Mon clin d’œil

« Est-ce que la Coupe du monde a eu lieu ? »

— Les Italiens

OPINION

Qui est donc Donald Trump ?

En suivant l’actualité qui fait état de ses agissements, une phrase de Hannah Arendt me revient : « Plus une personne est superficielle, plus elle sera encline à céder au mal ». 

Un de mes professeurs d’histoire disait : l’histoire ne se répète pas, mais il y a des analogies. Les tweets de Trump, souvent méchants et contradictoires, son acharnement à vouloir détruire les institutions des Nations unies mises en place après la Seconde Guerre mondiale, les insultes qu’il profère envers les dirigeants de ce monde parfois suivies de semi-rétractations, ses derniers gestes envers les enfants des réfugiés, ses entraves au commerce, ses diatribes virulentes envers la presse, sont-ils les agissements de quelqu’un qui a un problème mental ou les produits d’un scénario planifié ? 

En 1999, dans son ouvrage Les enjeux du XXIe siècle, Eric J. Hobsbawn disait : « Je crains que plus la politique se dépolitisera et se privatisera, plus le processus démocratique s’érodera ». Les questions liées au protectionnisme, à l’environnement, aux inégalités sociales et économiques sortiront-elles les pays riches de leur confort douillet et de leur chacun pour soi ? 

Nous sommes sur une pente glissante, et celui qui se pense le maître du monde fait ce qu’il veut, promeut l’usage des armes à feu et la haine de l’autre. Dans un monde où règnent les Erdogan, Poutine, Ortega et autres dictateurs, qui pourra arrêter Trump ? Il y a lieu de s’inquiéter. 

Pour avoir représenté le Québec à l’UNESCO durant trois ans, je continue de penser que les organisations internationales ont besoin de réformes, mais doivent demeurer. Comme le disait fort justement Dag Hammarskjöld, un an après son entrée en fonction comme secrétaire général des Nations unies : « On a dit que l’Organisation des Nations unies n’a pas été créée pour nous emmener au paradis, mais pour nous sauver de l’enfer ». 

Où sont actuellement les grands hommes et les grandes femmes idéalistes et pragmatiques qui pourront faire revivre l’espérance d’un monde vivable ?

PRÉCISION

Dans l’éditorial « SLĀV : cher Québec… » de Paul Journet, publié le 7 juillet dernier, il est écrit que « des intellectuels comme Webster font un travail important, en rappelant que l’esclavagisme a aussi existé chez nous (il a répertorié 4185 cas en Nouvelle-France) ». Précisons que ce nombre inclut les esclaves en Nouvelle-France, mais aussi ceux répertoriés après la conquête britannique. Parmi l’ensemble de ces esclaves, les deux tiers étaient des autochtones, dits esclaves « panis ».

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.