hyperloop

Un premier concours réussi, selon les organisateurs

Le rêve de l’Hyperloop, ce moyen de transport par capsules propulsées à toute vitesse, a fait un pas de plus vers la réalité, dimanche, alors qu’une trentaine d'équipes ont présenté leur prototype. Trois capsules ont réussi tous les tests permettant de circuler dans les tubes sous vide. La suite l’été prochain.

Trois capsules ont réussi à flotter et à filer dans les tubes. Elon Musk s’est déclaré ravi, aucun accident n’a été déploré… et les équipes ont convenu de se revoir l’été prochain pour un deuxième concours. La compétition Hyperloop organisée le week-end dernier en Californie se conclut par un bilan positif, selon les organisateurs et les participants.

« Ç’a été une incroyable expérience d’apprentissage. Tout le monde était en mode collaboratif, les différentes équipes échangeaient des stratégies pour régler divers problèmes. On a réellement vécu une première mondiale », a raconté Montgomery de Luna, de l’équipe Waterloop, la seule équipe canadienne de la compétition. La Presse a joint M. de Luna alors qu’il quittait Los Angeles pour un long voyage visant à rapporter la capsule, par la route, jusqu’à l’Université de Waterloo, en Ontario.

L’Hyperloop est ce moyen de transport futuriste imaginé par l’entrepreneur Elon Musk et visant à transporter des gens dans des capsules filant à 1200 km/h dans des tubes à faible pression. Dimanche, 27 équipes ont présenté leur prototype de capsule à la compétition organisée par le constructeur de fusées SpaceX. Objectif : faire progresser les connaissances sur le sujet.

Seulement trois équipes universitaires ont cependant réussi tous les tests permettant de faire circuler leur capsule dans les tubes sous vide. Une autre a pu circuler dans les tubes, mais à pression normale.

Les prix ont donc été décernés aux équipes qui ont réussi leur tour de piste. L’Université de technologie de Delft, aux Pays-Bas, a décroché la première place de la compétition. L’Université technique de Munich a remporté le prix de vitesse, tandis que le MIT a décroché celui de la sécurité et de la fiabilité.

Des soumissions de « haute qualité »

Pour ce premier test, les capsules ont circulé sans passagers, et à vitesse réduite (le maximum atteint a été de 94 km/h). L’objectif était de documenter le comportement des capsules dans les tubes. Mais les amateurs de vitesse n’auront pas à languir longtemps.

« Considérant la haute qualité des soumissions et l’irrésistible enthousiasme entourant la compétition, SpaceX poursuit avec un deuxième volet de la compétition », a annoncé le constructeur de fusées sur son site web. La deuxième compétition aura lieu cet été. Et, cette fois, un seul critère sera considéré : la vitesse maximale.

Les membres de Waterloop, loin d’être déçus, disent avoir reçu de bons commentaires des organisateurs. Pour faire flotter leur capsule, ils avaient misé sur une technologie créant un coussin d’air plutôt que sur celle, plus complexe, de la lévitation magnétique.

« Ce choix a vraiment divisé les équipes en deux camps. Notre approche minimaliste nous a très bien servis – notre capsule est très légère, très simple, notamment parce qu’elle nécessite moins de batteries », explique M. de Luna. Waterloop s’est aussi attiré des éloges pour son système de freinage magnétique très graduel.

Les surprises ?

« Le concours nous a permis de découvrir que les vibrations sont une problématique importante, révèle M. de Luna. Si la piste vibre, cela peut avoir un impact très important sur la capsule. Je pense que plusieurs autres équipes ont fait le même constat. »

À Waterloo comme ailleurs, les équipes se retrouvent donc avec beaucoup de pain sur la planche. La suite de l’histoire l’été prochain, à Los Angeles.

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