Allergies

Traitements de l’avenir

Actair, le premier comprimé qui vise à désensibiliser les personnes allergiques aux acariens, est commercialisé au Japon depuis novembre. Il devrait être offert au Canada d'ici quelques années, a confirmé à La Presse Lise Lemonnier, directrice des communications de Stallergenes, qui commercialise Actair. Son concurrent ALK-Abello développe aussi un comprimé pour le traitement de l'allergie aux acariens.

Voici trois autres pistes de traitement de l’avenir.

ADAPTÉS À LA GÉNÉTIQUE

« L’avenir est à la prise en compte de la carte génétique de chacun afin de déterminer un programme personnalisé de prévention et de traitement », indique Le guide complet des allergies, publié chez Édito.

« On s’en va vers de la thérapie et du diagnostic plus personnalisés, selon le profil génétique de chacun, confirme Dre Assia Hassaine, membre de l’Association des allergologues et immunologues du Québec. On pourra dire à des parents : Si j’étais vous, je ferais commencer une immunothérapie à votre fils, parce qu’il a de bonnes chances de développer de l’asthme, à cause de sa signature génétique. »

IMMUNOTHÉRAPIE PAR PEPTIDES

Actuellement, dans les extraits utilisés en désensibilisation, « tous les composants de l’allergène sont présents », note Le guide. C’est-à-dire non seulement les protéines directement responsables de la réaction, mais aussi les autres protéines, sucres, lipides, etc., qui nuisent parfois au traitement.

L’utilisation de petites parties des protéines responsables des réactions allergiques, les peptides, est une méthode en développement. « Celles-ci peuvent être reconnues par le système immunitaire comme si elles étaient l’allergène et induire la protection, mais sans entraîner de réaction allergique », précise Le guide. « Il y a aussi de la recherche qui se fait du côté des allergoïdes, qui sont des peptides modifiés, encore une fois pour tromper le système immunitaire », ajoute la Dre Hassaine.

UTILISATION DE L’ADN

Administrer l’ADN la codant au lieu de la protéine allergisante est une autre piste de traitement. « Dans ce système, on utilise la machinerie de fabrication de la protéine de la personne pour synthétiser l’allergène à partir de l’ADN, c’est-à-dire l’information génétique nécessaire, injectée en intramusculaire, explique Le guide. Cette protéine d’allergène, fabriquée alors par la personne elle-même, induirait la réponse immunitaire protectrice. »

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