SANTÉ DES POMPIERS

Mourir à petit feu

Ils s’exposent quotidiennement à des centaines de produits volatils toxiques qui s’accrochent à leurs habits de combat et à leur peau, et les tuent à petit feu jusque dans les casernes. Face à des taux de cancer alarmants, les pompiers ont un nouveau champ de bataille : la décontamination de l’équipement. Mais comment faire ? Montréal s’apprête à le dicter à ses 2400 pompiers.

UN DOSSIER DE TRISTAN PÉLOQUIN ET DE MARTIN TREMBLAY

Uniforme sale, uniforme toxique

À la fin d’octobre, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) imposera à ses 2400 pompiers de nouvelles « procédures opérationnelles » de décontamination des équipements de protection. Douches portables à la sortie des immeubles en flammes, brossage immédiat des habits de combat pour en retirer les toxines et procédure méticuleuse de retrait du casque seront sous peu obligatoires, a appris La Presse.

Certains accessoires de décontamination, comme les brosses et les douches, ont déjà été distribués dans plusieurs casernes montréalaises. Leur utilisation reste cependant volontaire et très peu répandue, admettent plusieurs pompiers rencontrés par La Presse. « Nous sommes au tout début du processus d’écriture des procédures. On est au niveau de l’asphalte. Il reste beaucoup de ficelles à attacher », résume le chef aux opérations responsable de la santé et sécurité au SIM, René Thomassin. « Ça touche à nos camions, ça touche à nos casernes. Ça va jusqu’à réaménager les immeubles pour avoir une aire de séchage et de nettoyage et des douches de transition », ajoute le chef.

Tous les pompiers le disent : porter un habit de combat sale, couvert de traces de suie, était pendant des années l’ultime marque d’honneur de la profession.

« Jeunes pompiers, on se frottait sur les murs des immeubles en flammes pour ramasser la suie », se rappelle Chris Ross, aujourd’hui responsable de la santé et sécurité à l’Association des pompiers de Montréal.

« Plus t’étais sale, plus t’étais hot. C’était un trophée ! C’était la preuve que tu travaillais fort et que t’étais courageux », renchérit Martin Salois, un pompier montréalais de 49 ans atteint d’un cancer du poumon qui s’est propagé à son cerveau et à son cou. « Quand venait le temps d’envoyer l’habit au lavage, la plupart des gars refusaient. T’avais pas le goût », ajoute le pompier, qui est en train de devenir, malgré lui, le symbole d’une réalité jusqu’ici méconnue dans les casernes.

Prise de conscience

Bon an, mal an, en dépit d’une politique interne exigeant un nettoyage annuel, seulement 15 % des « bunkers suits » des pompiers montréalais étaient envoyés à la décontamination. Mais une prise de conscience des risques de contamination s’est produite un peu partout en Amérique du Nord ces deux dernières années. Une première étude menée auprès de 30 000 pompiers américains a établi, en 2013, un lien direct entre le métier et certains types de cancer. Quelques mois plus tard, une deuxième étude du National Institute for Occupational Safety and Health a démontré que des composants organiques volatils toxiques émanaient des uniformes de combat bien après l’extinction des flammes.

La même étude suggérait que les cagoules portées par les pompiers sous leur casque sont la principale porte d’entrée d’hydrocarbures cancérigènes dans leur sang.

Une étude publiée la semaine dernière par l’Université d’Ottawa vient de le confirmer, démontrant que c’est par la peau que ces cancérigènes entrent dans le métabolisme des pompiers. « Ce que notre recherche suggère, c’est qu’il faut décontaminer la peau rapidement après un incendie, et ce n’est pas toujours possible », explique le professeur de toxicologie environnementale Jules Blais.

Un autre grand problème est celui de la désorption : « Les contaminants restent collés sur les habits, et lorsqu’ils décollent, les microparticules cancérigènes entrent directement dans les voies respiratoires », explique Pascal Gagnon, conseiller à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales.

