Innovation sociale

Catherine Légaré, entrepreneure sociale

Pour son projet d’études doctorales, Catherine Légaré voulait aider les étudiants à trouver un métier qui les passionne. Elle ignorait toutefois que cette expérience jetterait les bases d’une carrière qui influencerait le parcours professionnel de dizaines de milliers de jeunes Québécois.

De psychologue à fondatrice d’Academos, voici le portrait d’un brillant parcours qui a débuté à l’UQAM et a donné naissance à un modèle de mentorat virtuel unique au monde.

Academos

Catherine Légaré se qualifie de geekette. Elle se rappelle d’ailleurs avec une certaine nostalgie les heures passées à jouer avec son VIC-20, le prédécesseur du fameux Commodore 64. Aux débuts du Web, elle s’émerveille devant la myriade de nouvelles possibilités que cette technologie représente.

Alors qu’elle est au doctorat à l’UQAM, le fait de pouvoir communiquer avec des professeurs d’universités américaines en temps réel sème la graine de ce qui deviendra son projet de vie.

« Les professeurs m’envoyaient leurs travaux, ils m’encourageaient à poursuivre mes études. Être en contact avec des mentors inspirants et motivants a été une expérience résolument enrichissante, qui a guidé ce que j’ai voulu recréer avec Academos. » — Catherine Légaré

Aujourd’hui, ce sont plus de 70 000 jeunes, 2 500 mentors de tous domaines, 2 000 intervenants scolaires et communautaires, 510 écoles et 75 organisations qui sont reliés entre eux grâce à la plateforme Academos. L’OBNL compte sur ses 14 employés pour mener sa mission sociale : permettre à chacun de trouver un métier qui le passionne. « Parce que l’idée, c’est de démocratiser le contact avec le monde du travail », explique Catherine Légaré.

Le déclic

Pour la fondatrice d’Academos, l’UQAM n’a pas été qu’un lieu de formation. L’Université lui a permis de forger sa vision d’affaires et de rencontrer Lyne Maurier, qui deviendrait la future directrice générale d’Academos. « Ici, on fonctionne un peu en mode start-up tout le temps », mentionne-t-elle. « Je pense que la liberté que j’ai eue à l’UQAM a permis la naissance de cette entreprise. Il y existe une ambiance qui fait qu’on peut expérimenter. »

Son directeur de thèse, Jacques Lajoie, préconise d’ailleurs parfaitement cette mentalité.

« De la manière dont Jacques travaille, il faut que tu aies ton projet de recherche, que tu mènes toi-même ton expérimentation. Alors j’ai appris à mener ma barque, à être créative, à me débrouiller, à prendre des risques, tout en étant dans le cadre universitaire, où il y a de la rigueur et où on doit toujours être en connexion avec la science. » — Catherine Légaré

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