Commerce de détail

Jacob renaît chez Costco

Décidément, Jacob ne veut pas mourir. Après moult rebondissements, des annonces de faillite, de relance et de fermeture, voilà que la marque de vêtements créée à Sorel en 1977 ressuscite encore… cette fois chez Costco.

Inactive depuis janvier 2017, la page Facebook Jacob a créé la surprise il y a quelques semaines quand une annonce de chandails vendus chez Costco y a fait son apparition.

« Nouvel arrivage chez Costco ! Chandail classique et moderne, disponible en 3 couleurs, pour les membres de chez Costco à 19,99 $ », peut-on y lire.

La nouvelle a suscité plus de 100 commentaires d’internautes, certaines perplexes, d’autres enthousiastes à l’idée de voir la chaîne renaître, d’autres souhaitant le retour sur le marché du parfum Jacob.

« Ouf… Jacob chez Costco ? Quelle agonie », a écrit une dame. « Vous n’êtes plus fermé ? », s’interrogeait une autre, qui n’a pas eu de réponse à sa question.

Il n’a pas été possible de parler au fondateur de Jacob, Joseph Basmaji. « Il n’a pas changé. Il ne veut pas parler aux journalistes », nous a dit sa fille Cristelle qui fut responsable du marketing et des communications du détaillant avant sa faillite de 2014. Elle a néanmoins confirmé la véracité de la publication sur Facebook.

« Il y a eu une opportunité avec Costco. Je ne sais pas qui a contacté qui. […] On a pris des styles à succès et on a twiké les couleurs. Chaque saison, il va y avoir un ou deux modèles en trois couleurs qui se vendront 19,99 $ ou 29,99 $. »

— Cristelle Basmaji

Costco a précisé à La Presse que « la plupart des entrepôts canadiens » vendent la mini-collection. « Comme nous le faisons avec beaucoup d’autres fournisseurs, nous avons travaillé directement avec Jacob pour concevoir et ensuite vendre cet article dans nos entrepôts », nous a écrit le porte-parole Ron Damiani.

Le retour du parfum ?

Ce n’est pas la première fois que Jacob vend en gros à Costco. Mais « tout le monde vient de le réaliser » étant donné que cette fois-ci, c’est mentionné sur Facebook, indique Cristelle Basmaji. 

La fille du fondateur raconte que son père, qui a 65 ans, « a toujours plein de projets » et qu’il souhaite continuer de vendre en gros des vêtements Jacob. Mais toujours à petite échelle et toujours en réutilisant des patrons ayant déjà obtenu du succès. Cela facilite les achats et la production, demande peu d’employés et de capital, note-t-elle, précisant qu’il reste trois ou quatre personnes au siège social.

Joseph Basmaji chercherait aussi depuis un an à remettre sur le marché le parfum Jacob, un produit pour lequel « il y a définitivement une demande ».

Malgré la faillite de 2014, il existe encore une boutique Jacob. « Sorel, techniquement, est encore ouvert, le temps de trouver quelqu’un pour louer le local », dit Cristelle Basmaji, précisant qu’il n’est pas question de rouvrir des points de vente.

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