10 % plus de cancers

« Le résultat, c’est que les pompiers ont 10 % plus de risques que le reste de la population de développer certains types de cancer. La corrélation entre le métier de pompier et le cancer est très, très, très linéaire », affirme M. Gagnon.

Devant ces nouvelles connaissances scientifiques – et surtout la reconnaissance de sept cancers comme maladies professionnelles chez les pompiers (voir autre texte) –, la CNESST a publié en janvier dernier un « guide des bonnes pratiques » d’entretien de l’équipement de protection des pompiers. Le document suggère de nettoyer « sur les lieux d’intervention » tous les vêtements, outils et tuyaux contaminés, afin de « limiter le plus possible le transfert de contaminants à l’habitacle des véhicules et à la caserne » et d’éviter « l’exposition respiratoire et cutanée des pompiers ». Lorsque la situation ne le permet pas, la CNESST recommande aux pompiers d’utiliser des « housses pour les habitacles » et des « sacs imperméables » pour les vêtements.

Problème de culture… et de coûts

Dans l’univers très codifié des pompiers, où la culture dominante demeure celle du courageux soldat qui ne recule devant rien, les recommandations tardent à s’implanter. « La prise de conscience est faite, mais tant que la politique n’est pas écrite, les gars ne le feront pas. Il faut que ça devienne une politique obligatoire, qu’on ait une base formelle sur laquelle travailler pour que le changement devienne viscéral », croit le chef Thomassin. D’où la nécessité d’écrire les nouvelles procédures opérationnelles.

Dans plusieurs casernes, les changements de pratiques seront cependant difficiles à implanter. « On ne se le cachera pas, c’est une question de contraintes d’opérations et de gros sous », lance Chris Ross, responsable de la santé et sécurité à la puissante Association des pompiers de Montréal. Les nouvelles pratiques demandent par exemple que les habits de combat soient entreposés à la caserne dans une pièce isolée munie d’une ventilation indépendante, et que des « douches de transition » séparent les garages des espaces de vie afin d’éviter que les toxines collées sur la peau des pompiers les contaminent. « Il y a 67 casernes à Montréal. Beaucoup n’ont pas un pixel carré de libre pour installer ces mesures. Quand les pompiers habitent au troisième étage, où voulez-vous qu’on installe une laveuse industrielle pour nettoyer les habits ? », demande M. Ross.

Une autre pratique recommandée suggère le remplacement immédiat des cagoules dès l’extinction d’un incendie. « Imaginez, pour un feu majeur, ça implique que j’aie 200 cagoules propres sur les lieux de l’intervention. Ça prend une infrastructure juste pour gérer ça. C’est très complexe », commente le chef Thomassin.

Les pompiers devront aussi accepter, à l’avenir, d’être relayés beaucoup plus tôt lors d’un incendie. « Personne n’aime ça. Quand tu commences un feu, tu veux finir la job. C’est TON feu, commente Martin Salois. Mais si c’est pour sauver des vies, c’est un changement qui va finir par s’implanter », croit-il.

« C’est un gros bateau à virer. Ça va nécessiter un changement de culture qui va mettre des années à se mettre en place », estime Chris Ross. L’Association des pompiers dit cependant marcher main dans la main avec le Service de sécurité incendie sur cette question. « C’est un des sujets sur lesquels on arrive à bien s’entendre. Ça paraît que les gens qui dirigent le Service sont d’anciens pompiers qui connaissent la réalité du terrain. Ils sont conscients des tonnes de toxines auxquelles ils ont eux-mêmes été exposés pendant des années. »

Tousser à s’en cracher les poumons

Le pompier Martin Salois, un colosse de 49 ans, n’a jamais reculé devant une maison en flammes. « On rentrait avec la cagoule sur le nez pour se protéger de la fumée. Quand on toussait et qu’on crachait, c’est là qu’on endossait notre masque. Quand j’avais mal à la tête pendant quatre jours, j’avais l’impression d’avoir fait ma job », raconte-t-il.

