Portfolio  Universités et entreprises 

Faire alliance pour la formation en techno

Le monde des technologies de l’information en est un qui évolue rapidement. Pour assurer qu’universités et industrie ne travaillent pas en vase clos, une foule de projets sont mis de l’avant pour les réunir.

PREMIÈRE COHORTE D’ÉTUDIANTS POUR PERSWADE

Concevoir des applications sans fil intelligentes nécessite une polyvalence que les centres de recherche montréalais ne pouvaient offrir seuls à leurs étudiants. Voilà pourquoi ils ont lancé le programme PERSWADE, qui a accueilli l’automne dernier sa première cohorte de 30 étudiants en génie électrique. Ceux-ci auront la chance d’effectuer 20 % de leur temps de recherche directement dans l’industrie, au sein d’entreprises comme Ericksson, Huawei ou Hydro-Québec, ainsi que dans des centres hospitaliers. Selon Sofiène Affes, directeur du programme et professeur au Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS, il fallait absolument trouver une nouvelle façon de rapprocher la recherche universitaire et l’industrie. « Il y a des défis d’intégration importants dans notre domaine et on croit que, par cette façon de faire, nos étudiants seront mieux préparés aux attentes de l’industrie. » 

DEUXIÈME ÉDITION DE « CRÉE TA VILLE »

Le début de l’année 2015 a marqué le coup d’envoi de la deuxième édition du concours « Crée ta ville », organisé entre autres par le Cégep Gérald-Godin et TechnoMontréal. La compétition invite les élèves des niveaux secondaire et collégial et les étudiants à s’impliquer dans un défi techno qui touche l’électronique, la robotique ou la création d’une application logicielle. Des entreprises montréalaises sont derrière les défis proposés. Parmi elles, on compte C2 Innovations. « On a demandé [aux élèves et] aux étudiants de développer une application mobile de gestion des demandes citoyennes similaire à ce qui se fait entre autres à Boston et qui permet à un citoyen d’alerter sa ville en cas de problème », explique Benoît Lévesque, conseiller en marketing numérique chez C2 Innovations. Au prix en argent qui attend les gagnants, C2 Innovations ajoutera une récompense supplémentaire sous forme de stage dans ses bureaux.

MENTORAT POUR INGÉNIEURS ENTREPRENANTS

Solidifier les ponts entre futurs diplômés et le monde des affaires. Voilà l’objectif que s’est fixé Isabelle Deschamps, professeure au département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal et leader du projet « Équipes entrepreneuriales PME-étudiants ». C’est une véritable communauté mêlant entrepreneurs et étudiants qu’on cherche à créer en lançant ce projet, explique Isabelle Deschamps. « Le but, c’est de permettre aux étudiants qui souhaitent se lancer en affaires d’entrer en contact avec des entrepreneurs, dit-elle. En contrepartie, les gens d’affaires pourront dénicher du sang neuf pour leur entreprise : c’est du donnant donnant. » En plus de créer une plateforme web de maillage, Isabelle Deschamps et son équipe organiseront une série de séminaires pour faciliter les rencontres entre les deux groupes d’individus. Une fois établi, le projet devrait aussi faciliter l’émergence d’une série d’innovations technologiques, précise-t-elle.

PHASE DE COMMERCIALISATION POUR PLASMOSONIC 

Après plus de 3 ans de développement, Plasmosonic devrait commercialiser cette année ses premiers biocapteurs. L’entreprise en démarrage de Sherbrooke fait partie de ces sociétés issues de la recherche académique qui gravitent toujours autour de leur lieu de naissance. Établie à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique de l’Université de Sherbrooke (3IT), elle a grandement profité de sa situation, selon Alan Renaudin, cofondateur de Plasmosonic. « En étant physiquement au 3IT, on a eu accès à une série d’experts issus de domaines différents pour nous aider à développer notre innovation », explique-t-il. De ces collaborations est né un biocapteur nouveau genre, susceptible de travailler de 5 à 10 fois plus rapidement que ceux qui existent déjà sur le marché. L’entreprise en construit présentement une série qui sera intégrée à une technologie de l’équipementier du secteur biomédical Horiba.

MICROSOFT S’INTÉRESSE À LA JUSTICE

Chapeauté conjointement par l’Université de Montréal et l’Université McGill, le Laboratoire de cyberjustice conçoit des outils technologiques pour accélérer les travaux judiciaires. Parmi ceux-ci, on compte une série d’applications logicielles reposant sur une architecture développée par Microsoft, dont une plateforme de résolution de conflits en ligne pour la cour des petites créances, notamment. L’entreprise soutient d’ailleurs les initiatives du Laboratoire, explique Keith Loo, spécialiste des plateformes à code source ouvert chez Microsoft. « Le Laboratoire de cyberjustice a développé des plateformes à code source ouvert, et c’est justement ce genre de projet d’impact qu’on souhaite appuyer », dit-il. En plus de fournir un financement, Microsoft procure une aide technique et soutient le déploiement des technologies développées par le Laboratoire à l’extérieur des frontières du Québec, selon Keith Loo.

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