Pierre Karl Péladeau a estimé hier que la Ligue nationale de hockey devait élargir sa notion de marché quand venait le temps de considérer la candidature de Québec.
Le président et chef de la direction de Québecor réagissait ainsi aux propos tenus la veille par l’influent propriétaire des Bruins de Boston, Jeremy Jacobs, qui a déclaré que la ville de Québec « avait de gros défis » jouant contre elle en vue d’une éventuelle expansion.
S’il affirme ne pas avoir jeté l’éponge dans le dossier du retour des Nordiques, Pierre Karl Péladeau a admis hier que son entreprise devait faire un meilleur travail pour expliquer les forces de sa candidature dans un contexte qui a évolué.
« Je pense qu’il y a du travail à faire. On doit expliquer un petit peu. Mon avis, c’est que le marché, dans sa définition conventionnelle, on doit avoir autre chose que ça. Le marché, ce n’est pas uniquement de la billetterie. Je pense qu’il faut considérer que Québecor, qui est le promoteur de ce projet, est en mesure d’offrir bien plus que simplement une vente de billets. C’est une entreprise médiatique, une entreprise de télécommunications, qui est en mesure de multiplier les marchés, ce qui nous amène à conclure que la définition conventionnelle n’existe plus », a dit Péladeau, en marge du Marathon de la Jeunesse, dont son nouvel employé vedette Patrick Roy était le président d’honneur, hier.
Dans l’esprit du patron de Québecor, le marché d’une équipe de la LNH à Québec ne se limiterait pas à la région immédiate de la ville, contrairement à ce que laissait entendre Jeremy Jacobs, mercredi. Ce dernier avait jugé qu’il n’existait pas de « marché plus petit » et qu’il devrait « se distinguer d’une autre façon ».
Pour illustrer son propos, Jacobs avait comparé Québec à Houston, perçu comme la prochaine destination potentielle de la LNH, après Seattle.
« On peut considérer que Québec est un marché important, mais il n’y a pas que Québec et ses environs. Il y a le Québec tout entier et le marché francophone. Et c’est comme ça qu’on souhaite réussir. On a effectivement du travail à faire pour convaincre ceux qui sont les décisionnaires à l’intérieur de la ligue et on va continuer à le faire », a indiqué Pierre Karl Péladeau.
— Kathleen Lavoie, Le Soleil