Ces faits d’armes, même s’il les évoque avec fierté, lui sont brutalement revenus en mémoire en novembre dernier, quand il est entré d’urgence à l’hôpital et que les médecins lui ont diagnostiqué un infarctus du rein droit. « Je me suis dit : “Coudonc. Je vieillis.” », dit le pompier de la caserne 66, qui s’est toujours maintenu en forme et n’a jamais fumé.

Deux jours plus tard, on lui annonce qu’il a une masse étoilée sur un poumon. Les tests d’IRM révèlent un cancer du poumon de stade 4, métastasé au cou, à l’abdomen et au cerveau. « La pneumologue m’a dit, avec les yeux vitreux : “On pourra pas vous guérir. Un oncologue va vous appeler dans une dizaine de jours pour la suite des choses.” »

« C’était inconcevable pour moi. Moi, dans mon métier, tu m’appelles et je débarque en 4 minutes maximum. Je suis retourné chez nous avec une bouteille de sirop pour calmer ma toux. C’est tout ce que j’avais. » Grâce à une campagne de financement faite par ses collègues, il a pu se payer un traitement spécial en Allemagne, qui a permis l’ablation des métastases aux poumons. Mais le cancer poursuit ses dégâts ailleurs. « Je vis un jour à la fois », dit-il.

Martin Salois, entré au Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal en 1995, et ses collègues n’avaient à l’époque accès qu’à un seul masque respiratoire pour cinq pompiers. « Le mot d’ordre, c’était : “Tu touches pas à ça, va falloir le remplir.” C’était mal vu de le porter », dit-il.

« Je me souviens d’avoir fait de la recherche de cause d’incendie dans des décombres encore fumants, sans masque. »

– Martin Salois, pompier atteint d'un cancer

« On le sait aujourd’hui, c’est un des pires endroits pour les émanations cancérigènes. Mais à l’époque, on se faisait livrer du poulet qu’on mangeait sur place. C’était comme ça. »

« J’avais 25, 30 ans, je pensais que j’étais une jeunesse éternelle. Ce qui était important, c’était de sauver le chien, le chat ou la perruche de l’enfant qui pleurait sur le trottoir. C’était un réflexe naturel de foncer sans prendre la peine de se protéger. On voulait aller vite. »

Une nouvelle technique

Souffrant maintenant d’hypersensibilité au bruit provoquée par des complications, Martin Salois dit qu’il donnerait tout pour « embarquer sur le camion » et retourner dans le feu de l’action. Mais il ferait les choses différemment. Une nouvelle technique de combat des incendies prônée par le SIM, appelée « attaque transitoire », permet de diminuer considérablement le temps d’exposition des pompiers aux contaminants en arrosant l’immeuble de l’extérieur pendant un certain temps avant que les pompiers y pénètrent. « C’est pas cool ! Il y a une perte d’adrénaline, et c’est difficile de rester là à regarder un immeuble brûler quand le papa ou la maman est à côté de toi, en larmes, en train de voir sa maison partir en fumée. C’est sûr que les gars résistent à l’idée d’en arriver là, commente Martin Salois. Mais si c’est pour protéger notre santé, il va falloir l’accepter. »

Aujourd’hui, Martin Salois n’hésite pas à raconter son histoire à qui veut l’entendre. « Si je peux servir d’exemple aux jeunes pompiers, leur faire comprendre ce que c’est de devoir expliquer à ton enfant de 9 ans que “papa va peut-être mourir”, j’aurai accompli ce que j’ai toujours cherché à faire. J’aurai sauvé des vies », dit-il.

Le modèle suédois

Pionniers en matière de décontamination, les pompiers suédois sont devenus la grande référence idéalisée par les services de sécurité incendie nord-américains pour protéger la santé de leurs membres. Le modèle est cependant jugé « utopique » au Québec.

