Théâtre

Échos de scène

Tous les mardis, La Presse+ présente les actualités de la semaine dans le monde du théâtre à Montréal et au Québec. Premières, coups de cœur, spectacles en tournée et pièces à voir. La scène se passe ici et maintenant.

EN VEDETTE 

Anne-Marie White

Présenté à Ottawa et à Québec, finaliste du prix Rideaux 2016, #PigeonsAffamés sera à l’affiche dès demain Aux Écuries, jusqu’au 25 novembre seulement. Cette création multidisciplinaire de l’artiste franco-ontarienne Anne-Marie White nous transporte dans « un état entre la nostalgie d’une époque où tout était encore possible et la perte de repères de notre monde contemporain », explique-t-on dans le communiqué de presse du Théâtre du Trillium, une compagnie d’Ottawa, qu’a dirigée White de 2008 à 2016. En plus de jouer, de signer le texte et la mise en scène, White a collaboré avec la chorégraphe Mylène Roy pour les morceaux dansés de #PigeonsAffamés. C’est la troisième création de White en tant qu’auteure. Celle-ci affirme avoir voulu interroger « la légitimité de notre confort nord-américain ». Elle s’est inspirée, entre autres, du film de Denys Arcand Le confort et l’indifférence, en creusant l’aveuglement volontaire d’un peuple. « Je suis interpellée par l’extraordinaire capacité que nous avons développée à nous valoriser dans nos choix de vie, dit-elle, voire à nous déculpabiliser face aux conséquences de nos actions. »

Le spectacle partira en tournée nationale à la fin février, et s’arrêtera entre autres à Toronto, Sudbury, Hearst, Winnipeg et Kingston. 

On a vu 

Le garçon au visage disparu

Larry Tremblay lorgne du côté du public adolescent avec Le garçon au visage disparu, une production du Théâtre Le Clou. Encore une fois, le prolifique auteur aborde le thème de la perte, celle d’un fils qui doit faire le deuil de son père. Le jeune homme (excellent David Strasbourg) sera plongé dans une crise d’identité profonde, au grand dam de sa mère (Julie McClemens, émouvante). La mise en scène de Benoît Vermeulen utilise habilement la mise en abîme sur fond d’écran vert et de plateau de cinéma. L’environnement sonore de Navet Confit contribue à l’ambiance étrange au cœur de cette fable sur la vie et la mort, l’amour et la terreur, le visible et la disparition. Alice Moreault et Christian E. Roy complètent la distribution de cette courte et jolie production. 

À la Licorne jusqu’au 25 novembre

Récompense

Paul Tanguay

Le Centre national des arts (CNA) a souligné « la contribution exceptionnelle aux activités de tournée dans le domaine des arts de la scène » de Paul Tanguay. Ce dernier a consacré sa carrière aux tournées de spectacles au Canada et à l’étranger, dans les domaines de la danse, du cirque et du théâtre. Le prix du CNA lui a été remis au gala de clôture de CINARS, samedi dernier.

Le mensonge de la semaine

« The theater must always be a safe place. » (« Le théâtre doit toujours être un endroit sûr. »)

— Donald Trump, en réaction au message des acteurs de Hamilton adressé à Mike Pence

Désolé, monsieur le futur président des États-Unis, mais le théâtre doit secouer, remuer, toucher, étonner, nous remettre en question. Tout sauf nous conforter dans nos certitudes.

HORS DU 514 

Une femme à Berlin

Si vous avez raté cette excellente pièce, adaptée du livre de Marta Hillers, à Espace Go, vous pouvez la rattraper à Ottawa. La production signée Brigitte Haentjens sera à l’affiche du Théâtre français du Centre national des arts du 30 novembre au 3 décembre.

La perle…

« Écrire pour les enfants, c’est la même chose qu’écrire pour les adultes, c’est construire des mondes conscients et inconscients. La seule différence lorsqu’on écrit pour les enfants, c’est qu’on doit construire un troisième monde, qui est celui de l’espoir. » 

— Suzanne Lebeau, citant l’écrivaine Ana Maria Machado. Propos rapportés par Josianne Desloges, du Soleil. Sa pièce, Trois petites sœurs, sera à l’affiche du 24 novembre au 3 décembre à la Maison Théâtre. (Public cible : 8 à 12 ans) 

Le chiffre de la semaine

5

Nombre d’auteurs finalistes du prix Michel-Tremblay (meilleure pièce portée à la scène la saison dernière). La Fondation du Centre des auteurs dramatiques remettra ce prix prestigieux, en plus du prix Louise-LaHaye, au Monument-National, mardi prochain.

Aussi à l’affiche

Pourquoi tu pleures ?… de Christian Bégin. Mise en scène de Marie Charlebois. Au TNM jusqu’au 10 décembre.

Dimanche napalm de Sébastien David. Au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 26 novembre.

Le joker de Larry Tremblay. Mise en scène d’Éric Jean. Au Quat’Sous jusqu’au 2 décembre.

Les ossements du Connemara de Martin McDonagh. Mise en scène de Sébastien Gauthier. Au Théâtre Prospero jusqu’au 26 novembre. 

1984 de George Orwell. Mise en scène d'Édith Patenaude. Au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 16 décembre. 

Gloucester de Simone Boudreault et Jean-Guy Legault. Mise en scène de Marie-Josée Bastien. Du 25 novembre au 17 décembre, à la Cinquième Salle de la Place des Arts. 

Nos femmes d’Éric Assous. Mise en scène de Michel Poirier. Chez Duceppe jusqu’au 3 décembre.

Macbeth de Shakespeare. Mise en scène de Stacey Christodoulou. Au Centre Segal, du 24 novembre au 6 décembre.

Je crois ? d’Emmanuel Bourdieu. Mise en scène de Benoit Rioux. Au Prospero, jusqu’au 3 décembre. 

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