Appel à tous

Sacs de plastique

« Êtes-vous d’accord avec le règlement de la Ville de Montréal d’interdire les sacs de plastique ? » À la lecture des réponses, nombreuses, à notre appel à tous d’hier, les avis sont partagés. Voici un aperçu du courrier reçu.

Il était temps

Ultra d’accord ! Il était plus que temps. C’est à souhaiter que cette mesure nous permette d’acquérir des comportements de consommation plus responsables. C’est un premier pas… À quand la suite pour restreindre les emballages à usage unique et autres plastiques polluants ?

— F. Cornet, Montréal

La mauvaise cible

Je suis tout à fait contre l’interdiction, on ne s’attaque pas au vrai problème ! Les sacs de plastique à usage unique sont recyclés à plus de 92 % au Québec, selon mon conjoint qui travaille dans l’industrie. Nous ne sommes pas l’Inde ou le Bangladesh. Toutes les solutions de rechange rempliront les sites d’enfouissement un jour, pensons juste aux millions de sacs de PVC ou de tissu qu’on nous vend à l’épicerie depuis des années et qui ne se recyclent pas, eux ! Leur empreinte écologique sera épouvantable… C’est de l’hypocrisie pour se faire passer pour « vert ».

Réduire l’emballage, réduire notre consommation de sacs, oui. Qui aura toujours ses sacs avec lui chaque fois qu’il entre dans un commerce ? À Brossard, les commerces retournent tranquillement aux sacs de papier (100 % reclyclables). Les sacs bruns d’épicerie d’antan seraient une option sans frais pour le consommateur, contrairement aux sacs de PVC ou de tissu (qui finissent par coûter cher et finir à la poubelle),  et iraient directement au bac de recyclage. Il est hors de question que je trimbale des sacs volumineux à chacune de mes promenades, juste au cas…

— Julie Godbout

Pas d'exception

Cette pratique devrait être étendue à l’échelle du Québec et pour tous les commerces sans exception, même pour les « en vrac » de ce monde, comme ça les clients n’auraient pas d’autre choix que d’apporter leurs propres contenants et sacs réutilisables. De plus, toutes les bouteilles de vin devraient être consignées.

— Linda Michaud, Rimouski

Un effort pour la planète

Je suis tout à fait d’accord avec ce règlement de la Ville de Montréal et il devrait en être ainsi partout ailleurs. Je pense que nous devons tous faire un effort pour minimiser les effets sur la planète. Selon moi, ce n’est pas bien dur d’avoir un sac réutilisable pour tous les magasins. J’ai 60 ans et je m’y suis habituée rapidement.

— Anne-Claire Marcotte

Ils étaient pratiques

Je ne suis pas d’accord avec ce règlement parce que, de toute façon, il y aura des sacs de plastique qui iront quand même emplir les sites d’enfouissement. La seule différence, c’est qu’on va devoir acheter de nouveaux sacs… pour les jeter ! En effet, les sacs dits « d’épicerie » étaient pratiques pour y mettre les ordures. Alors qu’ils ne seront plus disponibles pour ce deuxième usage, que ferons-nous pour jeter nos déchets ?

— Pierre Dion

Un règlement imparfait

Oui et non ! J’habite Brossard et j’étais très contente du nouveau règlement qui interdisait les sacs de plastique légers. Je pensais innocemment que tous les gens adopteraient l’habitude d’avoir avec eux des sacs réutilisables pour leurs achats. Mais non, pratiquement tous les commerces ont tout simplement modifié le type de plastique utilisé pour leurs sacs ou certains ont changé pour des sacs de papier.

Promenez-vous au DIX30 et observez les paquets des gens. À peu près tous affichent le logo de la boutique où l’achat a été fait. Alors oui pour un règlement interdisant les sacs non réutilisables, non au règlement interdisant les sacs de plastique légers. On veut limiter la quantité industrielle de plastique qui pollue notre environnement, qu’il soit léger ou non !