« Encapsuler » après usage

Basé sur les plus récentes études scientifiques sur la contamination, le modèle suédois – appelé Skelleftea – impose aux pompiers le retrait intégral de leur habit de combat dès la fin de l’incendie, sur les lieux mêmes de l’opération. Les habits sont immédiatement « encapsulés » dans des sacs étanches, tout comme les boyaux et les autres outils utilisés lors de l’intervention. Cette procédure assure qu’aucun contaminant n’est répandu dans l’habitacle du camion lors du retour à la caserne.

Nettoyage dans une salle isolée

Dès l’arrivée à la caserne, un pompier équipé d’un masque respiratoire déballe les sacs étanches dans une salle isolée munie d’un système de ventilation indépendant. Les gants, les casques et les bottes sont lavés dans un lave-vaisselle industriel. Les habits de combat sont lavés à la brosse et séchés. Les boyaux d’arrosage sont mis au trempage pendant au moins quatre heures, puis rincés à grande eau. Pendant ce temps, tous les autres pompiers doivent obligatoirement se laver dans une douche de transition avant d’être autorisés à entrer dans la zone de vie commune de la caserne. Dans certaines casernes suédoises bien équipées, les pompiers passent même au sauna pour faire sortir les toxines des pores de la peau.

Une « utopie » au Québec

« Au Québec, ce modèle est une utopie, affirme Pascal Gagnon, conseiller à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales. Nous sommes dans un climat nordique. Se déshabiller sur place, quand il fait – 25 degrés, c’est impossible. Même laver l’uniforme sur place est problématique : dès qu’un pompier est humide dans ces conditions, il est hors service », ajoute-t-il.

18 000 pompiers volontaires ou à temps partiel

Pascal Gagnon note aussi qu’au Québec, la plupart des services de sécurité incendie n’ont probablement pas les ressources suffisantes pour mettre en œuvre le modèle suédois. « Quand on considère qu’en plus, 18 000 des 22 000 pompiers québécois sont volontaires ou à temps partiel, ça devient difficile d’imaginer qu’on sera en mesure d’implanter un tel système à la grandeur de la province », dit-il.

Décontaminer les décontaminateurs

Comme plusieurs autres services, le Service de sécurité incendie de Montréal n’est pas équipé pour décontaminer complètement ses habits de combat. Les uniformes sont donc envoyés au moins une fois par année à Richmond, où l’usine du fabricant Innotex offre un service de décontamination. Installés dans une grande pièce ouverte, au même étage que les employés affectés à la réparation et à la confection des habits, les travailleurs qui sont responsables du nettoyage portent des gants, mais pas de masques de protection pour manipuler les vêtements contaminés. « On ne peut pas deviner à quoi les pompiers ont été exposés, on reçoit trop d’habits chaque jour. Il faut que les pompiers nous l’indiquent sur un papier », a expliqué la chef d’équipe Élaine Paulin lors d’une visite de La Presse au début du mois. Dans les casernes, les laveuses industrielles spécialisées commencent aussi à trouver leur place. « Il y a toujours eu des normes des manufacturiers pour l’entretien des habits de combat. Mais depuis un an, il y a un important signal d’alerte dans le milieu. Il y a énormément d’intérêt autour des savons et autres produits de décontamination », indique Daniel Renaud, d’Aréo-feu.

Investissements majeurs

Certaines casernes, comme celle de Saint-Lazare, inaugurée il y a à peine un an, ont déjà adopté plusieurs des mesures mises en place par les Suédois. Une douche transitoire, un coin lavage et une salle isolée pour les habits de combat ont été prévus dès la construction de la caserne. « Pour être parfaitement aux normes, il faudrait cependant que je ferme ces pièces hermétiquement et que je fasse installer un système de ventilation indépendant. Ça représente des coûts énormes. Ce n’est pas évident, surtout quand on considère qu’on vient tout juste d’investir 5 millions pour construire la caserne », explique le directeur du Service, Daniel Boyer. Daniel Renaud, directeur des ventes chez le fournisseur d’équipement spécialisé Aréo-feu, affirme que les pays européens ont « des années d’avance » sur le Québec en la matière. « On va finir par y arriver, mais ça va prendre du temps. Ce sont des coûts extrêmement importants. »

