Course

Loin des sentiers battus… en ville

Le calendrier des courses s’étiole avec l’arrivée de l’automne. Il reste pourtant de beaux défis à relever. Le Marathon du Mont-Royal MEC en est un. Rendez-vous sur la montagne le 20 octobre.

La compétition qui se veut la plus urbaine des courses de sentier s’adresse à tous les types de coureurs. Auparavant organisée par le Collège Brébeuf, la course est désormais tenue par MEC et la Fondation Unis pour le sport. La nouvelle équipe est déterminée à conserver l’ambiance bon enfant de cette course familiale et sa philosophie. « On veut proposer des courses à moindre coût pour encourager le maximum de personnes à bouger, à sortir et à profiter de la nature », affirme Thibault Chesney, assistant à l’organisation d’évènements chez MEC et coureur chevronné.

Quelques changements ont néanmoins été apportés. Les modifications les plus importantes touchent les tracés qui passent presque exclusivement sur les sentiers et empruntent à peine le chemin Olmsted. Aux habitués, soulignons que les départs et les arrivées se font désormais au lac aux Castors.

Pour tous les niveaux

Les coureurs de tous les calibres devraient y trouver leur compte. Même si tout se déroule en sentier, avec le relief et les obstacles qu’on y retrouve, le niveau demeure relativement facile. « C’est un beau mélange. Ça permet aux débutants d’apprivoiser la discipline. Tandis que pour les élites, le défi se passe entre eux », croit Mathieu Blanchard, entraîneur pour Unis pour le sport et coureur d’ultra-trail. Cinq distances sont au programme : 1,5 km, 5 km 10 km, 20 km et 42 km. C’est aussi une des rares courses qui rassemblent les coureurs de route et ceux de sentier, précise Mathieu Blanchard. « C’est un point de rencontre entre ces deux mondes-là. Une course sur la frontière. »

Adaptation route-sentier

Nous avons accompagné les organisateurs pour découvrir des tronçons du nouveau parcours. Le marathon, découpé en trois boucles de 14 km, compte un dénivelé d’environ 500 m par tour. « Ça reste un bon challenge, même si on est en ville », nous avait prévenu Thibault Chesney avant de commencer à courir. Les chemins empruntés n’ont rien à voir avec le « boulevard » qu’est le chemin Olmsted. Inutile de regarder sa montre de course. Il faut rapidement baisser la cadence. « Le secret, c’est d’oublier la vitesse. Ça ne veut plus rien dire, en sentier », explique Mathieu Blanchard. Il ne faut pas hésiter à marcher et se fier à l’effort que l’on fournit pour ne pas dépenser trop d’énergie en courant dans une montée difficile et être prudent dans les descentes. Car si le mont Royal peut ne pas avoir l’air très impressionnant pour certains, c’est tout de même là que le coureur d’élite s’est entraîné en prévision de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (170 km avec un dénivelé positif de 9600 m) qu’il a bouclé en 23 h 53 min, début septembre.

Équipement

Les organisateurs recommandent de porter des souliers de course en sentier, surtout si le parcours est mouillé. Si les conditions sont sèches, des chaussures de course sur route peuvent faire l’affaire. Les bâtons ne sont pas nécessaires. Il y aura des stations de ravitaillement. « Mais il est plus sage d’apporter de l’eau. Des fois, on veut boire tout de suite ! », rappelle Thibault Chesney.

« Les Montréalais ont vraiment de la chance de pouvoir participer à une course comme ça », conclut Mathieu Blanchard, de retour à notre point de départ. Environ 1000 participants sont attendus et profiteront de ce point de vue différent sur la montagne.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.