Une toute nouvelle structure énergétique

Nathalie Tremblay n’est pas ingénieure, mais elle est incollable le temps venu de parler chauffage et énergie et, surtout, de promouvoir la géothermie, cette approche qui consiste à utiliser la température souterraine pour rafraîchir ou réchauffer l’air de nos maisons.

Son entreprise, Marmott Energies, vise à aider les ménages québécois à tirer parti de cette forme de récupération énergétique aux qualités environnementales nombreuses, mais très chère – entre 20 000 $ et 40 000 $ – à installer. 

« Notre but, c’est de donner accès au plus grand nombre à une énergie propre, donc sans combustion ni transport, explique-t-elle. On installe donc les systèmes à nos frais et on reste propriétaire de l’infrastructure. » Et les ménages, eux, paient ensuite pour le service, sur une base périodique, sans le moindre investissement de départ. Après avoir lancé la société en 2010, Nathalie Tremblay a pris deux ans pour chercher du financement, quête qui n’a pas été facile, mais qui a finalement porté ses fruits avec des investissements d’Ange Québec et de la Banque de développement du Canada, notamment, totalisant en tout environ 1 million. Ceci a permis à l’entreprise de démarrer ses installations.

Diplômée en finance et en gestion, Mme Tremblay, qui va bientôt avoir 50 ans, a travaillé longtemps au Fonds de solidarité et à gérer des entreprises dont elle n’était pas propriétaire, puis comme consultante en gestion, avant de lancer sa propre entreprise qui compte maintenant 9 employés et devrait terminer l’année avec une équipe de 15 personnes.

Le défi de 2016 : « Cette année, on va montrer qu’on est rentable et que notre système est "scalable" », dit-elle, c’est-à-dire qu’il peut être multiplié sans que l’entreprise ne perde d’efficacité. Elle compte installer entre 5 et 20 systèmes géothermiques par mois, montrer que l’entreprise est totalement opérationnelle en hiver malgré les sols gelés en surface et terminer l’année avec une centaine de nouveaux abonnés. 

Le plan à long terme ? Créer toute une nouvelle infrastructure énergétique verte pour des quartiers entiers, incluant écoles et immeubles publics. Et diminuer considérablement consommation de pétrole, gaz à effet de serre et autres pollutions. Rien de moins.