Restauration rapide

15 ANNÉES D’ACQUISITIONS

Le grand patron Stanley Ma a ouvert son premier restaurant, Le Paradis du Pacifique, en 1979. La première franchise, Tiki Ming, a suivi en 1983. L’entrée en Bourse de MTY s’est faite en 1996 via une prise de contrôle inversée, et le tournant des années 2000 a donné le coup d’envoi à une série d’acquisitions.

1999

Fontaine Santé/Veggirama : 700 000 $

2001

La Crémière : 800 000 $

2002

Croissant Plus : 600 000 $

2003

Cultures : 1,3 million

2004

Thaï Express : 300 000 $

2004

Vanelli’s : 5,8 millions

2005

The Country’s Best Yogurt : 1,4 million

2006

Yogen Früz : 3,0 millions

2006

Sushi Shop : 7,6 millions

2006

Koya Japan : 3,3 millions

2008

Tutti Frutti : 7,2 millions

2008

TacoTime : 7,4 millions

2009

Country Style Food Services : 13,8 millions

2010

Valentine : 8,8 millions

2011

Jugo Juice : 15,5 millions

2011

Mr. Submarine : 23,0 millions

2011

Koryo Korean BBQ : 1,8 million

2012

Mr. Souvlaki : 900 000 $

2013

SushiGo : 1,0 million

2013

Extreme Brandz (Extreme Pita, PurBlendz et Mucho Burrito) : 45,0 millions

2013

ThaïZone : 18,0 millions

2014

Madisons : 12,9 millions

2014

Café Dépôt, Muffin Plus, Sushi-Man et Fabrika : 14,0 millions

2014

Van Houtte 1,0 million

2014

Manchu Wok, Wasabi Grill & Noodle et SenseAsian : 7,9 millions

Restauration rapide

MTY mise sur les hamburgers « gastronomiques »

Le spécialiste montréalais de la restauration rapide Groupe MTY entend profiter de la montée en popularité des hamburgers dits « gastrononiques » avec l’acquisition de la chaîne torontoise Big Smoke Burger.

MTY offre déjà des hamburgers « traditionnels » dans ses établissements Franx Supreme et Valentine. Mais mis à part le concept offert par sa chaîne O’burger, l’entreprise est encore peu présente dans le segment de marché du hamburger gastronomique.

L’acquisition pour 3 millions de dollars d’une participation de 60 % dans Big Smoke donne une valeur globale de 5 millions à cette chaîne de 17 établissements (9 au Canada, 2 aux États-Unis et 6 au Moyen-Orient).

La direction de MTY laisse entendre que six nouveaux restaurants Big Smoke seront ouverts au cours de la prochaine année, mais refuse d’en dire plus sur ses plans, étant donné que la transaction ne sera finalisée, en principe, que le mois prochain.

« DE LA PLACE À MONTRÉAL »

L’analyste Michael Glen, de la Banque Laurentienne, s’attend cependant à ce que Big Smoke fasse son entrée au Québec.

« Il y a assurément de la place à Montréal pour d’autres restaurants de hamburgers gastronomiques. Sur une base relative, on en retrouve beaucoup plus à Toronto et Calgary dans ce segment de marché. »

— Michael Glen, analyste à la Banque Laurentienne

On peut notamment penser à Five Guys, SmashBurger, Fat Burger, The Works, Fresh Burger et Hero Burger.

Five Guys a notamment ouvert plusieurs restaurants au Québec récemment.

Michael Glen fait par ailleurs remarquer que le modèle de Big Smoke est différent de celui d’O’burger, un concept de MTY qui compte une quinzaine d’établissements. « Lorsque vous allez chez Big Smoke, vous pouvez davantage personnaliser votre burger alors que chez O’burger, on retrouve une offre au menu. »

Le chef de la direction financière chez MTY, Eric Lefebvre, insiste sur la fraîcheur des aliments lorsque questionné sur ce qui distingue Big Smoke. « Tous les ingrédients sont frais. Il n’y a rien de congelé. Ça fait une grosse différence sur la qualité. La concurrence est forte dans le créneau du hamburger gourmet artisanal, et il faut que la qualité soit impeccable. »

TROIS CRITÈRES À RESPECTER

Eric Lefebvre rappelle que MTY a trois principaux critères à respecter lorsqu’elle se penche sur une transaction. Le premier est la rentabilité.

« Nous ne sommes pas des experts en restructuration ni de la remise en marche d’un concept. Il faut ensuite pouvoir réaliser l’intégration à notre portefeuille sans trop de problèmes. Et troisièmement, il faut que la croissance future soit intéressante. »

— Eric Lefebvre, chef de la direction financière chez MTY

L’analyste Michael Glen ajoute que le prix à payer doit être raisonnable aux yeux de MTY.

Le réseau d’établissements de Big Smoke a généré des ventes de 14 millions au cours de la dernière année, ce qui laisse entrevoir des revenus annuels d’un peu plus de 800 000 $ par restaurant.

Michael Glen estime que MTY a accepté de payer entre six et sept fois le bénéfice d’exploitation de Big Smoke. « C’est précisément dans la fourchette où MTY préfère effectuer ses transactions », dit-il.

L’actuel propriétaire et président de Big Smoke, Mustafa Yusuf, conserve 40 % de la société. Il restera en poste après la conclusion de la transaction.

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