? « Il est plus adapté aux puncheurs. Il est très important de bien se positionner dans le peloton. » Et Montréal ? « Les côtes sont un peu plus longues et c’est plus pour les grimpeurs. » Après ces deux épreuves, Gerrans rentrera en Europe, où il pourrait disputer ses toutes dernières courses en Italie. Il prendra ensuite une pause du monde du vélo afin de vivre d’autres expériences. « C’est le bon moment pour prendre ma retraite. Je suis toujours à un bon niveau physiquement, mais mentalement, je n’ai pas la même passion qu’il y a quelques années. »

Un parcours plus difficile

Au total, 147 coureurs répartis dans 21 équipes participeront aux Grands Prix de Québec et de Montréal. Tout ce beau monde découvrira un parcours montréalais dont le dénivelé est passé de 3893 à 4528 m. 

« Plutôt que de descendre le chemin de la Côte-Sainte-Catherine, les coureurs vont tourner à droite pour refaire une montée et aller reprendre le boulevard Mont-Royal, décrit le vice-président exécutif des GPCQM, Marcel Leblanc. Il y a des coureurs qui ont déjà communiqué avec nous en disant : “Bon, ce n’était déjà pas assez difficile comme ça, vous en rajoutez.” On pense que ça va encore changer la dynamique de la course. »

En plus des 18 équipes du circuit UCI WorldTour, les organisateurs ont invité Israel Cycling Academy, avec qui s’aligne Guillaume Boivin, Rally Cycling, qui compte sur cinq coureurs canadiens, ainsi que l’équipe nationale du Canada. En tout, 14 % du peloton sera composé de coureurs nord-américains. Hugo Houle (Astana) sera également présent après avoir connu un très bon mois d’août.

« Puisque les équipes invitées prennent beaucoup de Canadiens, il y aura beaucoup de coureurs de l’équipe nationale qui vont participer à une course de ce niveau-là pour la première fois, s’est félicité Leblanc. Ces jeunes coureurs sont très excités et très motivés. »

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