Petite enfance

Quelques conseils

Crises, non-respect des consignes, agressivité… Les comportements difficiles d’un enfant en garderie peuvent perturber le groupe et miner le moral des intervenants. Que faire lorsqu’une telle situation se produit ? Voici quelques conseils glanés auprès de la coach familiale Hélène Fagnan et de la psychoéducatrice Amélie Meeschaert.

AUX INTERVENANTS 

• Observer : on remplit pendant deux ou trois semaines une grille d’observation du comportement (moment de la journée où il survient, élément déclencheur, durée, conclusion, etc.) pour en cerner la source et mieux adapter l'intervention.

• Demander de l'aide : on ne pas tarder à se tourner vers une éducatrice spécialisée, une coach familiale, une psychoéducatrice, etc. « Un œil extérieur nous aide souvent à voir l’ensemble de la situation », dit Hélène Fagnan. Les bureaux coordonnateurs offrent souvent des conseillères pédagogiques aux RSG en milieu familial subventionné. Les garderies privées et les RSG des milieux non subventionnés doivent payer les spécialistes, mais il s’agit de dépenses d’entreprise déductibles des revenus aux fins de l’impôt.

• Avoir un plan : on établit, avec la collaboration du parent, un plan d’action réaliste en fonction de la dynamique du groupe et des valeurs du parent.

• S’exprimer sans froisser : On utiliser la « technique du sandwich » dans les communications avec le parent : un commentaire positif, un commentaire négatif, un commentaire positif.

• Améliorer son lien affectif avec l’enfant : « Si tu veux qu’il t’écoute, il faut qu’il t’aime ! », résume Hélène Fagnan.

• Faire preuve de patience et de persévérance : « Changer un comportement demande de 20 à 30 répétitions consécutives, dit Hélène Fagnan. Il faut trois semaines, un mois minimum. »

AUX PARENTS

• Éviter les remontrances :  on s’abstient de faire la morale à son enfant le matin et de le punir le soir lorsqu’il a eu un mauvais comportement. « L’enfant a une mémoire à très court terme et ça ne donnera absolument rien, à part lui coller dans le front l’étiquette d’un enfant qui n’écoute pas », dit Hélène Fagnan.

• Rester ouvert : on est réceptif envers le plan d’intervention du personnel de la garderie et y participer.

• Être reconnaissant : on reconnaît les efforts de l’éducatrice. « C’est un métier exigeant et ça peut être difficile lorsqu’on se retrouve avec des enfants qui ont des besoins particuliers », dit Amélie Meeschaert.

POUR TOUS 

• Éviter de discuter du comportement de l’enfant devant ce dernier. Même s’il est en train de faire un casse-tête au fond de la pièce, on s’abstient. « Si on passe notre temps à répéter des trucs négatifs à son sujet, l’enfant va se définir de cette manière. Sur le plan de l’estime de soi, c’est très nocif. »

• Communiquer : on fait preuve d’écoute, d’empathie et de collaboration et parler au « je ».

POUR PORTER PLAINTE

Lorsque la politique d’expulsion n'est pas respectée, le parent d’un enfant qui fréquente un CPE ou une garderie privée (subventionnée ou non) peut communiquer avec le Bureau des plaintes et de l’amélioration de la qualité (BPAQ) du ministère de la Famille. Si l'enfant fréquente un milieu familial, on peut se diriger vers le bureau coordonnateur de la garde en milieu familial de son territoire (pour les milieux subventionnés) ou à l’Office de la protection du consommateur (pour les milieux subventionnés ou non).

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.