Penguins de Pittsburgh

Au moins quatre mois sans Letang

Les Penguins de Pittsburgh devront se passer des services de Kristopher Letang pendant toute la durée des séries éliminatoires. Le défenseur québécois subira une intervention chirurgicale afin d’enrayer une hernie discale au cou, et il devra s’absenter pour une période de quatre à six mois. L’arrière de 29 ans n’a pas joué depuis le 21 février. Le directeur général des Penguins, Jim Rutherford, a indiqué que la nature de la blessure avait été révélée en février. Les traitements que Letang a suivis n’ont pas donné les résultats escomptés et celui-ci s’est soumis à un deuxième test d’imagerie par résonance magnétique la semaine dernière. Les résultats de ce test ont mené les médecins à suggérer une opération.

— Associated Press

NCAA

Un espoir du Canadien au Frozen Four

Jake Evans, un lointain choix de septième tour

du Canadien, se produira sous les projecteurs au cours des prochains jours. L’attaquant participera en effet au prestigieux Frozen Four, au sein des Fighting Irish de l’Université Notre Dame.

Qu’est-ce que le Frozen Four ?

C’est l’équivalent pour le hockey du Final Four, qui est la phase finale du March Madness, prestigieux tournoi de basketball universitaire. Le Frozen Four, ce sont donc les demi-finales et la finale de fin de saison du hockey de la NCAA. Si l’événement ne suscite pas l’engouement que connaît le tournoi de basketball, les quatre équipes s’affronteront tout de même au United Center, domicile des Blackhawks de Chicago. Pour les Américains, c’est un peu l’équivalent de la Coupe Memorial. « Je ne connaissais pas vraiment le hockey collégial avant de commencer à jouer sérieusement au hockey, reconnaît Evans, natif de la région de Toronto, en entrevue avec La Presse. Mais quand tu t’engages à jouer en NCAA, c’est le plus haut niveau auquel tu aspires. Par contre, pour des joueurs américains qui ont réellement grandi dans ce milieu, c’est peut-être encore plus gros. »

Une bonne performance à ce tournoi garantit-elle une grande carrière dans la LNH ?

Non. Certains des joueurs par excellence de la finale ont fait le saut avec succès vers la LNH. On peut penser au défenseur des Flyers de Philadelphie Shayne Gostisbehere, à l’attaquant des Red Wings de Detroit Justin Abdelkader ou à l’ancien du Canadien Thomas Vanek. Nathan Gerbe, Chuck Kobasew et Marty Turco ont également connu de belles carrières dans la LNH. En revanche, ce fut plus difficile pour Colby Cohen, Peter Mannino et Adam Berkhoel. Dans le cas précis du Tricolore, on ne peut pas parler d’une grande tradition de succès. Les trois derniers espoirs de l’organisation à y avoir participé sont Mark MacMillan (2014), Danny Kristo et Michael Cichy (2011), les trois avec North Dakota. Daniel Carr et Tom Parisi, qui portent les couleurs des IceCaps de St. John’s, y ont aussi participé, mais c’est seulement plus tard qu’ils se sont joints au CH.

Quel rôle jouera Jake Evans ?

On parle très peu de lui, mais Evans affiche une belle progression depuis que le Canadien l’a repêché au 207e rang en 2014. Après une première saison universitaire modeste (17 points en 41 sorties), Evans a terminé au 2e rang de son équipe pour les points lors des 2 dernières saisons. Cette année, il en totalise 41 en 39 matchs. Dans les deux rencontres qui ont permis à Notre Dame de se qualifier pour le Frozen Four, il a totalisé trois aides. Il joue au centre. « J’adore jouer au centre, je prends les mises en jeu importantes. J’aime jouer dans les deux territoires. » Evans porte aussi le « A » en tant qu’assistant au capitaine. « C’est un honneur, c’était un de mes buts cette année, d’être un meneur. On a une jeune équipe et j’essaie d’aider nos jeunes. » Il devra être à son mieux puisque Notre Dame affronte en demi-finale l’Université de Denver, classée au premier rang au pays.

Pourra-t-il ensuite aider le Canadien ?

Pas à court terme. Evans a une autre année d’admissibilité à l’université. Le jeune homme de 20 ans a évidemment l’option de faire l’impasse sur cette année-là et de passer aux rangs professionnels dès que la saison de son équipe sera terminée. Mais il ne semble pas pencher pour cette option. « On m’a élevé en me disant que l’école doit être la priorité. Tu dois toujours avoir un plan B si ça ne fonctionne pas au hockey ou si ta carrière prend fin », explique-t-il. Et s’il devait faire le saut chez les pros, par exemple, pour éviter d’avoir l’impression de plafonner en affrontant des joueurs moins expérimentés que lui, il passera vraisemblablement par la Ligue américaine. Il est plutôt rare de voir un joueur passer directement des rangs universitaires à la LNH.

Premier match des Fighting Irish : jeudi, 21 h 30, contre Denver

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