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De l’importance des rêves

Arianna Huffington consacre un chapitre entier aux rêves, en rappelant qu’ils nous donnent accès à « de nouvelles dimensions, d’autres temps et d’autres parties de nous-même ». C’est la portion plus « bouddhiste » de son essai. Elle évoque entre autres la force créative des rêves, où l’on fait l’expérience d’émotions, d’idées et d’images extraordinaires. Expériences dont on se prive bien sûr en dormant si peu. Elle donne l’exemple de Paul McCartney, qui a écrit sa pièce Let It Be après avoir rêvé à sa mère. L’auteure parle aussi de l’importance des rêves dans le travail du peintre et sculpteur Salvador Dalí.

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La révolution menée par les vedettes et les athlètes

Si The Sleep Revolution invite à une prise de conscience sur l’importance de bien dormir pour réussir, Arianna Huffington se réjouit de voir les vedettes de Hollywood ou les athlètes professionnels populaires s’en faire les défenseurs. Elle cite en exemple Gwyneth Paltrow et Christina Aguilera, qui lient leur beauté aux heures qu’elles consacrent à leur sommeil. Idem pour le quart-arrière des Patriots de la Nouvelle-Angleterre Tom Brady, qui a déjà affirmé se coucher à 20 h 30 ! Comme quoi beauté et performance passent par une bonne nuit de sommeil. C’est eux qui le disent !

The Sleep Revolution est pour l’instant offert uniquement en anglais. 

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L’industrie des somnifères

Arianna Huffington vilipende l’industrie des somnifères, qu’elle compare aux produits du tabac. « Dans 20 ans, les gens se souviendront de l’ère des somnifères de la même manière qu’on se rappelle aujourd’hui l’époque où la cigarette était acceptée », dit-elle en citant le directeur du Center for Sleep Research à l’Université UCLA, Jerome Siegel. En 2014, 55 millions d’ordonnances de somnifères ont été remises aux États-Unis, générant des revenus de plus de 1 milliard de dollars. Elle va jusqu’à qualifier les somnifères Ambien, Desyrel et Restoril de dangereux. Le lendemain, évidemment, pour bien se réveiller, on fait le plein de boissons caféinées. Ce cocktail somnifères-caféine, on s’en doute, n’est pas recommandé.

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LA RÉVOLUTION DU SOMMEIL

« Nous vivons une crise du sommeil sans précédent », clame la présidente du Huffington Post Media Group, Arianna Huffington, dans son livre The Sleep Revolution. L’auteure et conférencière américaine estime que ce manque de sommeil bien de notre temps menace à la fois notre santé, notre productivité, nos relations et notre bonheur. « Il est temps de renouer avec le sommeil », lance-t-elle dans un cri du cœur. Voici les grandes lignes du livre !

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Le paradoxe de la productivité

Ces longues heures passées debout donnent l’impression que notre productivité est augmentée. Mais il n’en est rien, croit l’auteure. Non seulement sommes-nous moins productifs, mais nous sommes aussi plus prompts à faire des erreurs ou à prendre de mauvaises décisions, écrit-elle. De plus, nous mettons notre santé en péril : stress, anxiété, problèmes de mémoire, accidents, Arianna Huffington cite de nombreuses études. Ceux qui dorment moins de cinq heures par jour augmentent de 15 % leurs risques de… mort. Autre image frappante : quelqu’un qui est debout plus de 24 heures a une déficience cognitive comparable à quelqu’un ayant un taux d’alcoolémie de 0,1, soit 100 mg d’alcool par 100 ml de sang.

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Le déclic

Arianna Huffington avoue d’emblée être une victime du FOMO (Fear of missing out), qui pourrait se traduire par la « crainte de rater des occasions ». L’auteure et cofondatrice du journal en ligne qui porte son nom raconte comment, en 2007, prise dans un tourbillon d’activités professionnelles, elle a perdu connaissance et s’est retrouvée à l’hôpital. Elle a finalement dû se retirer temporairement de son manège quotidien. Diagnostic : burnout. Depuis ce jour, elle fait l’apologie du sommeil. Tournées promotionnelles, conférences, TED Talks, entrevues, c’est à peine si elle a le temps de… dormir.

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La technologie montrée du doigt

L’une des causes de ce manque de sommeil, écrit Arianna Huffington, est l’omniprésence de la technologie. « Le fait d’être branché en permanence fait en sorte que nos journées ne se terminent jamais, dit-elle dans son bouquin, qui fait suite à son essai Thrive. C’est devenu une épidémie. Pire, on en est venu à croire que la surcharge de travail et le burnout sont le prix à payer pour avoir du succès. Même socialement, on veut rester connecté aux autres, voir les dernières séries, tout ça évidemment en sacrifiant son sommeil. » Ce phénomène, raconte-t-elle, n’est pas nouveau. Dans un chapitre très intéressant sur le sommeil au fil des âges, elle illustre bien à quel point le sommeil a eu mauvaise presse.

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La culture du manque de sommeil

Malgré tout ce que nous savons aujourd’hui sur les bienfaits du sommeil – sur l’humeur, les fonctions cognitives, le système immunitaire, etc. –, les statistiques indiquent que nous sommes en carence – dans les universités autant que sur le marché du travail. Selon un sondage Gallup, 40 % des Américains adultes dorment moins de sept heures par jour. Travailleurs de nuit, médecins, politiciens, financiers, pilotes, camionneurs sont particulièrement vulnérables. Idem pour les femmes puisqu’elles ont besoin de plus d’heures de sommeil. Autre donnée intéressante : ceux qui dorment moins de quatre heures par jour augmentent de 73 % leur risque d’être en surpoids.

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