« Mûr pour tomber ? », demandions-nous l’an dernier dans le titre de notre texte de présentation du Tour de France. Chris Froome n’est pas tombé, mais il a vacillé (un peu) avant de s’imposer pour la quatrième fois. Depuis, il a ajouté le Tour d’Espagne 2017 et le Tour d’Italie 2018 à son palmarès.
S’il rentre encore à Paris avec le maillot jaune, le 29 juillet, le Britannique de la Sky rejoindrait quelques coureurs de légende :
Cinq victoires au Tour de France
Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Induraín ;
Doublé Giro-Tour
Fausto Coppi, Anquetil, Merckx, Hinault, Stephen Roche, Induraín et Marco Pantani, dernier en date en 1998 ;
Quatre victoires de rang sur un grand tour
Eddy Merckx (Giro et Tour 1972, Vuelta et Giro 1973)
Gracié lundi par l’Union cycliste internationale à la suite de son contrôle « anormal » à la Vuelta, Froome a admis avoir vécu « le pire des cauchemars » durant les longs mois où il a obstinément défendu son innocence. Ce sentiment d’inquiétude ne l’a pas empêché de réaliser une échappée d’anthologie en Italie pour virer le Giro sens dessus dessous.
Ce détour en Italie, inhabituel pour le cycliste de 33 ans, risque-t-il de saper ses énergies dans la troisième semaine du Tour de France ? C’est probablement le souhait de ses adversaires, qui s’annoncent particulièrement nombreux cette année.