Le sang des pompiers sous le microscope de McGill

Exposés à des émanations de plus en plus toxiques provenant de nouveaux matériaux de construction et des produits ignifuges qu’ils contiennent, les membres de l’Association des pompiers de Montréal ont mandaté un épidémiologiste de McGill pour étudier la chimie de leur sang. Des échantillons sanguins seront pris dès la fin d’un incendie au cours de l’année, a appris La Presse.

Déjà, une étude pilote a été menée par l’épidémiologiste et biostatisticien Jonathan Chevrier auprès de quelques dizaines de pompiers montréalais. Des échantillons de sang et d’urine prélevés à la suite d’entrevues ont été comparés à ceux de policiers montréalais, choisis à cause de la ressemblance de leur métier. Les résultats sont en cours d’analyse et ne seront connus que dans quelques mois.

« Il y a des raisons de croire que les pompiers sont exposés à des produits beaucoup plus toxiques qu’il y a quelques années. »

– Jonathan Chevrier, épidémiologiste et biostatisticien

« Mais la chimie de la combustion est un phénomène complexe. On ne sait pas vraiment à quels contaminants ils sont exposés, et quel est le niveau de risque de développer un cancer qui y est associé. C’est ce qu’on essaie de déterminer en faisant des tests de chimie analytique avec ces échantillons », explique M. Chevrier, qui est à la tête d’un groupe de recherche sur les impacts de la pollution sur la santé humaine.

L’Association des pompiers de Montréal, qui commandite l’étude, affirme que ses pompiers auraient besoin de trimballer une vingtaine de détecteurs différents en tout temps pour savoir à quels contaminants cancérigènes ils sont exposés lors d’un incendie.

« Dans les années 80, quand j’ai commencé ma carrière, c’était du bois et du tissu qui brûlaient, constate Daniel Boyer, directeur du Service de sécurité incendie de Saint-Lazare, qui a entamé sa carrière à Montréal en 1979. Aujourd’hui, avec les télés et les gadgets informatiques, les planchers flottants, la colle et tous les nouveaux matériaux de construction, c’est sûr que la fumée est beaucoup plus toxique », croit-il.

Aux États-Unis, une vague de dénonciation est née chez les pompiers après que le Chicago Tribune eut révélé que les produits ignifuges obligatoires dans la fabrication des fauteuils et des matelas ne ralentissent pas significativement leur embrasement, mais qu’ils dégagent de fortes émanations de polybromodiphényléthers une fois allumés. Ce composant chimique hautement cancérigène et nocif pour le cœur, aujourd’hui banni, a été trouvé dans des échantillons pris sur plusieurs vêtements de combat de pompiers, révèle une étude publiée en 2016 dans le Journal of Occupation and Environmental Hygiene. Ses auteurs affirment que cette découverte « mérite une recherche plus approfondie ».

Élargir les périmètres

Pour le chercheur Jonathan Chevrier, il y a aussi lieu de croire que le simple fait de se retrouver dans le périmètre d’un incendie, même si la fumée est légère, représente un risque. « On cherche à en déterminer le niveau », dit-il.

Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), qui s’apprête à publier de nouvelles « procédures opérationnelles » rendant obligatoire la décontamination des uniformes de combat après un incendie, affirme qu’il réévalue également l’organisation du terrain lors d’interventions à la lumière des plus récentes découvertes scientifiques. « Il va falloir agrandir le périmètre. Le gars qui apporte le Gatorade, le centre de commandement, le véhicule de réhabilitation et les ambulances, il va falloir les installer plus loin. Tout ça, c’est de la logistique et c’est complexe », commente René Thomassin, chef aux opérations responsable de la santé et sécurité au SIM.

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