À travers la LNH

Chaque semaine, notre spécialiste du hockey Mathias Brunet fait un survol de l’actualité dans la LNH. Aujourd’hui, l’accent sera mis sur les espoirs de la NCAA ou de l’Europe dont ce sera le baptême dans la LNH cette semaine.

Mittelstadt présenté à Buffalo

Le centre Casey Mittelstadt, 19 ans seulement, est considéré par plusieurs comme l’un des trois plus beaux espoirs du hockey. Il a survolé le Championnat du monde junior pendant les Fêtes avec 11 points en 7 matchs avec l’équipe américaine. Huitième choix au total en 2017, Mittelstaldt vient de quitter l’Université du Minnesota et terminera la saison avec les Sabres de Buffalo. Il a eu droit à un lunch avec Jack Eichel avant de rencontrer les médias, hier. « C’était bien de pouvoir apprendre à le connaître, a-t-il dit aux journalistes de Buffalo. C’est le cœur de cette équipe. Il fait des jeux que d’autres ne peuvent pas réussir. C’est très spécial d’être accueilli par un joueur de sa trempe. Je garderai la même approche dans la LNH. Je suis un joueur fidèle à ses routines, à ses superstitions, si on peut les appeler ainsi. Je suis ici pour apprendre et me préparer pour l’an prochain. »

Tolvanen en renfort à Nashville ?

Les Predators de Nashville ont la meilleure équipe de la LNH. Ils pourraient maintenant accueillir un attaquant de premier plan. Leur choix de premier tour en 2017 (30e au total), Eeli Tolvanen, serait sur le point de signer un contrat de trois ans avec l’équipe. « Son contrat avec Jokerit est échu et nous tentons de le mettre sous contrat pour l’emmener avec nous », a déclaré l’organisation des Predators dans un communiqué, hier. À 18 ans seulement, Tolvanen, un ailier de 5 pi 10 po et 170 lb, a battu un record de la KHL en devenant le premier joueur de moins de 20 ans à atteindre la marque des 32 points en une saison. Il en a amassé 38 au terme de la saison, dont 21 buts, en 51 matchs avec Jokerit. Le record appartenait à Evgeny Kuznetsov depuis 2010-2011. Tolvanen a aussi obtenu sept points, dont six buts, en onze matchs de séries, mais son club a été éliminé en deuxième ronde.

Greenway se joint au Wild

Le Wild du Minnesota a désormais un géant de 6 pi 6 po à l’aile gauche. Son choix de deuxième tour (50e au total) en 2015, Jordan Greenway, 21 ans, vient de quitter l’Université de Boston à la suite de l’élimination de l’équipe pour se joindre au Wild. Greenway a obtenu 35 points en 36 matchs dans la NCAA, 8 points en 7 matchs au Championnat du monde junior avec l’équipe américaine, et ses performances lui ont valu une invitation aux Jeux olympiques. Il a fait ses débuts hier soir contre les Predators de Nashville. « Tout s’est passé très vite, a-t-il confié aux journalistes affectés à la couverture du Wild. Je jouais encore pour l’équipe de l’Université de Boston dimanche, et me voilà à Nashville. Mais je voulais passer chez les pros depuis longtemps. Je veux aider l’équipe, peu importe la manière. » L’entraîneur-chef Bruce Boudreau n’a pas voulu lui bourrer le crâne à son premier entraînement. « Il ne faut pas leur donner trop d’informations. Ce sont ses débuts. Qu’il joue au hockey. C’est ce qu’il a fait depuis son tout jeune âge. Les principes sont les mêmes. Il doit jouer, s’amuser et ne pas trop s’en faire. »

Terry à Anaheim

Les Ducks d’Anaheim ont peut-être les meilleurs dépisteurs du hockey. Après Rickard Rakell, Cam Fowler, Hampus Lindholm, Brandon Montour et John Gibson, une autre perle se joint l’organisation. Troy Terry, 20 ans seulement, vient de signer son premier contrat professionnel avec l’équipe, après l’élimination de l’Université de Denver. Terry, modeste choix de cinquième tour en 2015, vient de connaître une grosse année. Après avoir été le héros du Championnat du monde junior 2017 en marquant trois buts en demi-finale et en comptant le but gagnant en tirs de barrage contre le Canada en finale, Terry a obtenu 48 points en 39 matchs à l’Université de Denver, ajouté 7 points en autant de rencontres à son deuxième Championnat du monde junior et participé aux Jeux olympiques, où il a amassé 5 points en 5 matchs. « J’ai vécu trois années de rêve à Denver, a-t-il déclaré au quotidien Orange County Register. Je me sentirai toujours chez moi à l’Université de Denver. Cela dit, j’ai hâte de rejoindre les Ducks et à mon premier match ! »

