Des interdictions mises à sac
La Presse
Pause en Californie
Les pressions de l’industrie des sacs de plastique portent leurs fruits. En septembre, la Californie était devenue le premier État américain à bannir complètement ces sacs de ses supermarchés. Mais la partie est loin d’être gagnée : l’industrie a réussi à faire suspendre cette loi jusqu’en novembre 2016, soit en attendant la tenue d’un référendum. L’American Progressive Bag Alliance, qui représente des fabricants de sacs, a recueilli 800 000 signatures dans une pétition, ce qui a forcé la tenue d’un vote sur la question. En attendant, l’interdiction a été suspendue.
Recul à Toronto
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Appui à l’interdiction des sacs de plastique à Toronto
En 2012, la Ville de Toronto a présenté un règlement pour interdire les sacs de plastique dans les commerces de la métropole canadienne. Les élus ont finalement décidé, en juin 2013, d’abandonner l’idée devant les pressions de l’industrie des sacs de plastique et le manque de soutien populaire. Un sondage mené pour le compte de la Ville de Toronto démontrait en effet que seulement 19 % des Torontois étaient en faveur d’une interdiction complète des sacs de plastique. Le tiers (36 %) des répondants préféraient une tarification de 5 cents par sac, tandis que 44 % appuyaient le maintien des sacs de plastique, et ce, sans tarification.
Toujours présents au Bangladesh
Ce petit État d’Asie avait été le premier à bannir complètement les sacs de plastique en 2002. Ceux-ci avaient été interdits après avoir été jugés responsables d’inondations importantes survenues en 1988 et en 1998 dans ce pays situé près du niveau de la mer. Jetés à tout vent, les sacs de plastique auraient en effet bouché le réseau d’égouts lors de fortes pluies. Malgré leur interdiction depuis plus d’une décennie, les sacs de plastique continuent toutefois à proliférer en raison de l’absence d’inspection.
Et au Québec ?
52 %
La Ville de Montréal note que des mesures sont déjà en place pour réduire l’utilisation des sacs de plastique, ce qui aurait permis de les réduire de 52 % entre 2007 et 2010, selon Recyc-Québec. Bon nombre d’épiceries et de pharmacies facturent ainsi 5 cents à leurs clients pour chaque sac, en plus de vendre des sacs réutilisables. La Société des alcools du Québec a déjà banni les sacs de plastique de ses points de vente. Reste que quelques villes ont tout de même jugé bon d’interdire les sacs de plastique. Huntingdon a été la première ville québécoise à le faire, en 2008. D’autres villes ont suivi le mouvement, comme Deux-Montagnes, Sainte-Martine et Saint-Anselme.