Sommeil des enfants

L’avenir appartient à ceux qui se couchent tôt

On savait que le manque de sommeil nous rendait irritables et nuisait à la concentration. Voilà qu’une nouvelle étude conclut que les enfants qui dorment mieux sont en prime plus intelligents.

Non, ce petit message de l’enseignant qui vous implore de coucher tôt votre enfant en cette fin d’année scolaire, examens finaux obligent, n’est pas à prendre à la légère. Parce que les notes de votre enfant pourraient finalement en dépendre.

C’est du moins le résultat auquel est arrivée une équipe de chercheurs de l’hôpital Rivière-des-Prairies, associée à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. Leurs conclusions étaient publiées récemment dans l’International Journal of Psychophysiology.

Munis d’électrodes, les chercheurs ont mesuré l’activité électrique du cerveau de 26 enfants de 6 à 12 ans, dont la moitié était autiste. Ce faisant, ils ont pu observer les différents stades de sommeil des enfants, l’activité électrique de leur cerveau à certaines fréquences, et leurs fuseaux de sommeil.

« Les fuseaux de sommeil sont produits par la région cérébrale qui traite l’information dans la journée, dont l’intelligence », explique en entrevue Sophie Tessier, étudiante en psychologie à l’UQAM, et auteure principale de l’étude. 

Verdict ?

« Plus les enfants avaient de fuseaux de sommeil, meilleure était leur performance aux tests de QI. »

— Sophie Tessier, auteure principale de l’étude

À noter, cette relation, à quelques nuances « subtiles » près, vaut aussi pour les enfants autistes.

« Cela ne fait pas longtemps que l’on s’intéresse à la relation entre les fuseaux de sommeil et le QI. Et ça n’avait encore jamais été fait chez les autistes », fait valoir la chercheuse.

D’où la grande question : comment diable avoir davantage de fuseaux ? « C’est la question qui tue, répond l’auteure. Nous, on voit une corrélation. Mais on ne parle pas de relation de cause à effet. »

TROIS TRUCS POUR METTRE LES CHANCES DE VOTRE CÔTÉ

À rappeler, en cette fin d’année chargée en examens et autres stress. 

1 Éviter les écrans avant de se coucher.

Eh oui, même si c’est pour lire. « Parce que le rétroéclairage bloque l’hormone de sommeil, la mélatonine », fait valoir Sophie Tessier. 

2 Respecter une routine

« Parce que la routine prépare le corps et le mental à décrocher. »

3 Ne sous-estimez pas l’intérêt du bain

« Parce que le bain aide à réduire la température corporelle, ce qui est plus propice pour engendrer le sommeil. »  

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