Hockey 

Crosby ou Price ?

Au fil des derniers mois, La Presse a sondé au hasard quelques dirigeants d’équipe, en leur posant deux questions. Si le repêchage de 2005 était à refaire, qui choisiriez-vous entre Sidney Crosby et Carey Price ? Et si vous deviez bâtir une équipe d’expansion demain matin, qui voudriez-vous dans votre équipe entre les deux ? Quatre dirigeants ont accepté de se prêter au jeu, demandant chacun l’anonymat. Rappelons que Crosby avait été repêché au 1er rang et Price, au 5e rang.

LE REPÊCHAGE DE 2005

Si on recule de 10 ans, nos quatre intervenants sont unanimes : Sidney Crosby constituerait encore leur choix. « L’amphithéâtre était pratiquement rempli dès que les Penguins ont gagné la loterie du premier choix. Il a sauvé une franchise à lui seul », s’est justifié l’un d’eux. « C’était sans appel en 2005. Mais le simple fait de se poser la question aujourd’hui est à l’honneur de Carey Price », ajoute un autre.

ET 2015 ?

Nos quatre dirigeants sont également unanimes : ils préféreraient Price à Crosby s’ils devaient construire une équipe à partir de zéro. « Le meilleur marqueur va finir à 85 points, donc l’écart entre le meilleur attaquant et le 50e a beaucoup rétréci, dit l’un d’eux. À l’inverse, l’écart entre le meilleur gardien et le 30e a grandement augmenté. Mais si l’an prochain, le meilleur marqueur finit à 115 points, je changerai peut-être de discours ! » Le lourd contrat de Crosby (valide jusqu’en 2025) et son historique de commotions ont notamment été évoqués. « Les attaquants de 28 ans, leur sommet est derrière eux. Les meilleures années de Sidney Crosby sont probablement derrière lui. Celles de Price sont sans doute à venir », observe un des hommes de hockey interrogés.

VERDICT

Au lendemain d’une saison qui lui a valu les trophées Hart et Ted-Lindsay, en plus du Vézina, Price a effectivement un avantage sur Crosby pour la suite des choses. Cela dit, avec deux médailles d’or olympiques et une Coupe Stanley, Crosby a dominé cette première décennie depuis leur repêchage. De cette cuvée 2005, il ne faudrait pas non plus oublier Anze Kopitar (choisi 11e), qui a mené les Kings à deux conquêtes de la Coupe Stanley en tant que centre numéro 1. Mais les noms de Bobby Ryan (2e), Jack Johnson (3e), Benoît Pouliot (4e) ou Gilbert Brule (6e) ne sont certainement plus dans la discussion sur les meilleurs joueurs de cet encan…

— Avec la collaboration de Marc Antoine Godin, La Presse

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