Transport maritime  Conteneurs

Cosco Shipping Lines accoste à Montréal

Un septième grand transporteur maritime, Cosco Shipping Lines, reliera le port de Montréal à l’Europe à compter du mois prochain. Cosco, le troisième transporteur de conteneurs en importance au monde, fera la liaison entre Montréal et des villes d’Europe du Nord comme Anvers, Le Havre, Liverpool et Bremerhaven. Avec l’arrivée de Cosco, le port de Montréal accueille maintenant sept grandes lignes maritimes. Les autres sont Maersk Line, Hapag-Lloyd, OOCL, MSC, CMA-CGM et Hamburg-Süd. Le transport par conteneurs est en hausse constante au port de Montréal. L’an dernier, un nombre record de 1,6 million de conteneurs ont transité par Montréal, une hausse de 9 % comparativement à l’année précédente. — Hélène Baril, La Presse

PME Innovation  Nesto

Bâtir l’« Amazon du prêt hypothécaire »

L’innovation

Un outil en ligne, Nesto, qui permet d’établir le « profil de risque » du consommateur pour lui proposer immédiatement un prêt hypothécaire. Nesto redonne par ailleurs à ses clients une partie de la commission que lui versent les institutions financières.

Qui ?

Malik Yacoubi et Karim Benabdallah, partenaires depuis 19 ans, se décrivent comme des « gars de start-up » qui ont lancé de nombreux projets technologiques. Jusqu’à mai dernier, M. Yacoubi était responsable de l’incubateur Cossette Lab et M. Benabdallah, PDG de PaymentPin, spécialisé dans les micropaiements. Les deux partenaires se sont associés à Damien Charbonneau, qui avait mené des recherches et flairé le potentiel du marché hypothécaire au Canada. Finalement, le quatrième fondateur, Chase Belair, « vient d’une famille de courtiers hypothécaires d’Ottawa, ce qui l’a convaincu de venir » rejoindre le groupe, dit M. Yacoubi, PDG de Nesto. La jeune entreprise fondée en mai dernier compte 22 employés à ses bureaux situés dans le Vieux-Montréal.

Le produit

Pour utiliser Nesto, le client potentiel doit répondre à une série de questions sur le site nesto.ca qui permettront d’établir ses revenus, le produit hypothécaire approprié et sa cote de crédit, bref, « son profil de risque ». Nesto fait ensuite le lien entre ce client et ses 22 institutions financières partenaires, notamment Desjardins, TD et Banque Scotia. On offre « en temps réel », indique M. Yacoubi, un taux et une échéance. Ce taux est diminué, soit en pourcentage, soit en une seule somme, par une partie de la ristourne reçue par Nesto auprès des institutions. Au moment de boucler le prêt, un conseiller de Nesto, salarié et non payé à la commission, prend contact avec le client. S’il accepte l’offre, on lui garantit en outre un suivi lors du renouvellement ou si de meilleures conditions de prêt sont offertes.

« Parce qu’on est une plateforme technologique, que les demandes se font en ligne, on va être plus efficaces que n’importe qui d’autre. On va être en mesure d’avoir plus de volume, donc en redonner plus au client. C’est un peu comme l’Amazon ou le Costco du prêt hypothécaire. »

— Malik Yacoubi, PDG de Nesto

Les défis

Un des plus grands obstacles pour les courtiers hypothécaires, c’est la réticence de la grande majorité des emprunteurs à changer d’institution financière. « Environ 80 % vont renouveler avec le même prêteur ; c’est beaucoup, et tu n’as généralement pas le meilleur deal », estime M. Yacoubi.

L’autre grand défi, c’est de convaincre les clients potentiels de la fiabilité, de la confidentialité et de la sécurité de la plateforme Nesto. « On a mis en place toutes les meilleures pratiques en sécurité informatique. C’est la base : si on se plante là-dessus, on ne réussira jamais », convient M. Yacoubi.

L’avenir

Rapidement, on souhaite proposer une application mobile en plus du site internet Nesto.ca. Déjà offerte au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique, la plateforme devrait à moyen terme s’étendre au reste du Canada. « Peut-être ailleurs dans le monde, mais plus tard : le marché est immense ici, de l’ordre de 1500 milliards. On pense qu’on a beaucoup de travail », précise M. Yacoubi.

On souhaite également offrir aux institutions financières partenaires une forme d’enchères sur les clients : si ceux-ci correspondent à un marché que le prêteur veut conquérir, ils se verraient alors offrir de meilleurs taux.

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