Télévision

13 Reasons Why trop explicite ?

La série 13 Reasons Why, grand succès de Netflix destiné aux jeunes, reçoit de plus en plus de critiques de la part des groupes d’aide en santé mentale et en prévention du suicide qui l’accusent d’être trop explicite. Inspirée du roman de Jay Asher, l’histoire est celle d’une adolescente qui, avant de se suicider, a enregistré sur cassettes les raisons expliquant son geste et envoyé ces cassettes à des élèves. La popularité de la série a lancé un intense débat sur les réseaux sociaux et Google a confirmé que 13 Reasons Why avait généré un nombre impressionnant de recherches. Mais la Fondation nationale pour la santé mentale des jeunes en Australie a affirmé qu’elle était très sollicitée en lien avec cette série et demandé que le public soit prévenu des « risques et des dangers » que peuvent courir les jeunes qui y sont exposés. L’opinion est partagée entre ceux qui estiment que 13 Reasons Why fait plus de tort que de bien et ceux qui saluent une vaste discussion sur l’intimidation, les agressions sexuelles et le suicide. — Chantal Guy, La Presse

Chronique

Pour une réforme électorale à La voix !

Nous serions « dus », je pense, pour une réforme électorale en profondeur à La voix. Le système de vote en place à TVA, qui a été remanié en 2012 à The Voice, débouche souvent sur des résultats décevants où des candidats bourrés de talent passent à la trappe tandis que d’autres, moins doués, poursuivent leur route musicale.

Tout ça parce que chacun des quatre coachs de La voix doit impérativement avoir son joueur en finale. C’est un peu ridicule. Aux États-Unis, il arrive fréquemment – c’est d’ailleurs presque devenu la norme – que l’un des entraîneurs n’ait aucun poulain en compétition lors du tout dernier épisode. Par exemple, l’automne passé, Miley Cyrus n’y avait propulsé personne, tandis que deux artistes associés à Adam Levine luttaient pour la couronne dorée.

Et personne ne crie au meurtre ou ne déchire ses jeans (oups, mauvaise comparaison ici). Après une première ronde de directs, les chanteurs récoltant le plus d’appuis du public progressent au top 10, puis au top 8 et ainsi de suite, peu importe leur affiliation à Gwen Stefani ou à Blake Shelton. Le concours a été décloisonné et le pointage alloué par les coachs a été éliminé du processus.

À La voix cette année, les candidats se battront à l’intérieur de leur propre équipe jusqu’à la grande finale, qui réunira un protégé de chacun des quatre coachs. Les demi-finales croisées, qui ont été testées en 2016 et qui auraient théoriquement pu permettre à un camp de catapulter ses deux membres au tour ultime, ne seront pas réactivées.

« Revenir aux finalistes par équipe permet aux coachs de pouvoir se concentrer sur l’écriture d’une seule chanson dans la semaine précédant la finale. Car la saison dernière, si un coach avait eu deux chanteurs en grande finale, il aurait dû écrire deux chansons. Ce qui est beaucoup en quelques jours », précise le concepteur de l’adaptation québécoise de La voix, Stéphane Laporte.

Selon moi, ces mécanismes de La voix favorisent les équipes moins fortes, comme celle d’Isabelle Boulay, au détriment des formations plus solides, comme celle de Marc Dupré. Lundi soir, c’était évident que les trois artistes de Marc Dupré auraient, au vote populaire, éclipsé n’importe qui sur la scène, sauf peut-être Ludovick Bourgeois, dont la cote d’amour grimpe en flèche.

Mais comme la production tient mordicus à ce que Pierre Lapointe, Isabelle Boulay, Marc Dupré et Éric Lapointe pondent chacun une pièce originale, on se retrouve avec des déséquilibres. C’est dommage pour Tova Stolow et Brandon Mignacca. Avec les règles en vigueur à The Voice, ils auraient progressé plus longtemps dans la course.

« La composition de chansons originales signées par les coachs pour les grands finalistes est un point primordial pour nous. C’est l’aboutissement de ces trois mois de coaching. Et la parfaite symbiose entre le coach et son artiste. »

— Stéphane Laporte, concepteur de l’adaptation québécoise de La voix

Les premiers directs de lundi n’ont pas été super étincelants, je trouve. Mike Valletta, qui a repris Counting Stars de One Republic, a été très moyen. Abigail Galwey a été endormante avec son Lhasa de Sela. La reprise d’Il y a de l’amour dans l’air par Karimah Marshall m’a laissé de glace. Et on ne comprenait presque rien de ce que criait Guy Mapoko.

Heureusement, le jeune crooner David Marino a été épatant et Rebecca Noelle a offert une solide prestation, même si sa prononciation des mots en français laissait à désirer.

« Ça va mal finir » !

Depuis trois semaines, l’auteur Luc Dionne sème volontairement des indices sur le dénouement de sa populaire série District 31. Les maniaques des détails (salut !) ont constaté qu’au moins trois personnages ont dit exactement la même réplique dans trois épisodes différents : « Ça va mal finir, cette affaire-là. »

Ce n’est ni un hasard ni une coïncidence. C’est une prophétie. Dans l’épisode d’hier, l’avant-dernier de l’année, c’est Christian Phaneuf (Emmanuel Auger), du clan des motards, qui l’a prononcée : « Je sais pas à quoi vous jouez, mais ça va mal finir, cette affaire-là. »

La tension monte sur tous les fronts. Kevin (Alexandre Goyette) et Laurent (Patrick Labbé) resserrent leur emprise sur Nadine (Magalie Lépine-Blondeau). Les motards s’impatientent. Les gangs de rue aussi. La marmite va exploser, c’est clair.

Des fleurs, en terminant, pour la comédienne Catherine-Audrey Lachapelle, qui crève le petit écran dans la peau de la prostituée à la langue bien pendue Nancy.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.