— Monique Bourbonnais

Contradictions

Je suis en complet désaccord avec ce règlement qui interdit les sacs fournis, certains gratuitement, d’autres non, dans les épiceries. Quelle est la différence entre ceux-ci et les sacs de plastique, genre Glad, qui se vendent à fort prix sur les tablettes ? Les premiers sont une forme de récupération puisqu’on réutilise la matière au lieu d’en racheter. En plus, si c’est pour l’environnement, il faudrait dire aux épiciers de trouver une autre façon d’emballer les aliments qu’avec de la pellicule plastique et des barquettes en polystyrène. Et que dire de la caissière qui réemballe de la viande déjà emballée sous prétexte que ça peut couler. Pensons donc à l’environnement. 

— Alain St-Pierre, Mirabel

Multiusages

Je suis pour l’interdiction des sacs trop minces qui déchirent même avant qu’on les regarde. Je suis contre l’interdiction des sacs style épicerie qui seraient un peu plus épais. Je n’ai jamais assez de ces sacs qui me servent de sacs de poubelle, de sacs à soulier, pour transporter des liquides comme des shampoings et éviter des dégâts. Je suis maintenant obligé d’acheter des sacs de poubelle.

— Martin Robitaille

Un premier pas

Totalement d’accord. Cela aurait dû être décidé depuis longtemps. Les sacs réutilisables sont peu chers et lavables. Et de grâce, haro sur l’emballage de plastique des produits de consommation. Je peux très bien mettre les quelques pommes ou autres fruits dont j’ai besoin dans mon panier, je vais d’ailleurs dans les endroits où on peut le faire. C'est tellement plus sympathique que les fameuses barquettes pour chaque bifteck, poisson ou autre ! Elles ne sont pas recyclables, ce n’est pas tout le monde qui, comme moi, les accumule pour les porter à l’écocentre. 

— Annie Gourven

Pour les fibres naturelles

Je suis tout à fait d’accord, bien que j’oublie souvent d’apporter mes sacs réutilisables à l’épicerie ! Je déplore cependant que les sacs réutilisables soient en plastique plutôt qu’en tissu de fibres naturelles. Je pense qu’un jour, les sacs réutilisables ou compostables seront les seuls en circulation. Et le plus tôt sera le mieux. 

— Suzanne Larocque, Drummondville

Et maintenant, le styromousse

Oui, absolument, c’est une décision éclairée. Il y a plusieurs autres moyens de protéger ses achats, nous le savons. Il faudrait aussi s’attaquer aux épiceries qui utilisent les barquettes de polystyrène en grande quantité. Pourquoi présenter des carottes, choux de Bruxelles ou haricots dans ces barquettes recouvertes de film plastique ? Cette pratique me dérange beaucoup. En Europe, on propose de petits sacs de papier pour les fruits et légumes non humides. C’est plus écologique. 

— Manon Poulette

Il pleut...

Non, je ne suis pas d’accord. Je me souviens d’avoir acheté dans une grande surface, à Brossard, des boîtes pour classer des documents. Les boîtes ne sont pas pliées, c’est un article plutôt difficile à transporter. Il pleut… je demande un sac pour protéger mon achat. Réponse : « Madame, nous n’avons plus le droit de fournir des sacs. » Par politesse, je ne transcrirai pas ma réponse.

Par contre, je me félicite car je fais du progrès. J’oublie de moins en moins mes sacs dans ma voiture (miracle). Par respect pour le client, je crois qu’il faut fournir des sacs recyclables. De toute façon, on doit les payer à la caisse (des sacs à 5 cents pas à 15 $). Les sacs devraient être décorés du logo de l’entreprise et d’un super beau dessin qui rappelle l’importance de recycler. Vous verrez, les clients se souviendront plus rapidement d’apporter leurs sacs. Et quand l'article est très grand, on offre un sac ! Vraiment ! Je n’aimerais pas avoir 80 ans, faire mon épicerie et me faire demander, à la toute fin : « Avez-vous vos sacs ? » Non, désolée. « Alors, Madame, vous devez tout remettre sur les tablettes. »

— Marie Forget

Un triste spectacle

Oui, je suis d’accord. Je suis allée à Aruba où se trouvent encore des dépotoirs à ciel ouvert, ce que nous avons connu dans les années 70, j’ai trouvé cela déplorable. Et j'ai aussi vu sur des plages où les bateaux passent des ordures de tout genre balayées par les vagues de la mer. Il est temps, après toutes ces batailles au Québec, qu’on s’y mette.

— Claudette Labelle, Boisbriand

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