L’impact

Vargas peut en donner plus

Question de physique, de réputation et peut-être aussi d’origine, certains imaginaient Jeisson Vargas comme une sorte de Lucas Ontivero 2.0. Mais là où l’Argentin a lamentablement échoué, le Chilien a su montrer des flashs intéressants, voire décisifs. Évidemment, on attend du jeune joueur encore davantage de constance et une confirmation sur la durée. Le plus dur commence, en quelque sorte.

« Du talent et des capacités »

Vargas est actuellement le meilleur buteur de l’Impact avec trois buts. Mais, au cours d’un même match, il est capable de sortir un petit bijou – le coup franc direct à New York –, puis de vendanger une occasion ou d’enchaîner les imprécisions techniques. « C’est un jeune joueur et je vais être derrière lui pour qu’il progresse parce qu’il a du talent et des capacités. Il peut en donner beaucoup plus à l’équipe, a tranché l’entraîneur Rémi Garde. Il est dans la lignée de ce que j’avais vu en vidéo [avant le recrutement], mais, sincèrement, je pense qu’il peut faire beaucoup mieux. »

Au troisième rang des plus jeunes

Dans l’effectif élargi de l’Impact, Jeisson Vargas est au troisième rang des jeunes joueurs, derrière Thomas Meilleur-Giguère et Shamit Shome. À 20 ans, il est donc le titulaire le plus jeune de la troupe de Garde. L’ancien entraîneur lyonnais est, rappelons-le, reconnu pour avoir fait progresser plusieurs jeunes éléments par le passé.

En chiffres

3 buts

394 minutes de jeu en 6 apparitions

12 tirs, dont 9 cadrés

17,7 passes par match

69,5 % de passes réussies

1 passe clé par match

0,3 faute subie par match

0

Durant la saison de 2017, l’Impact n’est pas parvenu à inscrire le moindre coup franc direct. Vargas, qui a déjà montré sa qualité contre les Red Bulls de New York et à l’entraînement, offre une arme que l’Impact a trop rarement possédée en MLS. « Je suis content pour lui parce qu’il travaille très, très fort pendant les entraînements. Il aurait pu en mettre un autre contre Seattle. Ce n’est pas de la chance, c’est travaillé et il a les qualités pour mettre ce but-là », a dit Samuel Piette.

Un enthousiasme contagieux

« Dans une équipe, tu as des gars qui jouent un certain rôle, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Sa personnalité, son enthousiasme et l’attitude enjouée qu’il a dans sa façon de jouer sont contagieux. On peut le ressentir. »

— Evan Bush

De la polyvalence

Depuis le début de la saison, Vargas compte six apparitions, dont cinq comme titulaire. Dans ce cas-ci, on l’a vu dans l’axe à quatre reprises et une fois sur le côté droit, à Columbus. Au tout début du camp d’entraînement, il a aussi joué en tant que numéro 10. Dans les caractéristiques du 3-5-2 actuel, Vargas n’a pas l’abattage défensif pour jouer à une autre position, que ce soit sur tout le flanc droit ou à un poste de relayeur. Mais dans le dernier geste, il lui manque cependant l’instinct de finisseur que peuvent avoir les meilleurs numéros 9. Imagine-t-on que Garde conserve ce schéma tactique toute l’année avec Vargas dans l’axe ? Évidemment pas. Avec les limites du 3-5-2 – notamment dans l’apport des latéraux, le retour d’un véritable attaquant et la blessure de Rod Fanni –, un retour à un schéma avec quatre défenseurs pourrait être rapidement envisagé. Et, par ruissellement, conduire à un positionnement différent pour le petit Chilien.

Du soutien

Nacho Piatti est un peu le grand frère pour les jeunes joueurs sud-américains qui arrivent à Montréal. Le matin, il n’est pas rare de voir le joueur désigné argentin et le timide Chilien arriver ensemble au Centre Nutrilait. « Ce n’est pas facile, il a 20 ans et il arrive ici sans parler anglais ou français. Avec Victor [Cabrera], on est derrière lui pour les choses dont il a besoin », a expliqué Piatti la semaine dernière.

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