Les Devils du New Jersey ont engagé Andy Schneider en tant que recruteur amateur et Patrick Rissmiller comme entraîneur du développement des joueurs. Schneider, 43 ans, se joint aux Devils après avoir été recruteur pendant trois saisons avec les Blue Jackets de Columbus. Rissmiller, 36 ans, vient de conclure une carrière de joueur de 13 saisons, dont les deux dernières en Italie.

Les Canucks de Vancouver ont conclu une entente d’une saison à deux volets d’une valeur de 575 000 $US avec l’attaquant Adam Cracknell, qui a amassé une mention d’aide et écopé de deux minutes de pénalité en 17 matchs avec les Blue Jackets de Columbus la saison dernière.

Un vétéran attaquant qui a porté les couleurs du Lightning de Tampa Bay et des Stars de Dallas a été suspendu par la Fédération russe de hockey parce qu’il a enfreint les règles antidopage. L’Agence russe antidopage a précisé hier dans un communiqué que Sergei Gusev, 40 ans, avait reçu une suspension de six mois, sans toutefois fournir d’informations additionnelles.

— Associated Press et La Presse Canadienne

Le directeur général des Penguins de Pittsburgh, Jim Rutherford, risque de regretter d’avoir échangé le jeune défenseur Simon Després aux Ducks d’Anaheim en retour d’un joueur de soutien de 31 ans, le 2 mars. Peut-être est-ce déjà le cas...

Després, 24 ans depuis quelques semaines, entamera sous peu le camp d’entraînement des Ducks gonflé de confiance. Il a connu de très belles séries éliminatoires le printemps dernier, avec 7 points en 16 matchs et un temps d’utilisation de presque 21 minutes.

« Je veux devenir leur meilleur défenseur », lance-t-il lorsqu’on demande à ce colosse de 6 pi 4 po et 215 lb d’évoquer ses objectifs personnels à moyen et à long terme.

Cette transaction survenue à la date limite n’a pas secoué le monde du hockey, mais elle a néanmoins surpris une majorité d’observateurs. Pourquoi échanger un jeune homme de 23 ans, choix de premier tour en 2009 par surcroît, contre un autre défenseur, de 31 ans celui-là, dont le manque de talent a fait en sorte qu’il n’a jamais réussi à faire partie d’un top 4 ?

Les journalistes de Pittsburgh ont d’ailleurs vite rappelé que le jeune Després formait le duo le plus fiable du club avec Rob Scuderi. Ben Lovejoy, quant à lui, a eu beaucoup de difficulté à maintenir le rythme en fin de saison lorsqu’on a augmenté ses responsabilités à la suite des blessures de Kristopher Letang et Paul Martin.

« Je me suis senti trahi. Je bûchais pour cette organisation depuis six ans. Qu’ils ne m’aient pas fait confiance pour les aider à percer en séries m’a fait mal. »

— Simon Després 

« Ils ont acquis un défenseur qui, à leurs yeux, avait plus d’expérience que moi, mais pourtant, je rentre chez moi en juin chaque année depuis huit ans parce que je me rends loin en séries, je suis un gars de séries. »

Després, représenté par Christian Daigle, ne s’y attendait pas du tout. « J’étais en train de magasiner des meubles tranquillement avec ma copine. On m’avait demandé dans l’avant-midi de patiner en survêtement seul sur la glace à la suite d’un coup à la tête la veille pour s’assurer que j’étais rétabli, une procédure inhabituelle, mais je pensais être à l’abri d’un échange parce que c’était ma première saison complète et qu’il n’y avait aucune rumeur à mon sujet. Puis, mon ami Éric Gélinas, des Devils du New Jersey, m’a envoyé un texto après avoir appris la nouvelle à la télé. Quelques minutes plus tard, mon téléphone a explosé de messages... »

« J’AI APPRIS BEAUCOUP »

Les Penguins ont participé aux séries éliminatoires de justesse, mais ils ont vite été éliminés par les Rangers de New York. Les départs de Paul Martin et Christian Ehrhoff laissent un vide important en défense et Pittsburgh manque désormais terriblement de profondeur à cette position malgré la présence de quelques bons jeunes.

Després et les Ducks ont raté la finale de la Coupe Stanley par une seule victoire. Després a joué plus de 20 minutes dans le septième match de cette finale d’association contre Chicago. « J’ai appris beaucoup en accédant à la troisième ronde contre Chicago. Les joueurs des Blackhawks ont dit par la suite que ç’a avait été la série la plus dure de leurs trois conquêtes de la Coupe Stanley. »

Quatre Québécois ont été repêchés au premier tour en 2009 : Louis Leblanc, Jordan Caron, Philippe Paradis et Després. Seul celui-ci, le 30e et dernier choix du premier tour, s’est implanté solidement dans la LNH.

« J’ai eu l’impression de monter en grade tout au fil de la saison. J’ai joué seulement 10 minutes à mon premier match, je me suis mis à frapper, je me suis frappé cinq fois en 10 matchs pour obtenir plus de temps de jeu, et plus je jouais, plus je montrais mon savoir-faire sur la patinoire. Au moment de l’échange, je me suis présenté avec une bonne attitude, j’ai bien joué défensivement, j’ai gagné la confiance des entraîneurs. »

Després est l’un des cinq choix de premier tour (sur huit) depuis Sidney Crosby à avoir été échangés, après Angelo Esposito, Joe Morrow, Jordan Staal et Kasperi Kapanen.

« Je ne suis pas prêt à dire qu’ils ont manqué de patience envers moi. Ils m’ont développé. Je n’aurais pas été le même joueur sans eux. »

— Simon Després

« Mais toute cette gang est maintenant rendue au New Jersey : Ray Shero, John Hynes et Alain Nasredinne. Ce sont eux qui m’ont formé et donné ma première chance dans la Ligue nationale. Le nouveau directeur général Jim Rutherford et le nouveau coach Mike Johnson ne me connaissaient pas beaucoup. Johnson avait une mauvaise première impression de moi parce que je n’avais pas bien fait pour lui à l’époque au Championnat mondial des moins de 18 ans. »

Després a très hâte de partir pour la Californie. « C’est la première fois que je participe à un camp d’entraînement autre que celui des Penguins dans la LNH. D’un côté, je suis un peu intrigué, mais en même temps, j’ai hâte et je suis excité à l’approche du camp, parce que ça sera une grosse année pour moi au plan personnel. J’ai signé un contrat à deux volets à 1,8 million par année et ça sera la dernière année de l’entente. Je veux continuer de m’améliorer sur tous les plans. Et gagner la Coupe Stanley, évidemment. À Anaheim, on vise la Coupe et rien de moins. »