Le gouvernement fédéral a confirmé l’attribution de deux contrats d’un demi-milliard de dollars chacun pour les chantiers navals Davie, au Québec, et Seaspan, en Colombie-Britannique.
C’est donc 1 milliard en entretien des frégates au total qui a été accordé aux deux chantiers canadiens, hier. Les travaux devraient commencer en 2020 pour une durée de cinq ans et devraient permettre de créer ou de préserver quelque 400 emplois par chantier naval.
Une autre annonce semblable est à venir au chantier Irving en Nouvelle-Écosse, selon le gouvernement.
Les contrats font partie d’un investissement de 7,5 milliards pour maintenir les frégates de la classe Halifax, une douzaine de navires considérés comme l’épine dorsale de la Marine royale canadienne.
Les bateaux âgés de 27 ans finiront par être remplacés par de nouvelles frégates construites grâce à la Stratégie nationale de construction navale.
Les ministres Jean-Yves Duclos et Carla Qualtrough ont été dépêchés à Lévis et à Victoria, respectivement, pour révéler les détails des contrats dans des annonces simultanées, hier.
M. Duclos, qui représente la région de Québec, s’est réjoui du fait que ce contrat fédéral de 500 millions soit le plus important obtenu par le chantier Davie à ce jour.
Toujours exclu de la Stratégie nationale
L’industrie s’est réjouie de l’annonce, mais demande au gouvernement fédéral d’intégrer le chantier Davie à l’actuelle Stratégie nationale de construction navale canadienne.
Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Louis Bégin, déplore le fait que le chantier québécois « soit encore aujourd’hui réduit à devoir quêter les contrats ».
La Fédération des chambres de commerce du Québec, de son côté, aimerait que la Davie soit confirmée comme étant le troisième acteur désigné – aux côtés d’Irving et de Seaspan – avant le lancement officiel de la campagne électorale à l’automne.
Même si la Davie ne fait pas partie de la Stratégie nationale, qui a été lancée sous l’ancien gouvernement Harper, le ministre Duclos a semé le doute sur ses intentions, en mêlée de presse.
« C’est une erreur qu’il est important d’admettre en 2019. Quand on admet une erreur, on peut plus facilement la corriger », a-t-il laissé tomber devant les journalistes.
Rappelons que la Davie avait été écartée des lucratifs contrats de construction à l’époque parce qu’elle était au bord de la faillite. Le chantier a depuis remonté la pente et se dit prêt à prendre sa part.
— La Presse canadienne