Fox reste à l’école

Les Flames de Calgary ont été moins chanceux que les Ducks, le Wild, les Sabres ou les Panthers (Henrik Borgstrom). Leur meilleur espoir, le défenseur Adam Fox, 20 ans, a choisi de rester une année supplémentaire à Harvard. « C’est trop dur en ce moment de quitter Harvard, a-t-il déclaré à Postmedia. Les Flames ont été très bons dans mon développement, mais pour l’instant, je veux rester concentré sur l’école. » Les Flames espéraient convaincre Fox, un choix de troisième tour en 2016, de signer un contrat et de terminer la saison avec eux. Ce défenseur droitier « moderne » de 5 pi 11 po et 185 lb a amassé un impressionnant total de 28 points en 29 matchs. « Je voulais améliorer mon jeu défensif. J’ai été employé souvent en infériorité numérique et j’ai bloqué plus de tirs. Je serai toujours un défenseur offensif, mais si je veux accéder à la LNH, mon jeu défensif doit être à la hauteur. »

Les Canucks rêvent à Dahlin

Les directeurs généraux et les dépisteurs vous diront toujours qu’ils visent le meilleur joueur disponible au moment de faire leurs choix au repêchage, peu importe leur position. Le DG des Canucks, Jim Benning, dont on vient de prolonger le contrat, a répété la même rengaine hier aux journalistes de Vancouver. Par contre, il n’a pas manqué de souligner que son équipe manquait cruellement de relève en défense. « De mettre la main sur ce défenseur numéro un serait énorme pour notre organisation », a-t-il déclaré en faisant référence au meilleur espoir, Rasmus Dahlin. S’ils ne remportent pas la loterie, les Canucks devraient repêcher parmi les cinq premiers. Andrei Svechnikov, Filip Zadina et Brady Tkachuk, des ailiers de premier plan, sont les mieux classés après Dahlin. Mais il y a des défenseurs de petite taille, mais spectaculaires après eux, notamment Adam Boqvist et Brady Quinn.

Holland serait de retour

Malgré deux exclusions consécutives des séries éliminatoires et la fin de son contrat actuel, le directeur général Ken Holland serait de retour avec les Red Wings de Detroit, affirme le site MLive du Michigan. Ce média d’information dit s’appuyer sur une source proche de l’organisation. « L’avenir de Holland avec les Red Wings suscite des interrogations depuis le début de la saison parce que son contrat n’a pas été renouvelé cet hiver, contrairement aux autres contrats, mais les propriétaires ont décidé que leur DG depuis 1997 restera l’homme derrière la reconstruction à Detroit », écrit Lauren Gibbons. La journaliste n’est cependant pas en mesure d’affirmer si une annonce en ce sens sera faite d’ici à la fin de la saison. Holland, 62 ans, est le DG qui travaille avec la même équipe depuis le plus longtemps, avec David Poile, des Predators de Nashville. Mais les Wings ont remporté une seule ronde de séries depuis 2011.

Gill et Subban.…

L’ex-défenseur du Canadien Hal Gill a livré un témoignage fort intéressant sur le site Player’s Tribune cette semaine. La portion sur P.K. Subban est particulièrement amusante. « J’étais tellement excité d’affronter les Penguins dans les séries de 2010. J’avais gagné la Coupe avec eux l’année précédente avant de me joindre au Canadien. Avant le premier match, notre entraîneur Jacques Martin a fait une place à notre recrue P.K. Subban dans la formation. Il avait seulement quatre matchs d’expérience en carrière. Après une ou deux présences, tout se passe bien. Il y a un changement de trios et je remarque que P.K. est sur le point de se retrouver sur la glace avec Sidney Crosby. Le voilà qu’il hurle à Crosby qu’il ne le lâchera pas d’une semelle, que la soirée risque d’être longue pour lui. Il le harangue du début à la fin de sa présence. Et je me disais : ‟Ta gueule, P.K., ne le réveille pas, tu ne gagneras pas contre lui.” Après deux minutes, un joueur des Penguins est venu me voir en me disant que ce garçon risquait de se faire tuer s’il n’arrêtait pas. Mais avant que je ne puisse lui parler… P.K. a compté. Après quatre minutes de jeu. Son premier but dans la LNH. J’ai commencé à comprendre par la suite. P.K. allait toujours être P.K. Je n’aimais pas son exubérance et son côté spectaculaire, je suis un dinosaure, mais P.K. est un excellent joueur de hockey qui apporte tellement au hockey. On devrait en être reconnaissant. J’ai essayé de lui donner des leçons, mais j’en ai aussi beaucoup appris de lui. »

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