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LES CATÉGORIES LES PLUS POPULAIRES

Félix Gravel, du CREM, n’est pas surpris outre mesure de voir que de plus en plus de Montréalais achètent un VUS (camions légers, selon l’étude). Comment l’expliquer ? « On se rend compte que le prix de l’essence n’est pas vraiment un facteur significatif dans le choix du véhicule. Au mieux, quand les prix de l’essence baissent, les gens s’achètent plutôt un plus gros véhicule. D’une certaine façon, il y a une valeur sociale accordée à sa voiture. »

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HAUSSE DES VUS ET DES SCOOTERS

Moins de voitures, plus de VUS, mais aussi plus de scooters. Félix Gravel a été étonné de constater que les scooters sont si populaires. « Ça montre à mon avis qu’il y a un manque d’espace de stationnement en ville. C’est intéressant, mais ça démontre aussi que plusieurs ne veulent pas encore se déplacer en transports en commun. Pourtant, on le voit avec les trains de banlieue, quand on offre d’autres options de transports en commun, ça marche ! »

Sources : SAAQ, Montréal en statistiques, CEOS for Cities

Note : Les statistiques de la SAAQ concernant les véhicules en circulation sont obtenues à partir des données recueillies lors de l’immatriculation des véhicules routiers. Leur nombre correspond au nombre de véhicules dont la plaque d’immatriculation est en vigueur en date du 31 décembre de chaque année.

DE PLUS EN PLUS DE VOITURES

« Ces chiffres vont dans le sens du plus récent portrait de la mobilité à Montréal [Origine-Destination, une enquête de l’Agence métropolitaine de transport] », analyse Félix Gravel, responsable du dossier du transport au Conseil régional de l’environnement de Montréal (CREM). Il pense que la métropole s’approche cependant de son point de saturation. « Je suis pessimiste quand je vois les choix qu’on a faits, par exemple, avec le prolongement de l’autoroute 19. La réponse à la congestion, ce n’est pas plus de routes… »

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Montréal à pleins gaz

Le constat n’est pas nouveau, mais sans appel. Selon le dernier bilan de Montréal en statistiques, le parc automobile continue d’augmenter dans la métropole. Les Montréalais ont des voitures de plus en plus grosses, mais curieusement, ils sont aussi de plus en plus nombreux à posséder un scooter. Portrait de la ville sur quatre et deux roues… avec moteur !

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MONTRÉAL COMPARÉ À…

Y a-t-il un lien entre le nombre grandissant de citoyens qui s’installent en banlieue et la congestion provoquée par la hausse du parc automobile montréalais ? Oui, affirme Félix Gravel, du CREM. « On le voit, il y a plus de voitures à Montréal, ce qui amène plus de congestion. D’un autre côté, on constate qu’il y a de plus en plus de gens qui s’établissent en banlieue, là où on met en place beaucoup d’incitatifs pour l’automobile. Au fil des ans, on est passé de la marche au cheval, puis à la voiture. On se rend compte qu’on n’a jamais gagné de temps [de transport] avec les nouvelles technologies. »

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