Cannabis

Les ministres des Finances se penchent sur la taxation

Alors que les ministres des Finances se réunissent à Ottawa pour leur rencontre semestrielle, le gouvernement de Justin Trudeau s’attend à entendre leurs inquiétudes par rapport au fardeau que pourrait déposer la légalisation du cannabis sur les épaules des provinces et territoires. Au menu de cette rencontre de deux jours, qui s’amorçait hier, figurent des discussions sur la meilleure manière de taxer l’éventuel marché réglementé de la marijuana. Les libéraux fédéraux ont déposé en avril un projet de loi avec pour but de légaliser et d’encadrer l’usage de la marijuana à des fins récréatives d’ici juillet 2018. Le cannabis devrait être sujet à des taxes assez basses pour écarter son trafic illicite, mais assez élevées pour éponger les coûts de sa légalisation. Or, les détails du partage des recettes avec Ottawa restent à déterminer. Plusieurs provinces ont déjà fait part de leurs préoccupations quant à ce qui relèvera de leur compétence – de la distribution de la drogue à son encadrement par la police en passant par le traitement de la toxicomanie.

— La Presse canadienne

Vie au travail

Un mur d’escalade ou un REEE ?

Les firmes technologiques et de communications ont attiré l’attention depuis quelques années avec leurs salles de musique et leurs cuisiniers sur place. Bien des gestionnaires s’en sont inspirés afin de bonifier l’offre de bien-être au sein des entreprises, y compris les plus traditionnelles.

Mais la conciliation travail-famille, facteur de plus en plus important pour les employés, conduit aussi à l’implantation d’avantages sociaux moins clinquants. « Des organisations ont effectivement beaucoup investi dans des trucs attirants et dynamiques, estime Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Ça contribue à créer un climat de travail divertissant et vivant, mais ces actifs n’ont pas un impact réel sur la rétention. »

« De plus en plus, les gens posent des questions sur les mesures de conciliation travail-famille, que ce soit des produits financiers, des horaires flexibles, des garderies sur place. Ça pèse dans la décision d’accepter un poste. »

— Manon Poirier

Dans cette optique, Universitas offre maintenant aux entreprises de les outiller pour proposer un régime enregistré d’épargne-études comme avantage social à leurs employés. Le nouveau programme, baptisé REEE Formule Groupe, permet à ces derniers de cotiser à même leur paie, grâce à des prélèvements réguliers.

Un changement dans les attentes

Universitas propose, notamment, d’envoyer un représentant sur les lieux de travail pour informer les employés et leur permettre de souscrire au régime entre 9 h et 17 h plutôt que le soir en plein tourbillon des devoirs, de la préparation des repas et des bains des enfants.

« Les entreprises offrent de plus en plus de programmes en santé et de soutien aux familles, note aussi Pierre Lafontaine, vice-président, exploitation et service à la clientèle, de Gestion Universitas. Il y a un changement dans ce qu’elles proposent et dans les attentes des gens. Ils veulent être heureux au bureau, mais aussi en dehors du travail ! »

Il y a un an, Universitas a pris contact avec une trentaine d’entreprises dans le cadre d’un projet-pilote. Une dizaine ont répondu à l’appel. « C’est assez simple au niveau de la gestion, note Louis B. Brûlotte, directeur des ressources humaines de Leprohon (chauffage et climatisation). L’employé remplit un formulaire. On prélève les montants à chaque paye, et ceux-ci sont envoyés une fois par mois chez Universitas par transfert. »

Un besoin

De 10 à 15 % des employés se sont prévalus de cet avantage social. Et à l’heure où Universitas lance officiellement son programme Formule Groupe, elle est assurée de conserver Leprohon parmi ses clients. « On voit que ça répond à un besoin, dit Louis B. Brûlotte. On vient de refaire une campagne d’information à l’interne. »

Car les employeurs y trouvent leur compte. « Un tel programme peut renforcer le branding d’une entreprise, soutient Manon Poirier. Ça envoie comme message qu’elle pense à la famille. »

Universitas dit attirer les jeunes parents autant que les grands-parents avec son REEE Formule Groupe. « Ce service peut créer une obligation de rester à l’emploi, car on se dit qu’on met de l’argent de côté pour son petit-fils afin qu’il étudie à l’université, ajoute Isabelle Bédard, PDG de CIB Développement organisationnel. Et si l’entreprise contribue aussi au fonds, elle peut s’en servir comme mesure de rétention. Mais elle doit quand même avoir une gamme d’avantages sociaux balancés. »

Qu’est-ce qu’un REEE ?

Un régime enregistré d’épargne-études permet de verser des cotisations pour un enfant dès sa naissance jusqu’à ses 18 ans. Il est possible d’épargner jusqu’à 2500 $ par an, avec l’équivalent d’un rendement assuré de 30 % (et même plus pour les familles à faibles revenus), grâce à des subventions gouvernementales. La somme sert ensuite aux études post-secondaires de l’enfant. Ce régime est offert par des fonds tels Universitas et Heritage et les institutions financières plus classiques.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.