À petites doses

Quelques milligrammes de toute l'actualité scientifique de la semaine

10 927 m

C’est la profondeur à laquelle a plongé l’Américain Victor Vescovo dans la fosse des Mariannes, dans l’océan Pacifique, établissant un nouveau record. L’homme d’affaires a fait la plongée dans un submersible. Il est aussi devenu le premier être humain à avoir atteint le sommet du monde (il a gravi le mont Everest) et son plancher.

QUIZ SCIENCE

Quels vestiges ont permis d’identifier les premiers humains de Scandinavie ?

RÉPONSE : 

De vieilles gommes à mâcher ! Des chercheurs scandinaves ont trouvé en Suède des morceaux d’écorce de bouleau datant de 10 000 ans et ayant été mastiqués par les premiers habitants de Scandinavie. L’analyse de l’ADN qu’ils contiennent montre que les premiers Scandinaves étaient génétiquement plus près des habitants de l’Europe de l’Ouest que de ceux de la Russie, ce qui aide à établir les mouvements de population. Les recherches ont été publiées dans Communications Biology.

La Lune se ratatine… et tremble

La Lune rapetisse et se ride comme un raisin sec, selon une nouvelle recherche publiée dans Nature Geoscience. Ce rétrécissement, provoqué par l’intérieur de l’astre qui se refroidit, rend la Lune sismiquement active en produisant des « tremblements de Lune » – l’équivalent des tremblements de Terre, mais sur la Lune. Les chercheurs ont développé un algorithme pour réanalyser les données sismiques recueillies par les missions Apollo dans les années 60 et 70. Ils ont ainsi découvert que l’épicentre de plusieurs séismes survenus pendant cette période se trouvait près des failles qui délimitent les plaques tectoniques de la Lune. Selon les chercheurs, au moins 8 des 28 séismes enregistrés entre 1969 et 1977 sont attribuables à de l’activité sismique, et non à la chute d’astéroïdes sur la Lune comme on le pensait jusqu’à maintenant.

Des débris d’Hiroshima découverts sur une plage

En écumant une plage de la péninsule de Motoujina, au Japon, le géologue à la retraite Mario Wannier a découvert de toutes petites sphères vitreuses mélangées au sable. Après des années d’analyse, la conclusion est tombée : ces particules sont des vestiges de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima. Selon les scientifiques, ces billes ont été formées par les débris projetés à haute altitude par la bombe et qui se sont retrouvés près de la boule de feu. La très haute température a modifié les propriétés physiques des débris, qui se sont ensuite refroidis et sont tombés en pluie à des kilomètres à la ronde. « La grande question, pour moi, était : il y a une ville, puis, une minute plus tard, il n’y a plus de ville. Où est la ville ? Où sont les matériaux ? », a indiqué Mario Wannier dans un communiqué de presse publié par le Lawrence Berkeley National Laboratory.

Les morsures de serpent dans la ligne de mire des scientifiques

Entre 81 000 et 138 000 personnes meurent chaque année de morsures de serpent sur la planète, selon l’Organisation mondiale de la santé. Malheureusement, les traitements antivenins qui existent sont souvent coûteux et difficiles à administrer, ce qui nuit à leur utilisation dans les pays en développement, où les morsures sont les plus fréquentes. Le fonds de recherche britannique Wellcome Trust a décidé de s’attaquer au problème en débloquant l’équivalent de 140 millions de dollars canadiens pour développer de nouveaux antidotes. Les antipoisons actuels sont souvent conçus en administrant de petites doses de venin à de grands animaux comme les chevaux, puis en récoltant les anticorps qu’ils sécrètent pour le contrer.

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