Marie-Claude Girard 1971-2016

La Presse est en deuil

Notre collègue et amie Marie-Claude Girard, qui souffrait d’un cancer, s’est éteinte hier matin, à son domicile de L’Île-des-Sœurs. Elle était entourée de sa famille, comme elle le souhaitait. Elle avait 44 ans.

Marie-Claude a amorcé sa carrière à La Presse au milieu des années 90, après avoir remporté la bourse Fernand-Seguin en journalisme scientifique. Elle a d’abord été journaliste à l’information générale, couvrant notamment la vie politique montréalaise. Elle était brillante et discrète ; son écriture était précise et directe. Elle avait le souci du mot juste.

« Comme journaliste, elle a toujours su manier les mots avec un humour doux qui forçait le sourire des lecteurs », dit Éric Trottier, éditeur adjoint de La Presse, qui couvrait aussi la politique municipale à l’époque. « Plusieurs longues journées de travail se sont terminées au restaurant Miyako, à manger des sushis, à beaucoup rire et à refaire le monde, confie-t-il. Elle nous manque déjà. »

Dès son arrivée à La Presse, Marie-Claude avait le désir de toucher à plusieurs secteurs de l’information.

« Elle a fait partie de notre section Actuel qui a permis de décoincer l’information au début des années 2000, poursuit Éric Trottier. Puis elle a relancé notre section littéraire avec beaucoup de succès. » Les journalistes qui ont travaillé avec elle aux Arts soulignent sa grande générosité, sa sensibilité et ses talents d’éditrice. 

« Elle était perfectionniste à en souffrir », confie son amie Marie-Christine Blais.

TROIS ANS DE COMBAT

À l’automne 2013, Marie-Claude a reçu un diagnostic de cancer. La maladie ne lui a pas donné de répit par la suite et a progressé, malgré les nombreux traitements entrepris.

Nous garderons très précieusement nos souvenirs d’elle. De sa démarche particulière, aérienne, qui faisait rebondir doucement chacun de ses pas et de sa beauté incandescente. De sa personnalité joyeuse coiffée d’un magnifique rire, rassurant. Et des centaines de sourires partagés, y compris ceux qu’elle dessinait sur des clémentines l’automne venu, pour faire du bien à ses voisins de bureau qui en avaient besoin.

Marie-Claude laisse dans le deuil son amoureux Ghislain Barbe, leurs trois filles Léa, 11 ans, Emmanuelle, 9 ans, et Mathilde, 5 ans, sa maman, qui a été à ses côtés ces dernières années, son frère, ses sœurs, toute sa famille, ses amis, ses lecteurs.

Les détails des funérailles seront connus aujourd’hui.

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