« Nous avons besoin d’un joueur comme ça »

Marco Donadel salue l’arrivée prochaine du joueur désigné Blerim Dzemaili avec le onze montréalais

Pour Marco Donadel, il ne fait aucun doute que Blerim Dzemaili, futur joueur désigné, sera un ajout majeur pour l’Impact et que son style se mariera parfaitement avec celui de la MLS. Son volume de jeu et ses qualités techniques sont quelques-uns des éléments remarqués par l’Italien lorsque les deux milieux de terrain se sont côtoyés à Naples, entre 2011 et 2013.

« Sa plus grande force est sa frappe, précise Donadel, joint au téléphone, hier après-midi. Ça veut dire qu’il vaut mieux le laisser plus près du but adverse parce qu’il peut reprendre chaque ballon et marquer de cette distance. C’est un milieu offensif qui court beaucoup, qui donne un coup de main défensivement et qui, par sa qualité, peut aider les joueurs devant lui. »

Autre élément à ne pas négliger : le joueur de 30 ans écume les terrains européens depuis la saison 2003-2004. Il est même devenu le capitaine du FC Zurich alors qu’il n’avait pas soufflé sa vingtième bougie. Son expérience acquise au fil des ans et des expériences en club et en sélection suisse s’ajouteront à celle des Patrice Bernier, Hassoun Camara, Laurent Ciman ou Donadel. 

« Il a joué une douzaine d’années en Europe, autant en Angleterre qu’en Turquie et, surtout, en Italie, rappelle le numéro 33. Avec tant d’expériences dans des environnements différents, tu deviens un leader. Tu peux dire ce que tu penses et aider les autres joueurs, notamment les plus jeunes. Nous avons besoin d’un joueur comme ça. Il va nous aider. »

En attendant l’arrivée de Dzemaili, tout indique que l’entraîneur Mauro Biello ne modifiera pas sa recette u milieu de terrain avec Hernán Bernardello et Bernier devant l’Italien. Ce schéma a été l’un des éléments qui ont mené au bon parcours de l’Impact dans les derniers matchs de la saison, puis en séries. 

« Ce que j’aime avant tout, c’est que nous sommes tous des joueurs intelligents. Nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres. Dans un match, j’ai l’esprit plus tranquille, puisque si je fais une erreur, je sais qu’il y a deux joueurs qui peuvent me couvrir, détaille Donadel. L’équipe est à l’aise dans un 4-3-3, mais il faut aussi se préparer à changer de formation pendant les matchs. [Pendant ce camp d’entraînement], nous essayons de nouvelles choses, puisque nous avons le temps de le faire. »

Les trois hommes ont eu un mot important à dire dans les prestations défensives de l’équipe, notamment contre D.C. United et les Red Bulls de New York, en séries. Dans l’ensemble, ce triangle expérimenté – 100 ans à eux trois – a permis de gommer les lacunes exposées au cœur de l’été et d’offrir une meilleure assise défensive.

« Parfois, en milieu de saison, nous pensions trop à marquer plutôt qu’à ne pas concéder de buts. Nous avons cédé trop souvent à domicile contre Orlando (1-4), la Nouvelle-Angleterre (1-3) et Chicago (0-3). Alors, quand tu prends 12 ou 13 buts en trois matchs, à la maison, ça veut dire qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond », pointe Donadel. 

« Nous avons commencé à travailler là-dessus, à changer certaines choses et, après, nous avons bien fait jusqu’aux matchs contre Toronto. Les matchs [contre le TFC] étaient particuliers parce que les deux équipes voulaient gagner jusqu’à la dernière seconde. On y a encaissé beaucoup de buts, mais c’était des matchs à part. »

Esprit de groupe

Les premières séances d’un camp d’entraînement servent, avant tout, à jauger la forme de physique de chacun des joueurs. Par la suite, les entraîneurs focalisent sur les organisations défensives, offensives et les phases de transition. Un stage sous le soleil, loin de la maison, a aussi l’avantage d’unir un groupe qui, par ailleurs, a très peu évolué depuis l’an dernier.

« J’aime cette période de l’année parce que tu peux passer beaucoup de temps avec tes nouveaux coéquipiers ou le reste du staff. C’est le temps où tu peux créer quelque chose de spécial. Le travail sur le terrain est évidemment une part importante de la pré-saison, mais on peut tous rester ensemble, jouer aux cartes, etc. »

Les Montréalais resteront dans leur cocon floridien jusqu’à vendredi avant de retrouver le Stade olympique le lundi 6 février.

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